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    The gods and the goddess/Version

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    The gods and the goddess/Version
    Message de violet91 posté le 28-09-2013 à 18:09:32 (S | E | F)
    Back to you , dear friends and all ,

    Je ne vous ai pas oubliés certes , mais il m'a fallu faire une pause et ce n'est pas gagné. J'espère que vous avez tous bénéficié d'un bel été et repris le rythme de bonne rentrée. Vraiment merci à ceux/celles qui se sont préoccupés de mon absence . Quand je commence quelque chose , je vais, sauf empêchement, jusqu'au bout et je n'allais pas vous laisser sans savoir ce que deviennent Judith et son admiration pour ces ' enfants d'à côté ', fascinants amis de vacances ' Were the children next door gone and lost , as if they had never been ? ' Heureuse lecture de Rosamond Lehmann dans son sublime rapport à la nature, à la mémoire et bienvenue aux newcomers qui seraient séduits .

    Lien internet
    7.08 mns of waltz by Johann Strauss.( petite fenêtre).

    ...........................The gods and the goddess . Version II ...................................



    [...] Then they came again - straying so suddenly, strangely, briefly across the timeless confusions of adolescence , that they left behind them an even more disturbing sense of their unreality,-an estrangement profounder than before .
    It was winter - the time of the long frost and the ten days' skating, - the time when crossing the river to get to the skating pool was dangerous because of the great blocks of ice coming down with the stream . Those ten days flashed out for ever in life , - a sparkling pure breathless intoxication of movement and light and air that seemed each evening too delightful to be allowed to last.[...] She prayed : Oh God , let the skating last . Let me skate . Take not my happiness from me and I will love thee as I ought . And for ten days He hearkened unto her .
    [...] The tenth morning was Saturday . The London train brought several parties . The goddess had a little girl with her . There were many vulgar shouting groups of incompetents , and one or two quiet and moderately proficient ones . Judith noticed a curious trio of tall slender refined looking people - two boys and a girl .[...]* They stood grouped together , making no movement to adjust the skates they carried . As soon as they stood up, Judith recognized them : Mariella, Julian and Charlie.
    It had happened .
    They had not changed much, but they had grown most alarmingly . Mariella must be close on six foot . Her body had merely been stretched out without much alteration of the long vague curves of childhood . She hardly dared look at the boys : they were enormous .
    That was Charlie, really Charlie , that yellow- headed one , a little wild-looking , more beautiful than ever ...She felt choked .
    At that moment Mariella's eyes fell on her . A fearful blush and heart-beating went all through her , and she turned hastily away . But she could feel them observing , questioning , conferring about her . She executed a perfect half-circle on the ouside edge , and felt that now , if they did recognize her , she could just bear it .
    Somebody was calling from the edge .
    ' Hey! Hey! Hi!
    She looked round cautiously. There was no doubt about it . Charlie was calling her , and they were all nodding and beckoning . They could , it seemed, easily bear to recognize her, and the sight of her skating towards them caused them no apparent faintness or anguish .
    Charlie said rather peevishly ;
    ' I say, how do you do it ? That turn thing .Who taught you ?
    Judith was dumb .
    ' She doesn't recognize us ' , said Mariella with a little giggle . ' You are Judith Earle, aren't you ?'
    ' Oh yes . Oh I do .Only you've grown so.' She tried to look at them and to her horror felt the tears smart under her eyelids. ' I didn't expect-' Her mouth was trembling , and she stopped in despair , hanging her head .
    It was such a shock, such a deep pang of joy and misery...They could not understand.[...]

    * The trio first sat on the other side of the river to eat their sandwiches.


    ------------------------------Second excerpt of 'DUSTY ANSWER'(first novel 1927) by so British ROSAMOND LEHMANN . ( 1901-1990 )

    ... ...

    If you find this excerpt too long , just split it into two unequal parts I could not . You can drop the first paragraph ( or a bit more ?) , if you feel like it .( but enjoy its close reading , will you ?) The whole page reveals more of the writer's special style and makes more sense, in any case .

    I wish you a lovely moment of English literature in the times of Virginia Woolf .
    Correction probable vers le samedi 26 Octobre.


    Réponse: The gods and the goddess/Version de simplicius, postée le 29-09-2013 à 01:01:50 (S | E)
    Bonjour Violet,

    Merci pour ce superbe texte, difficile aussi. Je vais me lancer, et je demande toute votre indulgence : je n'ai jamais pratiqué l'art de la version depuis les temps fort lointains du lycée... mais le défi est trop tentant. Voici ma proposition.


    Puis ils revinrent – errant si soudainement, étrangement, fugitivement à travers la confusion intemporelle de l'adolescence, qu'ils laissèrent derrière eux une impression d'irréalité encore plus troublante, un sentiment d'éloignement plus profond qu'avant.
    [...] C'était l'hiver, le temps du gel prolongé et des dix jours de patinage; le temps où la traversée de la rivière pour se rendre à la patinoire était dangereuse à cause des gros blocs de glace charriés par le courant. Ces dix jours brillèrent à jamais dans sa vie, une ivresse étincelante de mouvement, de lumière et d'air qui semblait chaque soir trop délicieuse pour qu'il fût permis qu'elle durât. Elle priait : Ô mon Dieu, faites que le patinage dure encore. Permettez-moi de patiner. Ne me privez point de mon bonheur, et je vous aimerai comme il se doit. Et pendant dix jours, le Seigneur écouta sa prière.
    [...] Le dixième matin, c'était un samedi. Le train de Londres apporta plusieurs groupes. La déesse était avec une petite fille. Il y avait beaucoup de groupes d'incapables tonitruants et vulgaires, et un ou deux, d'individus calmes et raisonnablement compétents. Judith remarqua un curieux trio de gens élancés, à l'allure raffinée, deux garçons et une fille.
    [...] Ils se tenaient proches les uns des autres, sans un geste pour ajuster les patins qu'ils transportaient. Dès qu'ils se levèrent, Judith les reconnut : Mariella, Julian et Charlie.
    C'était arrivé.
    Ils n'avaient pas beaucoup changé, mais ils avaient grandi de façon alarmante. Mariella devait approcher les un mètre quatre-vingt. Son corps s'était simplement étiré, sans grande grande altération des longues courbes vagues de l'enfance.
    Elle osa à peine regarder les garçons : ils étaient énormes.
    Ca, c'était Charlie, c'était vraiment Charlie, ce gaillard à la tête blonde, l'air un peu sauvage, plus beau que jamais... elle se sentait étouffer.
    A cet instant, le regard de Mariella se posa sur elle. La crainte se répandit à travers elle en rougeur et palpitations, et elle se détourna précipitamment. Mais elle pouvait sentir qu'ils l'observaient, s'interrogeant, discutant à son sujet. Elle exécuta un demi-cercle parfait le long du bord opposé, et sentit qu'à présent, s'ils la reconnaissaient effectivement, elle serait à peu près en mesure de le supporter.
    Quelqu'un appelait du bord. "Hé, ho, bonjour !"
    Elle regarda en arrière, précautionneusement. Il n'y avait aucun doute. Charlie l'appelait, et ils étaient tous là, hochant la tête et lui faisant signe. Ils pouvaient, semblait-il, la reconnaître sans difficulté,
    et la voir patiner dans leur direction ne leur causait apparemment nul malaise, ni angoisse.
    Charlie dit, un peu grognon : "J'ai dit, comment fais-tu donc ça ? Ce truc pour tourner. Qui t'a appris ça ?"
    Judith resta muette.
    "Elle ne nous reconnaît pas", dit Mariella dans un petit rire. "Tu es bien Judith Earle, c'est ça ? "Oh oui, et je vous reconnais ! Seulement, vous avez tellement grandi." Elle essaya de les regarder et sentit venir, horrifiée, des larmes brûlantes sous ses paupières. "Je ne m'attendais pas..." Sa bouche tremblait, et elle se tut, désespérée, la tête basse. C'était un tel choc, un tel élancement de joie et de souffrance.... ils ne pouvaient pas comprendre.


    simplicious

    PS : j'ai corrigé une ou deux coquilles ou oublis a posteriori, c'est en bleu...

    -------------------
    Modifié par simplicius le 29-09-2013 09:26



    Réponse: The gods and the goddess/Version de mamou3, postée le 29-09-2013 à 09:52:24 (S | E)
    Hello Violet !
    Wonderful to see you here !

    Here is my try to translate this beautiful text :

    Les dieux et la déesse..

    Alors ils sont revenus, errant, si brusquement , étrangement, brièvement à travers les confusions intemporelles de l'adolescence, qu'ils ont laissé derrière eux encore plus que le sentiment inquiétant de leur irréalité, une séparation plus profonde qu'avant.
    C'était l'hiver - le temps du long gel et des 10 jours de patinage, le temps où traverser le fleuve pour se rendre à la patinoire était dangereux à cause des gros blocs de glace dégringolant avec le cours d'eau.
    Ces dix jours brillaient pour toujours dans sa vie, une ivresse étincelante, pure , dangereuse, à couper le souffle de mouvement, de lumière et d'air, qui semblait chaque soir trop délicieuse pour être autorisée à durer.
    [...] Elle priait : Oh, mon Dieu, faites durer la période patinage. Laissez moi patiner. Ne m'enlevez pas mon bonheur et je vous aimerai comme je le dois. Et pendant dix jours, Il prêta l'oreille à sa demande.
    Le matin du dixième jour était un samedi.
    Le train de Londres amenait plusieurs groupes. La déesse avait une petite fille avec elle. Il y avait des groupes d'incapables criant vulgairement et un ou deux autres, calmes et modérément compétents.
    Judith remarqua un curieux trio de personnes, grandes, minces, raffinées, deux garçons et une fille [...]Le trio s'assit d'abord sur l'autre côté du fleuve pour manger leurs sandwiches. Ils se tenaient là, groupés ensemble, ne faisant aucun mouvement pour ajuster les patins qu'ils portaient.
    Aussitôt qu'ils se levèrent, Judith les reconnut : Mariella, Julian et Charlie.
    C'était arrivé !
    Ils n'avaient pas beaucoup changé mais ils avaient grandi de façon alarmante. Mariella devait être proche de 1m80. Son corps s'était simplement étiré sans changement notable des longues courbes vagues de l'enfance.
    Elle osa à peine regarder les garçons. Ils étaient immenses. Il y avait Charlie, réellement Charlie, cette tête blonde, un peu sauvage, plus beau que jamais. Elle était toute retournée.
    A ce moment-là, les yeux de Mariella tombèrent sur elle. Avec un rougissement craintif et le cœur battant, elle regarda rapidement ailleurs.
    Mais elle pouvait sentir qu'ils l'observaient, s'interrogeaient et dissertaient à propos d'elle.
    Elle exécuta un demi-tour parfait sur le bord extérieur et estima que s'ils la reconnaissaient maintenant elle pourrait le supporter.
    Quelqu'un était en train d'appeler du bord. Hé, Hé, salut ! Elle regarda précautionneusement alentour. Il n'y avait pas de doute, Charlie était en train de l'appeler et ils étaient tous hochant la tête et attirant son attention. Ils pouvaient, semblait-il, facilement la reconnaître et la voir patiner vers eux ne leur causait apparemment ni inquiétude, ni angoisse.
    Charlie dit de façon plutôt irritée : Je disais, comment fais-tu ça ? Cette sorte de tour. Qui te l'as appris ?
    Judith resta muette.
    Elle ne nous reconnaît pas dit Mariella avec un léger gloussement. Tu es Judith Earle, n'est-ce pas ?
    Oui et je vous reconnais. Seulement vous avez tellement grandi ! Elle essaya de les regarder et sentit avec horreur des larmes lui venir aux yeux.
    Je ne m'attendais pas...Sa bouche tremblait et elle s'arrêta, au désespoir, tête baissée.
    C'était un tel choc, une profonde pointe de joie et de tristesse. Ils ne pouvaient pas comprendre.


    Thanks a lot, dear Violet, for this poetic moment...





    Réponse: The gods and the goddess/Version de tulipe12, postée le 29-09-2013 à 21:31:17 (S | E)
    Bonjour ! A mon tour de m'essayer à ce texte.. Et d'essayer d'en garder toute la beauté.. Cela ne va pas être facile !
    Les dieux et la déesse.

    Puis ils revinrent - errant si soudainement, étrangement, brièvement à travers les confusions intemporelles de l'adolescence, qu'ils laissaient derrière eux une sensation encore plus perturbante, de leur irréalité - plus profonde qu'avant.
    C'était l'hiver - le temps des longues gelées et des dix jours de patinage - le temps où traverser la rivière pour aller à la patinoire était dangereux à cause des gros blocs de glace descendant avec le courant. Ces dix jours brillèrent à jamais dans sa vie - une pure ivresse étincelante de mouvement et de lumière et d'air qui semblait chaque soir trop délicieuse pour être autorisée à se terminer. Elle priait "Oh Dieu, faites que le patinage continue. Faites que je puisse continuer à patiner. Ne me prenez pas mon bonheur et je vous aimerai comme je le dois." Et pendant dix jours, Il exauça sa prière.
    Le dixième jour était un samedi. Le train de Londres apporta quelques groupes. La déesse avait une petite fille avec elle. Il y avait pas mal de groupes bruyants et vulgaires d'incompétents, et un ou deux qui étaient calmes et modérément doués. Judith remarqua un curieux trio de personnes grandes, minces et raffinées. Le trio s'assit d'abord de l'autre côté de la rivière pour manger leurs sandwiches. Ils restaient groupés ensemble, ne faisant aucun mouvement pour ajuster les patins qu'ils portaient. Dès qu'ils se levèrent, Judith les reconnut : Mariella, Julian et Charlie.
    C'était arrivé.
    Ils n'avaient pas beaucoup changé, mais avaient grandi de façon extrêmement alarmante. Mariella devait s'approcher des 6 pieds. Son corps s'était purement et simplent étiré sans particulièrement altérer les longues et vagues courbes de son enfance. Elle osa à peine regarder les garçons : ils étaient énormes. Celui-ci était Charlie, vraiment Charlie, le blond, l'air un peu sauvage, plus beau que jamais... Elle se sentit suffoquer.
    A ce moment, le regard de Marietta tomba sur elle. La peur la fit rougir et accéléra ses battements de coeur, et elle se tourna précipitemment. Mais elle pouvait sentir qu'ils l'observaient, se questionnaient, débattaient à son sujet. Elle exécuta un demi-cercle parfait sur le bord extérieur, et sentit que maintenant, s'ils la reconnaissaient, elle pourrait à peu près le supporter. Quelqu'un appelait du bord.
    'Hé ! Hé ! Salut !"
    Elle regarda autour d'elle précautionneusement. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Charlie était en train de l'appeler, et tous agitaient la tête et lui faisaient signe. Ils pouvaient, semblait-il, supporter facilement de la reconnaitre, et la vue d'elle patinant vers eux ne leur causait pas d'apparente faiblesse ou anxiété.
    Charlie dit d'un ton plutôt maussade :
    " Je me demande comment tu fais cela. Ce truc de tourner. Qui t'as appris ?"
    Judith était muette.
    " Elle ne nous reconnait pas ", dit Mariella avec un légère rire. " Tu es bien Judith Earle, n'est-ce-pas ?"
    " Oh oui. Oh si' je vous reconnais. C'est juste que vous avez tellement grandi." Elle essaya de les regarder et sentit, horrifiée, naître des larmes sous ses paupières. " Je ne m'attendais pas -". Sa bouche tremblait, et elle s'arrêta au désespoir, agitant sa tête. C'était un tel choc, une telle pointe de joie et de tristesse... Ils ne pouvaient pas comprendre.

    -------------------
    Modifié par tulipe12 le 06-10-2013 18:05





    Réponse: The gods and the goddess/Version de dolfine56, postée le 30-09-2013 à 18:48:31 (S | E)
    hello, dear Violet,
    Thanks for this new one...

    Les dieux et la déesse.

    Puis ils revinrent,s'éloignant si soudainement,étrangement,brièvement à travers les confusions intemporelles de l'adolescence qu'ils laissaient derrière eux, avec un sens encore plus troublant de leur irréalité et une séparation encore plus profonde qu'avant.
    C'était l'hiver- le temps des longues gelées et des dix jours de patinage sur la glace,le temps où traverser la rivière pour rejoindre la patinoire était dangereux à cause des énormes blocs de glace descendus avec le ruisseau.Ces dix jours éclairèrent sa vie à jamais-une étincelente et pure intoxication à couper le souffle, de mouvement,de lumière et d'air qui semblaient chaque soir être autorisée à durer---Elle priait: oh mon Dieu, que le patinage dure, laisse-moi patiner,ne me prive pas de mon bonheur et je t'aimerai comme je le dois.Et pendant dix jours, il l'écouta.
    Le dixième matin était un Samadi.Le train de Londres amena plusieurs groupes.La déesse était avec une petite fille.Il y avait beaucoup de groupes maladroits,vulgaires et incompétents,et un ou deux,calmes et modérément qualifiés . Judith remarqua un curieux trio de personnes grandes,minces et rafinées-deux garçons et une fille---ils restaient groupés ensemble,ne faisaient aucun mouvement pour ajuster les patins qu'ils portaient.
    Dès qu'ils furent debout,Judit les reconnut: Mariella,Julian et Charlie.
    C'était arrivé.
    Ils n'avaient pas beaucoup changé,mais ils avaient grandi de façon alarmente
    là c'était Charlie,vraiment Charlie,cet individu à la tête blonde et ,un petit air sauvage,plus beau que jamais...Elle était très émue.
    Au même moment,les yeux de Mariella tombèrent sur elle.Elle rougit de peur, les battements de son cœur l'envahirent et elle se détourna hâtivement.Mais elle pouvait les sentir,observant,questionnant,discutant à son sujet.Elle exécuta un demi- cercle parfait sur le bord extérieur,et sentit que, maintenant,s' ils la reconnaissaient, elle pourrait le suporter.
    Quelqu'un appelait depuis le bord
    -Hello, hello salut!
    Elle regarda autour d'elle avec précaution.Il n'y avait aucun doute à ce sujet.Charlie était en train de l'appelér et ils étaient tous à hocher la tête et à montrer du doigt.
    Il semblait qu'ils puissent la reconnaitre et le fait qu'elle patinne vers eux ne causa ni
    malaise ni angoisse apparentes.
    Charlie dit avec irritation:
    "Je dis:comment faites-vous cela?cette chose tournante.Qui vous l'a enseignèe?
    Judith resta muette.
    "elle ne nous reconnait pas" dit Mariélla avec un léger rire.Vous êtes Judith Earle,n'est-ce-pas?
    Oh,oui.Oui, c'est moi.Vous avez tant grandi!Elle tenta de les regarder,et sentit, avec horreur,les larmes sous ses paupierres."je ne m'attendais pas...Sa bouche tremblait et elle s'arrèta,désespérée,soutenant sa tête.
    C'était un tel choc,un moment de joie, à la fois si profond et de détresse...ils ne pouvaient pas comprendre....



    Réponse: The gods and the goddess/Version de bibi62, postée le 02-10-2013 à 22:39:43 (S | E)
    Bonsoir,
    un grand merci pour cet exercice,mais quel casse-tête
    J'espère ne pas avoir trop saboter le texte
    Bibi62

    Les dieux et la déesse.

    Puis, ils revinrent, errant si soudainement, étrangement, brièvement à travers les confusions éternelles de l’adolescence qu’ils laissaient derrière eux, ce qui apporta un sens encore plus inquiétant à leur irréalité, un éloignement plus profond qu’avant.
    C’était l’hiver, le temps du long gel et des 10 jours de patinage, le temps où traverser la rivière pour atteindre la patinoire était dangereux à cause des importants blocs de glace se déversant dans le cours d’eau.Ces dix jours illuminèrent sa vie pour toujours, un enchantement de mouvements, de lumière et d’air qui semblait plus délicieux chaque soir que pour prendre fin. […]
    Elle pria : Oh Dieu, laissez le temps du patinage continuer. Laissez-moi patiner. Ne m’enlevez pas mon bonheur et je vous aimerai plus que je ne le dois. Et durant dix jours, Il exhaussa son voeu.
    […]Le dixième jour était samedi. Le train de Londres débarqua plusieurs groupes. La déesse était accompagnée d’une petite fille. Il y avait beaucoup de groupes de gens incompétents, très bruyants, et un ou deux groupes calmes, plus ou moins acceptables.Judith remarqua un curieux trio de grandes et minces personnes raffinées-deux garçons et une fille. Ils restaient ensemble, ne faisant aucun mouvement pour fixer les patins qu’ils portaient. Dès qu’ils se levèrent, Judith les reconnus : Mariella, Julian et Charlie. C’était arrivé !
    Ils n’avaient pas beaucoup changé mais avaient grandi de façon alarmante.Mariella ne devait pas être loin d’un mètre quatre-vingts. Son corps s’était tout simplement allongé mais sans trop changer ses formes de l’enfance. Elle osa à peine regarder les garçons : ils étaient énormes (immenses).
    C’était Charlie, le vrai Charlie, celui à la tête blonde, un peu sauvage, plus beau que jamais…Elle était troublée. A cet instant, les yeux de Mariella la fixèrent. Elle rougit et son rythme cardiaque s’accéléra, elle se retourna précipitamment mais elle pouvait sentir qu’ils l’observaient, questionnant, discutant à son sujet. Elle exécuta un demi-cercle parfait sur le bord extérieur, et sentit à ce moment- là, que s’ils l’avaient reconnue, elle pourrait le supporter.
    Quelqu’un l’appela du bord.
    « Hé, hè, salut ! »
    Elle se retourna prudemment. Il n’y avait pas de doute. Charlie l’appelait, et ils lui firent tous signe de la tête, l’appelant.Il semblait qu’ils l’avaient facilement reconnue, et la voyant patiner vers eux ne leur procura aucune contrainte ou anxiété.
    Passablement irrité, Charlie lui dit:
    « Je t’ai demandé comment tu as fait ça ? Cette volte. Qui t’as appris ?
    Judith resta muette.
    « Elle ne nous reconnaît pas », dit Mariella avec un petit rire moqueur.
    « Tu es Judith Earle, n’est-ce pas ?
    « Oh oui. C’est moi. Vous avez tellement grandi »Elle essaya de les regarder et, à son grand désespoir, les larmes apparurent sous ses paupières. « Je ne m’y attendais pas. »Ses lèvres tremblèrent, et elle se tut, baissant la tête.
    C’était un tel choc, un ressenti si profond, à la fois de joie et de tristesse….Ils ne pouvaient pas comprendre.




    Réponse: The gods and the goddess/Version de maya92, postée le 04-10-2013 à 18:25:55 (S | E)
    Hello Violet,

    Les dieux et la déesse
    ..Puis, ils revinrent. La sensation de leur irréalité était plus troublante et plus profonde encore qu’auparavant tant ils semblaient se déplacer brusquement, bizarrement et rapidement dans l’intemporelle confusion de l’adolescence.
    On était en hiver, l’époque des longues gelées et des dix jours de patinage, l’époque où il était dangereux de traverser la rivière pour atteindre la patinoire à cause des gros blocs de glace qui descendaient le courant. Ces dix jours passèrent comme un éclair. Une ivresse de mouvement, d’air et de lumière si radieuse et si excitante que des journées aussi délicieuses ne semblaient pas pouvoir durer…Elle priait : Oh mon Dieu, fais que le patinage dure encore. Laisse moi patiner. Ne m’enlève pas tout ce bonheur et je t’aimerai comme je le dois’.
    Et durant dix jours IL écouta sa prière..
    Le dixième jour était un samedi. Le train de Londres avait amené plusieurs groupes. La déesse avait une petite fille avec elle. Il y avait de nombreux groupes de gens maladroits qui s’interpellaient vulgairement et un ou deux autres plus calmes et plutôt compétents. Judith remarqua un curieux trio, deux garçons et une fille, grands, élancés, à l’allure raffinée.. Ils restaient ensemble , sans mettre les patins qu’ils portaient. Dès qu’ils se levèrent, Judith les reconnut : Mariella, Julian et Charlie.
    C’était arrivé.
    Ils n’avaient pas beaucoup changé mais ils avaient grandi d’une façon alarmante. Mariella devait mesurer près d’un mètre quatre-vingt. Son corps s’était simplement allongé sans que cela change les courbes imprécises de l’enfance. Elle osait à peine regarder les garçons : ils étaient gigantesques.
    C’était Charlie, c’était vraiment Charlie, ce garçon blond, un peu farouche, plus beau que jamais.. Elle était émue.
    A ce moment là, les yeux de Mariella se posèrent sur elle. Une horrible rougeur l’envahit et, le cœur battant, elle se détourna brusquement. Mais elle sentait qu’ils l’observaient, s’interrogeant et parlant d’elle. Elle exécuta un demi-tour parfait vers l’extérieur, et sentit que si maintenant ils la reconnaissaient, elle pourrait enfin le supporter.
    Quelqu’un appelait depuis le bord : 'Hé ! Hello !'
    Elle regarda autour d’elle prudemment. Aucun doute, Charlie l’appelait et tous les trois lui faisaient signe. Ils semblaient accepter facilement cette rencontre et n’étaient ni anxieux ni angoissés de la voir patiner vers eux.
    Charlie dit d’un ton plutôt maussade :
    « Dis donc comment fais-tu ? Qui t’as appris ce virage ?
    Judith se restait muette
    « Elle ne nous reconnait pas » dit Mariella avec un petit rire nerveux ‘Tu es Judith Earle, non ?
    ‘Oui, oui c’est bien moi. Mais vous avez tellement grandi’… Elle essayait de les regarder et à son grand désarroi sentait les larmes lui piquer les yeux. ‘Je ne m’attendais pas..’, sa bouche tremblait et elle s’arrêta , désespérée, la tête baissée
    C’était un tel choc, une telle explosion à la fois de joie et de tristesse. Ils ne pouvaient pas comprendre..

    So convoluted, so many adjectives, so hard to translate...Thank you all the same dear Violet !



    Réponse: The gods and the goddess/Version de bibi62, postée le 04-10-2013 à 19:16:24 (S | E)
    Je suis très impressionnée par la traduction de Maya!



    Réponse: The gods and the goddess/Version de edouard34, postée le 04-10-2013 à 21:47:20 (S | E)
    Bonjour Violet, merci mille fois pour cette suite. Voici ma contribution.

    Les dieux et la déesse

    Puis ils revinrent… en un instant, ils émergeaient si soudainement, si étrangement, des éternelles confusions de l’adolescence, qu’il émanait d’eux un sentiment d’irréalité encore plus troublant. L’éloignement n’en devenait que plus profond.
    C’était l’hiver, le temps des longues gelées qui avait permis de faire du patin à glace pendant dix jours, le temps où traverser la rivière pour rejoindre la patinoire devenait dangereux en raison des gros blocs de glace portés par le courant.
    Ces dix jours lui revenaient en force tout au long de sa vie. Un étourdissement d’une pureté radieuse dû au mouvement, à la lumière et à l’air. C’était à couper le souffle et semblait trop délicieux chaque soir pour qu’on permette que cela continue ainsi. Elle priait « Oh mon Dieu, faites que les conditions pour faire du patin continue, faites que je puisse patiner. Ne m’enlevez pas cette joie et je promets de Vous adorer comme je le dois. » Et pendant dix jours ses prières furent exaucées.
    Le dixième jour, un samedi matin, le train de Londres amena plusieurs petites troupes. La déesse avait une petite fille avec elle. C’étaient beaucoup de groupes inexpérimentés, vulgaires, poussant des cris et un ou deux groupes plus calmes, plus à l’aise sur les patins. Judith remarqua un curieux trio. Ils étaient grands, minces et plus raffinés : deux garçons et une fille.*
    Ils se tenaient ensemble, ne faisant aucun mouvement pour ajuster les patins qu’ils portaient. Dès qu’ils se levèrent, Judith les reconnu : Mariella, Julian et Charlie. C’était arrivé.
    Ils n’avaient pas beaucoup changé mais ils avaient grandi de façon spectaculaire. Mariella devait faire plus d’un mètre quatre-vingt. Son corps s’était simplement allongé sans trop changer l’esquisse de ses longues courbes enfantines. Elle osa à peine regarder les garçons : ils étaient immenses. Charlie, était-ce vraiment Charlie? Ce garçon aux cheveux blonds, ce jeune au regard sauvage, plus beau que jamais. Elle en eut un choc.
    A ce moment Mariella posa ses yeux sur elle. L’appréhension la fit rougir, son cœur s’emballa et elle se détourna rapidement. Mais elle pouvait les sentir l’observer, se questionner et discuter à son propos. Elle exécuta un parfait demi-cercle près de la bordure opposée et eut le sentiment maintenant que s’ils la reconnaissaient elle pourrait à peine le supporter.
    Quelqu’un l’appelait du bord.
    « Hé, là, bonjour »
    Elle regarda autour avec précaution. Il n’y avait aucun doute. Charlie l’appelait et tous hochaient la tête en lui faisant signe. Ils pouvaient, semblait-il facilement supporter de la reconnaitre et la perspective de la voir patiner vers eux ne leur causait aucune gêne ni angoisse.
    Charlie, dit d’un air plutôt maussade
    « Je dis, comment faites-vous ça ? Cette façon de tourner. Qui vous a appris ?
    Judith resta muette.
    « Elle ne nous reconnait pas dit Mariella dans un petit rire Vous êtes Judith Earle, c’est bien ça ?
    “Oh oui, c’est bien ça. Seulement vous avez tellement grandi. Elle essaya de les regarder. Avec horreur, elle sentit les larmes monter sous ses paupières. « Je ne pensais pas… » Sa bouche tremblait et elle s’arrêta désespérée, baissant la tête.
    Cela a été un tel choc, un tel profond pincement de joie mélangée de tristesse…Ils ne pouvaient pas comprendre.

    * Le trio était assis sur l’autre côté de la rivière pour manger leurs sandwichs.





    Réponse: The gods and the goddess/Version de rlortho, postée le 10-10-2013 à 14:22:06 (S | E)
    Bonsoir,

    voici ma proposition de version.

    Les Dieux et la Déesse

    Puis ils revinrent, en s’éloignant d’une manière si soudaine, si furtive, si étrange des déroutes intemporelles de l’adolescence qu’ils avaient laissé derrière eux un dérangeant sentiment de leur imaginaire; avec une fêlure encore plus profonde.
    C’était l’hiver, la saison du givre persistant et des dix jours de patinage, le moment où traverser la rivière pour se rendre à la patinoire était périlleux à cause des imposants blocs de glace amenés par le ruisseau. Cette dizaine de jours lui revenait tel un éclair au cours de sa vie; une ivresse haletante, éclatante et pure du mouvement, des lumières et de l’air qui semblait chaque soir trop délicieuse pour être permise de durer. [...]
    Elle priait: Oh mon Dieu, faites que le patinage dure. Laissez moi patiner. Ne m’enlevez pas mon bonheur et je ferai de mon amour envers vous un devoir. Et il lui prêtait l’oreille dix jours durant.
    [...] Le dixième matin fut un samedi. Le train pour Londres amenait plusieurs catégories. La déesse avait une petite fille avec elle. Il y avait beaucoup de maladroits, beuglant et et jurant, puis un ou deux groupes qui étaient calmes et relativement compétents. Judith remarqua un curieux trio de personnes grandes et élancées à l’apparence raffinée: deux garçons et une fille. [...] Ils restaient regroupés, ne faisant aucun mouvement pour ajuster les patins qu’ils avaient aux pieds. Dès qu’ils se levèrent, Judith les reconnut: c’était Mariella, Julian et Charlie.
    Le moment était venu. Ils n’avaient pas vraiment changé, mais ils avaient grandi d’une manière effarante. Mariella doit s’approcher du mètre quatre-vingt. Son corps s’était à peine étiré sans beaucoup de différence avec la silhouette longue et imprécise de son enfance. Elle osait à peine adresser un regard aux garçons: ils étaient énormes.
    C’était Charlie en chair et en os, le Charlie aux cheveux d’or, l’air un brin sauvage, plus beau que jamais... Ce fut un choc pour elle.
    À ce moment là les yeux de Mariella se posèrent sur elle. Elle rougit d’effroi et son sang ne fit qu’un tour, elle s’empressa alors de se retourner. Elle avait cependant le sentiment qu’ils l’observaient, qu’ils discutaient et se questionnaient à son propos. Elle exécuta un demi-cercle parfait pour passer la rambarde et pensait à présent que, s’ils l’avaient reconnue, elle pourrait tout simplement le supporter.
    Quelqu’un l’interpellait depuis l’autre côté:
    Hé! Hé! Salut!
    Elle jeta avec précaution un regard circulaire. Cela ne faisait aucun doute. Charlie l’appelait, et ils étaient tous en train de lui dire de venir d’un signe de la tête. Il semblait qu’ils pouvaient facilement assumer la reconnaitre, et le fait de la voir patiner vers eux ne leur causa apparemment pas de malaise ou d’angoisse.
    Charlie lança d’un ton plutôt nerveux:
    Dis donc, comment tu fais ça? Ce truc avec le pivot. Qui te l’a appris?
    Judith demeura ahurie.
    Elle ne nous reconnaît pas, dit Mariella en gloussant légèrement. Tu es bien Judith Earle, n’est-ce pas?
    Oh oui, bien sûr. C’est juste que vous avez tellement grandi. Elle essaya de leur adresser un regard et à son grand désarroi senti les larmes piquer sous ses paupières. Je ne m’attendais pas... Sa bouche tremblait et elle s’arrêta désespérée, penchant sa tête.
    C’était un tel choc, un si profond frisson de joie et de tristesse... Ils ne pouvaient pas comprendre. [...]

    Cheers, Roxane.



    Réponse: The gods and the goddess/Version de zodiac97500, postée le 12-10-2013 à 23:05:52 (S | E)
    Bonsoir


    Ils réapparurent , si soudainement , étrangement égarés à travers la confusion intemporelle de l'adolescence qu'is avaient laissée derrière eux avec cet impression encore plus troublante d'une irréalité et d'une séparation plus profonde qu'avant .
    C'était l'Hiver - le moment des longues périodes de gel et des dix jours passés à patiner , le moment ou traverser la rivière
    devenait dangereux à cause des énormes blocs de glace charriés par le courant .
    Ces dix jours restèrent à jamais gravé dans sa mémoire - un pur , étincelant et grisant moment de bonheur vous laissant sans voix , ces mouvements aériens et cette légèreté de l'air qui semblaient chaque soir , trop délicieux pour qu'ils puissent durer .
    Elle pria : Oh mon Dieu fait que le patinage dure . Laisse moi patiner . Ne me prive pas de se plaisir et je t'aimerais comme il se doit . Pendant dix jours Il exauça sa prière .
    Le dixième jour était un Samedi . Le train amena plusieurs groupes . La déesse avait une petite fille avec elle .Il y avait plusieurs groupes d'incompétents dissipés et vulgaires et un ou deux plus ou moins expérimentés et tranquilles . Judith remarqua un curieux trio ; des gens à l'air sveltes et raffinés - deux garçons et une fille .Le trio vint en premier lieu s'asseoir de l'autre côté pour manger leurs sandwiches puis se levèrent ensemble sans faire un geste pour ajuster les patins qu'ils portaient . Dès qu'ils se redressèrent Judith les reconnurent : Mariella , Julian et charlie .
    C'était le passé .
    Ils n'avaient pas trop changés , mais ils avaient énormément grandis . Mariella devait approcher les six pieds Son corps avait comme été simplement étiré sans avoir trop subi les altérations et autres aléas de l'adolescence . Elle ne jeta qu'un coup d'oeil furtif aux garçons : C'était des géants .
    C'était Charlie , vraiement Charlie , la tête-blonde à l'air un peu sauvage , plus beau que jamais ... elle se senti mal à l'aise .
    A ce moment Mariella posa les yeux sur elle . Elle se sentit rougir et son coeur battre la chamade , et elle tourna pour s'éloigner rapidement . Mais elle pouvait les sentir qui l'observaient se questionnant et se conçertant à son sujet .Elle exécuta un cercle parfait sur le bord extérieur et sentit que maintenant , s'ils l'avaient reconnue , elle pouvait l'accepter .
    Quelqu'un appelait sur le bord
    Ohé !ohé ! Salut
    Elle regarda prudemment les alentours . Aucun doutes Charlie était entrain de l'appeler , ils étaient tous courbés essayant d'attirer son attention . Ils pouvaient semble t'il très facilement la reconnaitre , et la vue de son patinage n'avait rien pour les étourdir ni leur causer quelques inquiétudes .
    D'un air un peu bourru Charlie lui dit
    - J'ai dit comment le fait tu ? ce truc pour tourner . Qui t'a appris ?
    Judith fit semblant de ne pas comprendre .
    Elle ne nous reconnait pas fit Mariella avec un petit gloussement . Tu es Judith Earle n'est ce pas ?
    Oh oui . C'est bien moi . Seulement vous avez tellement grandis . Elle essaya de les regarder et sentit avec horreur les larmes sourdres sous ses paupières . Je ne m'attendais pas ... sa bouche tremblait , désespérée elle s'arréta , et baissa la tête
    C'était un tel choc , un pincement au coeur de joie et d 'amertume ... Ils ne pouvaient pas comprendre .



    -------------------
    Modifié par zodiac97500 le 27-10-2013 20:15





    Réponse: The gods and the goddess/Version de moony59, postée le 13-10-2013 à 17:51:32 (S | E)
    Bonjour, voici ma version. pas facile du tout.

    Les dieux et les déesses.

    Puis ils revinrent. S'étant égarés si soudainement, si étrangement, si brièvement à travers les confusions intemporelles de l'adolescence, qu'ils avaient laissé derrière eux un sens de leur irréalité encore plus perturbant, et étrangement plus profond qu'avant.
    C'était l'hiver. Le temps des longues gelées et des patinoires de dix jours. Le moment où l'on traversait le rivière pour rejoindre la patinoire était dangereux à cause des gros blocs de glace qui descendaient le courant. Ces dix jours qui passaient en un éclair dans toute une vie.
    Un étincelant mouvement d'intoxication, de lumière et d'air à vous couper le souffle qui semblait chaque soir trop ravissant pour qu'il soit permis de durer. Elle pria: oh mon Dieu, laisse-moi patiner longtemps, laisse-moi patiner. Ne me prend pas mon bonheur et je t'aimerai comme il se doit. Et pendant dix jours, il l'écouta.
    [...] Le dixième matin fut un samedi. Le train de Londres apportait plusieurs groupes. La déesse avait une petite fille avec elle.Il y avait beaucoup de vulgaires groupes d'incompétents criant, et un ou deux calmes et d'autres modérément expérimentés.
    Judith remarqua un curieux trio de personnes qui avaient l'air plutôt grandes, élancées et raffinées. Deux garçons et un fille[...]
    Ils restaient groupés, ne faisant aucun geste pour ajuster les patins qu'ils portaient. Dés qu'ils se levèrent Judith les reconnut : Mariella, Julian et Charlie.
    C'était arrivé.
    Ils n'avaient pas beaucoup changé, mais ils avaient grandi de manière alarmante. Mariella faisait presque 1m 80. Son corps s'était complètement allongé sans beaucoup d'altérations des vagues de changement de l'enfance. Elle osait à peine regarder les garçons: Ils étaient énormes. C'était Charlie, cette tête blonde, un peu sauvage, plus beau que jamais... elle se sentait choquée.
    A ce moment là les yeux de Marielle tombèrent sur elle... Elle se mit à rougir de peur et sentit son coeur battre, et elle se retourna et partit précipitamment. Mais elle pouvait les sentir l'observer, se questionner, discuter entre eux. Elle exécuta un parfait demi-tour sur le bord extérieur, et ressentit que maintenant, si ils l'avaient vraiment reconnue, elle ne pourrait le supporta.
    Quelqu'un appelait du bord.
    _Hé! hé! salut!
    Elle regarda autour d'elle avec précaution. Il n'y avait aucun doute. Charlie l'appelait, et de la tête ils lui faisaient signe d'approcher. Ils pouvaient, semblait-il, facilement la reconnaître, et le fait de patiner vers eux ne leur causa aucun malaise et angoisse apparents.
    Charlie dit d'un ton plutôt irrité;
    _ Je dis: comment fais-tu ça ? ce truc en tournant. Qui te l'a appris?
    Judith était muette.
    _ Elle ne nous reconnait pas, dit Mariella d'un sourire moqueur.
    _ Tu es Judith Earle, n'est-ce pas?
    _Oh oui. Bien sur. seulement vous avez tellement grandi. Elle essaya de les regarder et sentit à son grand désespoir, les larmes arrivées sous ses paupières.
    _ je ne m'y attendais pas. Sa bouche tremblait, et se tut, baissant la tête.
    C'était un tel choc, un tel coup au coeur de joie et de tristesse...
    Ils ne pouvaient pas comprendre [...]





    Réponse: The gods and the goddess/Version de matou94, postée le 14-10-2013 à 19:41:11 (S | E)
    Hello Violet

    Thanks a lot for this fabulous story !

    Les dieux et la déesse.

    Puis ils revinrent - errant si soudainement, étrangement, brièvement à travers les confusions intemporelles de l'adolescence, qu'ils ont même laissé derrière eux un plus grand trouble de leur irréalité - un éloignement plus profond qu'avant.
    C'était l'hiver - le temps des longues gelées et des dix jours de patinage - le temps pendant lequel traverser la rivière pour rejoindre la patinoire était dangereux à cause des gros blocs de glace descendant avec le courant. Ces dix jours illuminèrent sa vie à jamais, - une étincelante, pure et fascinante ivresse de mouvement, de lumière, et de légèreté de l'air, qui semblait chaque soir trop merveilleux pour être permis de durer. [...] Elle priait : "Oh Dieu, faites que le patinage continue. Laissez-moi patiner. Ne me prenez pas mon bonheur et je vous aimerai comme je le dois". Et pendant dix jours Il exauça sa prière.
    I.
    [...] Le dixième matin était un samedi. Le train de Londres amena plusieurs groupes. La déesse avait, avec elle, une petite fille. Il y avait beaucoup de groupes vulgaires criards et incompétents, et un ou deux calmes et modérément qualifiés. Judith remarqua un curieux trio de grandes et minces personnes à l'allure raffinée - deux garçons et une fille. [...]. Ils s'était tout d'abord assis de l'autre côté de la rivière pour manger leurs sandwichs. Maintenant ils étaient debout, groupés ensemble, ne faisant aucun mouvement pour ajuster les patins qu'ils portaient. Dès qu'ils se levèrent, Judith les reconnut : Mariella, Julian et Charlie.
    C'était arrivé !
    Ils n'avaient pas beaucoup changé, mais ils avaient grandi d'une façon effrayante. Mariella devait faire plus d'un mètre quatre-vingts. Son corps s'était simplement allongé sans beaucoup modifier les longues et vagues courbes de l'enfance. Elle a à peine osé regarder les garçons : ils étaient gigantesques !
    C'était Charlie, vraiment Charlie qui, avec sa tête blonde et son petit air sauvage, était plus beau que jamais ... Elle s'est sentie défaillir.
    A ce moment-là Mariella posa ses yeux sur elle. La peur la fit rougir, son coeur battait la chamade ; elle se détourna hâtivement. Mais elle pouvait les sentir l'observer, se questionner et discuter à son sujet. Elle exécuta un parfait demi-cercle sur le bord extérieur, et sentit que s'ils la reconnaissaient, elle pourrait maintenant le supporter.
    Quelqu'un appelait depuis le bord :
    "Hey! Hey! Hi!"
    Elle regarda autour d'elle prudemment. Il n'y avait aucun doute à ce sujet. Charlie était en train de l'appeler, et tous approuvaient de la tête en lui faisant signe. Ils pouvaient, semblait-il, facilement supporter de la reconnaître et, à la pensée de la voir patiner vers-eux, cela ne semblait apparemment ni les intimider ni les angoisser.
    Charlie dit, d'un air plutôt grognon :
    "Je dis, comment faites-vous ça ? cette chose qui tourne. Qui vous l'a apprise ?"
    Judith était sans voix.
    "Elle ne nous reconnaît pas" dit Mariella avec petit ricanement. "Vous êtes Judith Earle, n'est-ce pas ?"
    "Oh oui. C'est bien ça. Seulement vous avez tellement grandi". Elle essaya de les regarder et sentit avec horreur venir des larmes sous ses paupières.
    "Je ne m'attendais pas". Sa bouche était tremblante et, désespérée, elle s'arrêta baissant la tête.
    C'était un tel choc, une douleur si profonde de joie et de tristesse ... Ils ne pouvaient pas comprendre. [...]




    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 16-10-2013 à 22:21:13 (S | E)

    Bonsoir chaleureux à tous . Bravo aux héros qui ont déjà posé leur master-chef ( pour un extrait pareil , onze , c'est déjà beau ) !
    Vous êtes déjà 5 à noter sa difficulté , voire plus , pas vrai bibi ( a tablet ?) ?
    Quelques autres ( a few) me disent 'ramer' un peu et travailler lentement ! Rassurez-vous : dimanche , j'ai mis une heure ( true) à traduire la deuxième phrase ( ce 'straying so suddenly ..across ..adolescence' ! ..My God ! A l'endroit , à l'envers ) ...et je vous ai plaints ! Je n'ai encore pu m'y remettre , mais elle continue à trotter dans ma tête : je ne suis pas encore satisfaite .
    Alors , alors , pour ne presser personne et aider ceux qui comptent faire ce splendide texte ( en effet ) pendant les vacances , je nous donne une semaine de plus , shall I ? Si par cas , quelqu'un ou quelqu'une se meurt de n'avoir ' un ' résultat , merci de m'adresser un message privé ou personnel au fait, un mp quoi !
    Je n'ai pas ma boîte de couleurs ici ; je vous en mettrai demain pour enjoliver et vous encourager .
    Bonnes vacances à ceux qui en ont ( des vacances !) , s'envolent ou roulent pour un ailleurs .

    Shall we say about Saturday 26 th , if you don't mind ? And that happened to be on Sunday 27th.




    Réponse: The gods and the goddess/Version de bibi62, postée le 17-10-2013 à 15:48:43 (S | E)
    Ok,don't stress.I could wait until that date.
    Thanks a lot.



    Réponse: The gods and the goddess/Version de joe39, postée le 19-10-2013 à 23:33:15 (S | E)
    Bonsoir chère Violet.

    Please find herewith enclosed my work and my compliment for the great job.


    …Ensuite ils sont apparus à nouveau, puis s’évanouirent subitement, bizarrement, pendant un moment manifestant ainsi les troubles immuables de l’adolescence, qu’ils laissaient derrière eux un sens encore plus troublant de leur irréalité, une discorde encore plus profonde.
    Etait d’hiver, la saison du long gel et des dix jours de patinage – le temps pour traverser le fleuve/la rivière et arriver à la piste de patinage était dangereux à cause des migrants, maladroit blocs de glace transportés par le courant. Ces jours restaient vives dans la mémoire pour toute la vie – une étincelante, tremblante et pure intoxication des mouvements, de lumière et d’air, qui faisait sembler toutes les soirs comme trop agréables pour leur permettre de durer.
    Elle priait: « Oh Dieu, permets que le patinage dure. Permets-moi de patiner. Ne pas me priver de mon bonheur et je T’aimerai de tout mon cœur comme à Toi c’est dû « . Et pendant dix jours Il exauça.
    Le dixième matin c’était un samedi. Le train de Londres transportait plusieurs groupes. La déesse avait une petite fille avec elle. Il y avait beaucoup groupes des criants et incompétents gens grossiers et un ou deux groupes calmes et modérément compétents. Judith avait remarqué un curieux trio, deux garçons et une fille, élancés, de haute taille e de mine raffinée (…)
    Le trio était assis d’abord sur l’autre côté du fleuve de la rivière pour manger leurs sadwiches.
    « Ils restaient groupés, ne faisant aucun mouvement pour ajuster le patins qu’ils portaient. Dès qu’ils se levèrent Judith les reconnut: Mariella, Julian et Charlie.
    Il était arrivé..
    Ils n’avaient pas beaucoup changé, mais ils avaient grandi d’une façon la plus de plus inquiétant.
    Mariella devait avoir presque six pieds. Son corps s’avait simplement grandi sans trop de modifications des longues, vagues rondeurs de l’enfance. Elle osait à peine regarder les garçons : ils étaient gigantesque.
    C’était Charlie, Charlie vraiment, celui ayant la tête blonde/les cheveux blonde, d’aspect un peu rebelle, plus beau que jamais….Elle se sentait étouffer.
    A ce moment les yeux de Mariella tombèrent sur elle. Un peureux gêne et le cœur battant la parcoururent et elle détourna précipitamment loin. Mais elle sentait les observer, questionner, se consulter sur elle. Elle exécuta un parfait demi-cercle sur le bord extérieur et estima que désormais , s’ils l’avaient reconnue, elle pouvait supporter la situation.
    Quelqu’un appelait à partir du bord : « Hey, hey, salut ! » Elle regarda autour prudemment. Il n’y avait aucun doute à ce sujet. Charlie l’appelait et ils étaient tous hochant la tête et montrant du doigt. Il semblait qu’ils pouvaient facilement supporter de la reconnaitre et en voyant qu’elle patinait vers eux, ne causa pas de timidité ou angoisse en eux. Charlie dit, d’un ton irrité : « Dis-je,
    Comment pouvez-vous le faire ? C’est chose de tour. Qui vous l’as appris ? »
    Judith était muet. « Elle ne nous reconnaît pas » déclara Mariella avec un petit rire moqueur. « Vous êtes Judith Earle, n’est-ce pas ? » Judith était muet « Oh oui et moi je connais vous » se dit elle « C’est seulement que vous avez ainsi grandi » Elle essayait de les regarder et, à son horreur elle sentait des larmes brûlantes sous ses paupières. « Je ne m’attendais pas », sa bouche tremblait, et elle s’arrêta désespéré , baissant la tête.
    Il fut un tel choc , une tel profond serrement de cœur, une émotion de joie et de chagrin…ils ne pouvaient pas comprendre…(..)


    Waiting for your comment I remain, dear Anne Violet,

    Your friendly

    Joe



    Réponse: The gods and the goddess/Version de car2bar, postée le 24-10-2013 à 21:41:23 (S | E)
    Merci violet

    […] Alors, ils revinrent –se délivrant des éternelles confusions de l’adolescence d’une façon si soudaine, si bizarre, si rapide, qu’ils laissaient derrière eux une impression encore plus troublante de leur irréalité, une fêlure plus profonde que celle du passé.
    C’était l’hiver –le temps de longues gelées et des dix jours de patinage– le temps où traverser la rivière pour se rendre à la patinoire était dangereux à cause des gros blocs de glace entraînés par le courant. Ces dix jours éclairèrent sa vie à jamais -une étincelante et pure ivresse de mouvement, de lumière et d’air à couper le souffle qui semblait chaque soir trop delicieuse pour pouvoir durer. [...] Elle pria : oh mon Dieu, que le patinage dure. Laissez-moi patiner. Ne m’ôtez pas mon bonheur et je vous aimerais comme il se doit. Et pour dix jours Il l’écouta.
    […] Le dixième matin était un samedi. Le train de Londres amena plusieurs personnes. La déesse avait une petite fille avec elle. Il y avait beaucoup de groupes d’incompétents, criards et vulgaires, et un ou deux autres calmes et modérément compétents.
    Judith remarqua un curieux trio de personnes grandes, minces et raffinées –deux garçons et une fille. […] Ils restaient assis ensemble de l’autre côté de la rivière, très paisibles, sans se hâter à enfiler les patins. Dès qu’ils se levèrent Judith les reconnut : Mariella, Julian et Charlie.
    C’était arrivé !
    Ils n’avaient pas beaucoup changé, mais ils avaient grandi d’une façon alarmante. Mariella devait être près d’un mètre quatre-vingts. Son corps s’était simplement allongé sans altérer les longues et imprécises courbes de l’enfance.
    Elle osa à peine regarder les garçons : ils étaient immenses.
    Celui-là était Charlie, vraiment Charlie, ce blond, à l’air un peu sauvage, plus beau que jamais ... Elle était bouleversée…
    À ce moment-là, les yeux de Marielle se posèrent sur elle. La peur envahit d’un horrible rougeur le visage de Judith et accéléra son pouls. Elle se détourna brusquement. Mais elle pouvait sentir qu’ils la regardaient, se posaient des questions, discutaient à propos d’elle. Elle exécuta un demi-cercle parfait sur le bord opposé et éprouva le sentiment que maintenant s’ils la reconnaissaient, elle pourrait à peine l’endurer.
    Quelqu’un l’appelait depuis le bord.
    Hé ! Hé ! Salut !
    Elle regarda autour d’elle avec précaution. Il n’y avait aucun doute. Charlie l’appelait, et tous les trois hochaient la tête et lui faisaient signe. Ils pouvaient la reconnaitre, semble-t-il, sans aucun embarras, et la voir patiner vers eux ne leur causait apparemment ni malaise ni angoisse.
    Charlie dit d’un ton plutôt maussade :
    ‘Dis-moi, comment fais-tu ça ? Ce virage. Qui t’a appris ?’ Judith resta muette. ‘Elle ne nous reconnaît pas’, dit Mariella avec un lèger rire moqueur.
    Tu es Judith Earle, non ?
    ‘Oh oui. C’est moi. Oh si, je vous reconnais. Mais vous avez tellement grandi’. Elle s’efforçait de les regarder et elle sentit avec effroi qu’elle ne pouvait pas retenir ses larmes. ‘Je ne m’attendais pas’. Ses lèvres tremblaient et elle se tut désespérée, baissant la tête.
    C’était tellement étonnant, tellement profond ce sentiment de joie et de détresse… Ils ne pouvaient pas comprendre. [….]

    -------------------
    Modifié par car2bar le 24-10-2013 23:33



    Réponse: The gods and the goddess/Version de gerondif, postée le 25-10-2013 à 18:40:05 (S | E)
    Bonjour,
    traduit sous word, sans dico, à l'intérieur, les moustiques sont trop voraces sur le balcon, seul endroit où je capte le hotspot! J'ai donc dû inventer un peu.


    [...] Et puis ils revinrent, dérivant si soudainement, si étrangement , si brièvement à travers les confusions intemporelles de l’adolescence , qu’ils laissaient derrière eux une impression encore plus dérangeante de leur irréalité - un déracinement encore plus profond qu’auparavant.
    C’était l’hiver, l’époque des longues periodes de gel et des dix jours ininterrompus de patinage sur glace, l’époque à laquelle traverser la rivière pour accéder à la patinoire s’avérait dangereux à cause des gros blocs de glace descendant avec le courant. Ces dix journées s’inscrivaient pour toujours en lettres de feu dans votre vie – Une étincelante et pure ivresse à couper le souffle de mouvement, de lumière et d’air pur qui tous les soirs semblait trop délicieuse pour pouvoir perdurer. Elle se prit à prier: “Oh mon Dieu, Faites que le patinage continue.Laissez moi patiner. Ne m’arrachez pas à mon bonheur et je vous aimerai comme je le devrais. Et pendant dix jours, il exauca son voeu.
    Le dixième matin tomba un samedi. Le train de Londres amena plusieurs groupes. La déesse avait une petite fille avec elle. Il y avait de nombreux groupes d’incompétents vulgaires et gueulards, et un ou deux groupes discrets et relativement performants. L’attention d’Edith fut attirée par un curieux trio de personnes grandes et élancées à l’air raffiné- deux garçons et une fille. Ils se tenaient serrés les uns contre les autres, sans vélleité de vouloir adjuster les patins qu’ils tenaient. Dès qu’ils se redressèrent, Judith les reconnut: Mariella, Julian et Charlie.
    C’était arrivé !

    Ils n’avaient pas beaucoup changé, mais c’était affolant comme ils avaient grandi. Mariella devait friser les un mètre quatre vingt. Son corps avait tout simplement été étiré sans pourtant beaucoup altérer les longues courbes diffuses de l’enfance. Mais c’est à peine si elle osait lever les yeux vers les garçons tellement ils étaient gigantesques.
    Là-bas, c’était Charlie,c’était vraiment Charlie, ce garçon aux cheveux blonds, à l’air un peu sauvage, plus beau que jamais...... Elle sentit que l’air lui manquait.
    A ce moment précis, Maria leva les yeux sur elle . Terrassée par la frayeur, elle se mit à rougir , son coeur battit la chamade et elle se détourna au plus vite. Mais elle sentait bien qu’ils l’observaient, se posaient des questions et se consultaient à son sujet. Elle exécuta un demi-cercle parfait sur la piste extérieure et se dit qu’après cela, s’ils la reconnaissaient vraiment, elle pourrait à peu près y survivre.
    Quelqu’un l’appelait depuis le bord.
    Hé ho! Hé ho! Bonjour!”
    Elle jeta un coup d’oeil prudent autour d’elle. Cela ne faisait aucun doute. C’était bien Charlie qui l’appelait, et ils lui faisaient tous signe d’approcher en acquiescant de la tête. Cela ne leur posait apparemment aucun problème de la reconnaitre et la voir s’approcher d’eux en patinant ne provoqua chez eux aucune angoisse ou faiblesse apparente.

    Charlie dit d’une voix plutôt taquine:
    “ Dis-voir, comment tu fais ça ? Ce virage ? Qui t’a appris? ”
    Judith resta sans voix.
    “Elle ne nous reconnait pas!” dit Mariella en gloussant un petit peu.
    “ Vous êtes Judith Earle, n’est-ce-pas ? “
    “ Oh mais si! Bien sûr que si! C’est juste que vous avez tellement grandi ” Elle essaya de les regarder en face et sentit à son grand désarroi des larmes brûlantes au bord des yeux. “Je ne m’attendais pas" Ses lèvres tremblaient et elle s’arrêta en plein désespoir, la tête immobile.
    C’était un tel choc, un tel élan profond à la fois de joie et de désespoir...Ils ne pouvaient pas comprendre.

    * Le trio s’était tout d’abord installé assis de l’autre côté de la rivière pour manger leurs sandwichs.



    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 27-10-2013 à 11:52:08 (S | E)
    . Bonjour à tous , amis et précieux visiteurs ,

    Il m'aura bien fallu cette heure d'hiver ajoutée à des jours de cogitation pour vous soumettre ma propre interprétation de ce magnifique extrait dont je n'avais sans doute pas cerné la difficulté , partie moi aussi dans l'ivresse des mots anglais et la puissance évocatrice de l'écriture d'une Rosamond Lehmann.
    Plus de mille mercis à vous qui n'avez pas craint ' de franchir l'Achéron ' de telle traduction ...mais pas d'enfer de l'autre côté , le paradis .

    Version féminine .

    ...........Les dieux et la déesse . Version II .' Madame ! Qu'ai-je fait ?'

    [ ...] C'est alors qu'ils réapparurent . Un retour si imprévisible , singulier , instantané de vagabondage dans les troubles intemporels de l'adolescence qu'ils en laissaient derrière eux un sentiment encore plus dérangeant de leur irréalité - la projetant elle, dans un isolement plus abyssal qu'auparavant .
    C'était l'hiver - cette fameuse fois des longues gelées et des dix jours de patinage ; la fois où traverser la rivière pour rejoindre l'étang glacé devint périlleux à cause de gros blocs de glace qui descendaient avec le courant . Ces dix jours -là s'inscrivirent à jamais flamboyants dans sa mémoire : un ivresse absolue , éclatante , à couper le souffle ; ivresse de mouvement, de lumière et d'air qui paraissait chaque soir trop sublime pour qu'il lui fût donné d'en vivre davantage . Elle se mit à prier : " Ô Dieu ! Faites que le patinage dure ! Accordez-moi de pouvoir encore patiner ! Ne m' arrachez pas à cette béatitude qui est la mienne et je Vous aimerai comme il serait de mon devoir ! Et pendant dix jours , Il lui prêta oreille .
    [...] Le dixième matin était un samedi . Le train en provenance de Londres avait débarqué * plusieurs groupes . La déesse avait avec elle une petite fille . Ici , de nombreuses bandes de rustres aussi tonitruants qu'incompétents , là , un ou deux groupes discrets et pas trop mal débrouillés . Judith repéra un curieux trio de personnes , grandes , élancées et racées : deux garçons et une fille . * Ils étaient assis sur la rive et prenaient leur temps pour manger leurs sandwiches .Quand ils eurent terminé , ils se levèrent , et toujours groupés, n'esquissèrent aucun mouvement pour ajuster les patins qu'ils avaient à la main . A peine étaient -ils tout à fait redressés que Judith put mettre un nom sur chacun : Mariella , Julian et Charlie .
    Le moment était bel et bien arrivé * .
    Ils n'avaient guère changé ; en revanche , ils avaient grandi de façon vraiment phénoménale . Mariella ne devait pas être loin du mètre quatre -vingt . Son corps s'était simplement allongé, sans grande modification des longues et vagues courbes de l'enfance . C'était tout juste si Judith osait regarder les garçons ; ils étaient gigantesques .
    Là , c'était bien Charlie , Charlie en personne , cette tête blonde , cet air un brin sauvage , plus beau que jamais ...Elle eut l'impression de suffoquer .
    A cet instant , le regard de Mariella tomba sur elle . Elle rougit de panique et le battement de son cœur s'affola ; toute à cette emprise , elle eut vite fait de se détourner . Cela ne l'empêchait pas pour autant de les sentir qui l'observaient , s'interrogeaient et se concertaient à son sujet . Elle exécuta un superbe demi-cercle sur la carre extérieure et estima que maintenant , si jamais ils la reconnaissaient , elle était quasi prête à le supporter .
    Quelqu'un hélait depuis la berge :
    - " Hé ! Là-bas ! Salut ! "
    Prudente , elle jeta un regard circulaire . Plus le moindre doute . C'était Charlie qui l'appelait , tous approuvaient de la tête et l'invitaient à les rejoindre . Aucun problème pour eux , apparemment , que de la reconnaître : la voir patiner en leur direction ne leur causait ni défaillance ni angoisse .
    Charlie proféra d'un ton plutôt revêche :
    - " Ma parole ! Comment arrivez-vous à faire ça ? Ce truc en tournant ! Qui vous a appris ? "
    Judith était abasourdie .
    " Elle ne nous reconnaît pas " , dit Mariella dans un petit rire idiot ." Mais, vous êtes Judith Earle, c'est bien ça ? "
    -" Oh ! Oui . Et si ,si, je vous reconnais ! C'est que vous avez tellement grandi ! Elle tenta de les regarder en face mais , horrifiée, sentit des larmes brûler sous ses paupières ." Je ne m'y attendais pas ." Ses lèvres tremblaient et bloquée là de désespoir , elle baissa la tête .
    C'était un tel choc , un coup au cœur si profond, entre allégresse et souffrance ! Ils ne pouvaient pas comprendre . [...]

    * débarqua (simple past): je me sens obligée de le transformer en plus que parfait , pour ne pas emmêler les points de vue .
    * Le miracle s'était produit .

    ---Second extrait traduit de l'inoubliable ' POUSSIÈRE ' ( 1927) de la très anglaise ROSAMOND LEHMANN .

    . .. ..
    St James's Park .- Pieter Bruegel the elder ( from Brabant -1525-1569.Brussels).



    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 27-10-2013 à 17:00:34 (S | E)
    Version / masculin

    [...] Puis ils revinrent se jeter si soudainement , si étrangement , si brièvement à travers les impressions confuses et indéfinies de l'adolescence, qu'ils laissèrent derrière eux une sensation plus troublante d' irréalité, une sensation d'éloignement plus profonde encore .
    C'était l'hiver , pendant une période de longue gelée qui permit dix jours de patinage et rendit la traversée de la rivière dangereuse à cause des grands blocs de glace qui descendaient le courant . Ces dix jours furent de ceux qui resplendissent à jamais dans une vie , dix jours d'une pure ivresse haletante , étincelante de mouvement , d'air , de lumière qui semblait chaque soir trop délicieuse pour pouvoir durer . [...] Elle priait : " Mon Dieu , faites que le patinage dure . Laissez-moi patiner . Ne retirez pas de moi ma joie , et je vous aimerai comme cela vous est dû . " Pendant dix jours , il avait daigné l'écouter .
    Le dixième jour fut un samedi . Le train de Londres convoya plusieurs bandes de patineurs . La déesse avait amené une petite fille . Il y avait de nombreux groupes d'incapables ordinaires et bruyants , et un ou deux calmes et suffisamment habiles . Judith remarqua un curieux trio de jeunes gens grands , minces , élégants , deux garçons et une fille . Ils étaient assis sur la berge et mangeaient nonchalamment des sandwiches . Quand ils eurent fini , ils se levèrent et demeurèrent groupés , ne faisant aucun mouvement pour mettre les patins qu'ils avaient à la main . Aussitôt qu'ils furent debout , Judith les reconnut : c'étaient Mariella , Julien et Charlie . Ils étaient là !
    Ils n'avaient pas beaucoup changé , mais ils avaient grandi d'une façon alarmante . Mariella devait avoir près de six pieds . Son corps s'était simplement allongé , sans que fussent très altérées les courbes peu marquées , indécises de l'enfance . Quant aux garçons , à peine osait-elle les regarder : ils étaient immenses .
    Charlie , c'était bien Charlie celui-là , avec sa chevelure dorée , son air un peu farouche , plus beau que jamais ...Elle manqua de perdre le souffle .
    A ce moment , le regard de Mariella tomba sur elle ...Une rougeur , un battement de cœur épouvanté la gagna tout entière et elle s'éloigna rapidement .Mais elle se sentait observée ; ils se questionnaient , se concertaient à son sujet . Elle exécuta un dehors impeccable et pressentit que , maintenant , s'ils la reconnaissaient , elle pourrait le supporter .
    Quelqu'un la hélait de la rive :
    - " Hé ! hé ! hé ! là-bas ! "
    Elle se retourna avec prudence . Pas de doute : Charlie l'appelait, et ils étaient tous à lui faire signe de la tête et de la main . Ils souffraient aisément de la discerner , semblait-il , en la voyant s'avancer vers eux , ne paraissaient éprouver ni défaillance ni angoisse .
    Charlie lança, d'un ton plutôt revêche :
    -Dites donc, comment arrivez-vous à faire ça ? Ce machin en tournant ? Qui vous l'a appris ?
    Judith était frappée de mutisme .
    -Elle ne nous reconnaît pas , dit Mariella avec un petit rire . Vous êtes bien Judith Earle , n'est-ce pas ?
    -Oh ! oui...oui, c'est bien moi . Seulement , vous avez tellement grandi ...- elle essaya de les considérer , et, avec horreur , sentit des larmes lui monter douloureusement aux yeux : Je ne m'attendais pas ...Sa bouche tremblait ; pleine de détresse , elle baissa la tête et se tut .
    C'était un tel choc , une si profonde étreinte de joie et de peine . Ils ne comprenaient pas . [...]

    Traduit par Jean Talva pour Libretto . Éditions Phebus 2003 . Libella -Paris Juillet 2011 .

    PS : j'ai recopié tel quel .



    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 28-10-2013 à 21:59:23 (S | E)
    Bonsoir chers tous ,

    Les semaines filent ...et il me faut jongler avec le temps pour trouver un créneau pour vous tous qui , grands courageux , avez donc franchi sans casse ce travail de romain qui a déclenché des migraines à certains ( so sorry) et nécessitait de vrais efforts , j'en ai eu conscience moi-même sur deux dimanches !
    Dans des genres très différents , vos traductions ont chacune le charme de ce que vous devez être un peu . Trois mots d'excuses , la période n'est pas des plus fastes ...nous aurions été 18 avec nos ' effectuations ' ( jargon actuel)
    J'ai été très touchée qu'au final , vous soyez quatorze sur un extrait de haut vol , comme on dit ! 8 ladies and 6 gentlemen ! Belgique , Italie , Argentine , Australie , archipel d'Amérique du Nord ( St.Pierre -et-Miquelon ) et France réunis ici : cela a quelque chose de magique Vous êtes des anges !

    Première autocritique : j'aurais dû préciser que Judith et 'ces enfants d'à côté ' ne s'étaient pas revus depuis l'âge de 11 ans . Ils ont maintenant autour de 18 ans . Pendant que le trio a grandi , passé ou pas les affres de l'adolescence ( tout leur sourit et leur milieu favorise tant leur évolution insouciante ) , Judith , restée là , dans cette belle campagne anglaise , a terminé avec brio ses études secondaires à domicile avec parents et précepteur . Elle prépare aujourd'hui ,son entrée à Cambridge - un exploit pour les femmes de l'époque . Sur ce plan-là et celui du patinage , elle sera supérieure au trio magnifique . Pendant ces sept ans ,la future écrivaine qu'elle est , a continué de les imaginer , de leur prêter telle ou telle vie , de les écrire au fil des jours . Jamais elle ne les quitte et ils ' l'habitent ' . Pourtant , sa mémoire visuelle a du mal et c'est tout juste même, si le visage de chacun d'eux qu'elle adore comme un dieu ( -Dieu ,en fait ) ne commence à s'effacer . Les inventer encore , être terrorisée à l'idée de les perdre , les désirer au point d'en avoir mal ...

    C'est alors qu'ils réapparurent .



    Réponse: The gods and the goddess/Version de bibi62, postée le 28-10-2013 à 22:00:28 (S | E)

    Bon,nous n'avons certes pas toujours utilisé un vocabulaire précis mais,nous ne nous sommes pas mal débrouillés quand même!
    Bibi62



    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 29-10-2013 à 13:50:01 (S | E)

    . Bonjour à tous , les amis ! Have a nice sunny day and in the wind !

    Vu mes obligations , je vais être contrainte à vous soumettre ma correction morcelée , au rythme de mes moments de liberté et depuis ma tablette . Je suis désolée et vous remercie de bien vouloir me comprendre . Je n'en omettrai pas pour autant de vous offrir ce que vous attendez tant : liens , musiques et images en rapport avec le sujet . Je les note sur mon ' calepin ' au fur et à mesure .

    1 ) Then ( au moment où elle désespérait ) they came again . Ils réapparurent pour faire écho au ' fascinants , ils apparaissaient , disparaissaient ' du premier extrait et pour entrer dans la sémantique ( champ lexical) du divin .' The gods and the goddess' est bien l'appellation de Judith , les concernant . Ils surgissent , comme une apparition , tout en splendeur et rayonnement .

    .........
    Lien internet
    : Jeanne, Truffaut et paroles de Boris Vian .

    2 ) To stray across : un os du texte ! Errer , certes . Ce verbe porte des nuances variables : errer sans but soit parce qu'on est perdu , soit qu'on choisit de vagabonder ( a stray cat : un chat errant ) . Le trio magnifique arrive comme 'parachuté ' ( honnêtement )et sont de beaux jeunes adultes dont l'adolescence ne peut plus s'inventer . Sans doute , comme pour tout le reste , ils ont tout traversé facilement .
    To stray signifie aussi : marcher au gré des vents , se balader ,flâner à l'envi , bifurquer.. Pour eux , sept ans de métamorphose dont Judith et nous, ne voyons que le résultat : encore plus sublime que ce qu'elle imaginait .
    To stray across : traverser comme en balade ce qui pour les autres dont leur admiratrice ne fut que tiraillements , tourments , troubles , méandres de l'adolescence .
    Émergés , détournés, échappés ...étaient de bonnes idées . J'ai ,pour ma part , profité doublement de 'came back' , de réapparurent pour repartir avec : un retour . On pouvait aussi reprendre avec une phrase : ils avaient traversé en un temps si réduit ...

    3 ) The timeless confusions [ kn'fju:zenz] - entendez = jeunz ] : ces troubles intemporels . A la fois immuables , dont la durée semble impossible à déterminer - ce qui angoisse la majorité des adolescents - et rassurez-vous , d'après le professeur Huerre , spécialiste de cet 'âge ' , il faut accepter des mots 'un peu braques' ( litote ) , des rébellions , des portes claquées , des conduites à risques ...car ' Une adolescence sans crise n'est pas une adolescence ' .
    Pour certains autres pour qui elle se passe ' comme une fleur ' ...attention ! Il se pourrait bien qu'ils la fassent à quarante ans ...ou jamais, i-e devenir des gens plutôt âgés aux comportements insoupçonnés de 'gamin(e)s ' . Vous en connaissez ?
    Et des happy fews...chez qui tout le parcours est lisse.( vrai, ou apparemment )
    Des dieux , une déesse ( moony: une et laquelle suffit ! ) n'ont ni problèmes d'adolescence ni de rides apparentes ! ! ' Beaux , jeunes et ...( non, pas là ) à la fois comme ' éternels ' . Sans date . Intemporels , oui .

    4 ) An estrangement [ s'trnmnt] profounder ( more profound se dit plus communément ) : le point de vue de Judith . Décidément , ces enfants d'à côté ne font rien comme les autres . Depuis leurs jeunes années , elle se sent ordinaire par rapport à eux . Ils l'invitaient certes , jouaient avec elle , mais ne semblaient montrer aucun attachement ou même intérêt particulier pour elle : ils pouvaient 'frimer ' un peu plus 'devant ce public acquis'. Un faire-valoir plus ou mois conscient . . Judith, elle, continue de vivre avec eux dans son imaginaire . Elle voudrait tant être intégrée dans ce monde 'idéal' . Déjà ,elle était complexée sur bien des points , là elle se sent comme rejetée ,projetée encore plus loin d'eux, encore mieux rendue à sa condition ordinaire . Son isolement - estrangement ( mot élegant et rare) lui fait encore plus mal .

    5 ) The tenses in this excerpt : pour ce qui est de la narration : simple past , un past perfect de bilan ( had not changed ), un present perfect bilan ( you have grown) , 4 past continuous descriptifs et duratifs - was calling (2)- were nodding and beckoning) . On alternera en français entre imparfaits descriptifs, itératifs, 4 duratifs , et passé simple . La question d'arrière-plan et de premier plan ne se pose pas .
    Ex : Judith was skating when she heard a boy's voice calling her .
    Ici , en proposition isolée , flash back renforcé ( réactualisation :' l'affaire' , entre eux quatre, va commencer : past continuous = imparfait duratif ' Somebody was calling her '. Somebody et de dos : pour la fébrilité de Judith et le suspense . Il est amusant de trouver - don't you think ?! - 'Le dixième matin fut un samedi ! ' comme si on pouvait bousculer le calendrier et préférer ce jour-là . Tiens ! Ce fut un samedi que le miracle eut lieu !

    6 ) The time = that time when : il peut , il doit y avoir tous les ans une période de gelée plus ou moins longue , mais celle-là est unique : le danger plus grand que d'habitude, l'extase de Judith à vivre ces dix longs jours par tous les pores, la splendeur de la nature et effets de lumière , d'air plus vif , plus pur , d'aucun autre bruit ( oiseaux ou autres) sinon celui d'humains plus ou moins raffinés : nous vient naturellement un ou des tableaux de peintures flamandes ...on aurait pu 'entendre ' avec elle le glissement de ses patins. Et cette fois est LA fois : enfin sa souffrance prend fin : elle LES revoit ! A blessing : la bénédiction est complète !
    Nous avons tous un ou des souvenirs de longues gelées et neige exceptionnelles : les bordelais reconnaitront ou découvriront un Bordeaux sensationnel ( la ville ):cet hiver 1956 qui nous 'valut' la fermeture des écoles pour environ dix jours ! a blessing too for very young chidren !
    .... .......... ...........
    ....Bordeaux Février 1954...........Avercamp.17th century........ .Adriaen Van de Velde
    .
    7 ) The river : même si Bourne( Old English for river ) End dans le Buckinghamshire( comté) , région S.E de l'Angleterre, se trouve à un demi -mile de la Tamise , l'auteur parle ici de la rivière Wye ...son embouchure ( mouth) dans le fleuve Thames à proximité . R.Lehmann dit s'inspirer de lieux précis où elle a vécu : elle est née là et en est partie en 1919 , lorsqu'admise au Girton College ( girls, only) de Cambridge pour 'graduate ' en littérature anglaise . Elle habitait bien une belle maison avec grand jardin glissant doucement vers la rivière . En revanche , elle prétend avoir fait une sorte de montage pour ce trio avec divers enfants et jeunes gens qu'elle a connus . Le personnage de la grand -mère aimante serait totalement inventé . Bien sûr , Judith lui ressemble considérablement .

    8 ) The skating pool ne semble avoir perturbé personne ! En campagne ...la 'patinoire ' était ' a pond ' , un étang opportunément gelé ou glacé pour les jeunes des alentours . Une skating -rink , vraie patinoire , paraissait incongrue dans cette nature si pure .
    Malheur ! Aux US,sans doute ailleurs aussi , bien des gens , paraît-il , transforment leur piscine en ' skating pool ' ; alors bien gelée et en creux , les jeunes peuvent même faire du skate-boarding . Google m'a appris quelque chose ce jour - là , photos sidérantes à l'appui !

    9 ) Those : ceux-là et aucun autre ; those ten days flashed out for ever in life : il s'agit aussi de la vie de Judith , pas la vie en général .Si nous avons des moments de nos vies qui remontent régulièrement , intacts , lumineux , flamboyants , resplendissants comme des lettres de feu ( nous tournions autour), une chapelle illuminée , et qu'à leur seule évocation secrète , nous en sentons encore le rayonnement unique ... ils ne 'flashent' pas comme un éclair , au hasard , la lumière en est toujours aussi éblouissante et on s'y attarde comme en recueillement avec soi-même ...ce n'est pas le cas de tout le monde . Ou cette incandescence remonte 'violemment'à la faveur d.une situation , d'un mot qui réactive : c'est alors a 'recall' et il se saisit de vous .
    Certains se plaignent parfois de ne vivre 'rien de spécial , ni d'exaltant '.

    10 ) To sparkle [ spkl] : étinceler ( sparks : des étincelles ) , pétiller . Les sodas et autre boissons gazeuses sont des ' sparkling drinks ' ; j'ai bien connu un petit bonhomme de 3 ans qui me disait : 'non , non , Maman , pas sparkling !' Ah ! Leur 'squash' ...

    11 ) Intoxication : enivrement , ivresse , griserie . Vous avez vu qu'il peut être un faux-ami : un pur débordement ...Judith 'se gorge' ( se remplit en grande quantité ) d'air pur , d'air vif qui pince , de lumières et réflexions , de mouvement, de liberté : elle est en osmose avec la nature : que des choses bénéfiques ! R.Lehmann est renommée aussi pour ses talents de démiurge .Vous connaissez le très joli petit livre ' Lullaby '= berceuse ( une petite fille pas comme les autres) de Le Clézio ? A offrir absolument aux fillettes ( aux garçons pourquoi pas ?) qui se sentent partie du cosmos , infiniment petits, mais / et humains : les pierres , la mer , le soleil ...' Déserts', bien sûr . Et marchez sur les traces d'Hérodote avec le grand ( si simple ) Jacques Lacarrière : vous sentirez le sable fin et chaud sous les pieds, serez éblouis par la 'mer en allée avec le soleil ' , vous humerez cet air marin comme amplifié, vous vous sentirez inscrit dans un monde immense , des moments d'éternité . Il faut atterrir , violet ..ouh ouh !
    Le reste du temps , 'intoxication ' se réfère bien à l'ébrieté ( drunkenness ; alcohol) , la toxicomanie et l'empoisonnement alimentaire ( ou autre poisoning) . Tout ce qui est nocif .

    12 ) Too delightful to be allowed to last : trop délicieux , sublime ( 'forcément '! Il fallait bien que je vous reparle d'elle- M.Duras pour les nouveaux ) pour qu'il lui fût donné ( par Dieu) d'en vivre davantage . Très judéo-chrétienne, cette réaction ! 'Trop beau pour durer ! ' Il y en a même pour se culpabiliser de vivre une chose extraordinaire ...Étonnant, l'impact de l'éducation. L'auteure dit avoir des aïeuls juifs. Jamais il n'est question de religion, quelle qu'elle soit, pour ce qui la concerne . Elle s'y est plongée après la mort tragique de sa fille Sally ( Sarah) partie à 23 ans de poliomyélite ( elle ne s'en est jamais remise ). Alors , elle a écrit sa croyance dans les signes et les échanges avec l'au -delà : 'Religion and spirituality ' - ' A man seen afar ' . ( 1965)
    La jeune Rosamond vit beaucoup dans l' imaginaire et l'écriture ( premier poème à cinq ans , pour son père) . Elle a foi dans cette création -là : l'écriture . Voilà pourquoi , comme une petite enfant , elle - se mit à prier pour un peu plus de patinage et de ce bonheur-là . Matière à écriture .

    13 ) Ô God ! Let the skating last ( proposition infinitive ) , let ...Take not ( prend la forme d'un texte ancien et de prière ) my happiness ( comme si c'était un pêché : a sin ) ...thee ( tutoiement ) / I will love thee adressé à Dieu devrait se formuler si l'on est puriste - I shall love *( comme les Dix Commandements ' - you shall ( must avec aspect futur figé) not kill ! ...et en effet, elle confesse 'du bout du cœur ' : as I ought .[ t] , plus tenu que I should : auxiliaire modal du devoir au conditionnel : comme je le devrais , comme il serait de mon devoir ( ce que donc , elle ne fait pas d'habitude, ou pas bien ).
    * Victorian poetess Elizabeth Barrett Browning - ' I shall but love thee better after death ' ( 1850) .

    Plus de minuit , friends . I am falling asleep : I can still feel it .Have a very good night with sweet dreams ! .



    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 30-10-2013 à 17:04:14 (S | E)
    Good afternoon dear friends and visitors ,

    Je reviens vers vous , tout à fait disponible et heureuse aussi de me remettre en immersion totale avec Rosamond NINA Lehmann's great and suggestive writing ! ( je ne réalise qu'aujourd'hui que j'en ai eu un Lehmann, comme élève, a few years ago ! Je le revois très bien : blond- headed, freckles , nice temper , pleasant boy ! Que ne lui ai-je demandé si par hasard ... ! ) .
    Je passerai à l'ordinateur plus tard pour tout ce qui est agrément .

    14 ) Quelle que soit sa position , majuscule à He ( Dieu) . He hearkened [ ´hknd] unto ( religieux pour to ) her . To hearken a une beauté shakespearienne et évoque d'emblée les entretiens secrets de ' Romeo and Juliet ' * : aux aguets . Il contient bien sûr 'hear ' avec une nuance en plus : to hark , give audience to , give attention to , listen to ...( be all ears en plus moderne : être tout ouïe) : Il l'entendit ( sens religieux ) , lui prêta oreille , écouta sa prière . 'Il l'exauça ' est , à mon avis ,une arrivée un peu directe en résultat ( très juste , pour autant ) ; 'Each evening ' , Judith a prié et cela a duré dix jours ..exaucer fait passer cette 'application ' à la trappe . Chaque soir , c'est aussi 'One day saved' , nouvelle encore extraordinaire de G.Greene . TOUT pour que cela arrive , dure ou s'arrête ! Dans les extrêmes et le désespoir , ces réactions sont presque naturelles . Judith , petite fille , invoquerait Dieu pour avoir la poupée de porcelaine dont elle rêve pour Noël. ( famille très aisée : quite well off )
    J.Talva a mis un poids presque idéologique dans son ' daigna l'écouter ' . Nous ne connaissons pas la teneur de la foi ou non de Judith ; on devine par 'ought ' qu'elle n'est pas une assidue , rien de plus . Elle n'est ici que révérence envers ce qu'elle appelle Dieu : de toute façon elle en appelle à la force supérieure qui commanderait les éléments.
    ' Hark ! Hark !..................... ............
    Tis the sound of merry musics
    That summons and invites us
    Ah ! ' ( Juliet- Act I , introduction )
    ' Hark who goes there ?' . Act II .

    Lien internet
    . 2.30mn de douceur . Ce fut une excellente adaptation.
    Lien internet
    . 7.30mn de Shakespeare( accessible à tous)


    15 ) A vulgar party : une( groupe) bande ( vu les attributs donnés ) est bien à prendre au sens de grossier, rustre , rustaud ( des hordes sauvages!) . Vrai que le sens latin est 'ordinaire ', comme on dit ' West Side Story ' a eu, aussi ,ce pouvoir de vulgariser 'Romeo and Juliet ' : de le mettre à la portée de tous .
    Lien internet
    ; 2.30mn Vraie voix de Natalie Wood .
    Je 'pleure ' devant le petit écran d'entendre la reine de la nuit, non plus chanter Mozart , mais du riz bien français '!
    Lien internet
    . 0.25mn C'est vrai !
    Ou pire , le joyau qu'est Alfred Deller pour vanter le sérieux d'une célèbre banque ! Si au moins , les publicistes mettaient en bas de l'image un petit défilant indiquant les sources ! Ils feraient une B.A , comme les scouts . Tous les amateurs auraient accès à la culture , n'auraient -ils pas ?! Et le produit ne serait pas détourné pour autant .
    Lien internet
    ; ' Désir et volupté à l'époque victorienne.'On in Paris : les préraphaélites. - Hark and Watch . Alfred Deller. A god too. 3mn .

    Il faut garder en tête que Judith ( born in an upper class family, comme l'auteur) est plutôt condescendante et ses manières ne sont pas à 'dégrossir '. En outre, elle est bien anglaise : ce qui frappe en arrivant là-bas , c'est le peu de bruit que font les gens en parlant ( restaurant , magasins, tout autre place sauf les stades et salles de concerts rock ou autres ) Après mes trois premiers mois d'enseignement sur Londres : Ah! La cour si calme ! La salle des professeurs : une ambiance quasi monacale ! ( pas tout à fait vrai , mais quand-même ) , les entrées , sorties de lycée , les queues au bus stop , le volume si bas de la télévision chez mes chers propriétaires ..., revenue en France pour Noël , je nous ai trouvés très bruyants ! C'est aussi cette 'privacy' que j'aime en GB . Raison pour laquelle d'ailleurs , les taxi-drivers des London cabs sont isolés des passagers par une vitre à glissière .
    ... ............
    Tout cela va avec la langue en ' understatements ', une façon de formuler à peine , en douceur et diminution et 'ne pas mettre les pieds dans le plat ' ou aller 'straight to the point ' comme quelqu'un s'en targue pas loin .. Et je resonge à Anthony Hopkins and Emma Thompson dans le toujours magnifique film sur la pudeur des sentiments et l'abnégation :Lien internet


    16 ) Incompetents [ in'kmpitnts] and moderately [ 'mdrtli = Oooo] ] proficient [ prfints] ( comme efficient = efficaces) : attention aux mots venus des romains et des normands !! Judith se sait très bonne ...et elle ne craint pas de juger : c'est peut-être pourquoi d'ailleurs elle est si timide devant le trio d'êtres ' célestes ' . L' écrivaine dont la beauté a marqué incontestablement ceux qui l'ont vue et côtoyée ( racée jusqu'à la ' très ´ vieillesse) est vite devenue une femme plus qu'active , femme de plusieurs passions , dont ces 9 ans de feu avec le grand-père poète de Daniel Day Lewis ( photo ) ; Rosamond semblait n'avoir peur de rien ni de personne .

    ......... Poet Cecil Day Lewis... Grandson Daniel.( Lincoln)
    La timorité d'enfant solitaire et de petite jeune-fille a explosé sans doute avec la réussite brillante à Cambridge, l'amour et le succès : ce premier roman d'emblée best-seller . Faire partie du 'Bloomsbury group' ( 1907>1930 ) - a coterie of English writers ( Virginia Woolf, Lytton Strachey...), philosophers ( agnosticism) and artists ( Dora Carrington ..)devait être bien formateur , aussi .
    ...............................................................
    A gauche doute , peut-être Rosamond ,tête cheveux courts regard vers Strachey , (Dora )Carrington, assis sur fauteuil ( focused) Lytton Strachey, derrière lui debout probable Leonard Woolf( époux , éditeur écrivain) , assise à droite Virginia Woolf .
    Voici un bel extrait du si beau film' Carrington ' , le préféré d'un de nos présidents précédents , très cultivé
    Lien internet
    .9 mn
    Je vous recommande le 'trailer ' de 2mn ; il vous donnera une bonne idée de l'histoire ( réelle) et de l'Angleterre intellectuelle de ces annees-là.

    17 ) Slender ['slnd] : grand et mince > élancé .

    18 ) The trio [ tr ]ou [ tr] they stood : se tenaientt / stood up : se levèrent , se redressèrent .

    19 ) To recognize [ ri'kgnz] : reconnaître , certes . Sa mémoire cultive les souvenirs avec eux qui ont nourri son enfance , son imagination travaille à leur inventer une suite : dans l'instant , elle peut mettre un nom à ces dieux qui 'l'habitent' . Et, elle les espère tant !

    20 ) It had happened : cet événement qu'elle passait sa vie à attendre . Elle avait sûrement prié aussi : l'auteur reste pudique.
    Place remarquable de cette phrase ! C'est un past perfect , mais on pourrait le ranger dans l'idée de l'imparfait de rupture : d'ailleurs certains d'entre vous l.on traduit' se produisait ' ou 'avait lieu ' . Valda..euh sorry Talva est allé justement à : ' Ils étaient là ' . Le récit précédent est bien clos , voici la rupture ...ce que nous attendions ( nous aussi !) peut commencer .

    21 ) Alarmingly [ 'lmili] : pas si simple . Ils ont l'air de statues grecques ...sont 'parfaits' dans leurs différences , impressionnants. Elle n'est pas en alerte , elle n'en croit pas ses yeux de les voir immenses ...en 7 ans , ils ont 'poussé' pareillement , à vous en faire vous retourner sur leurs passages . C'est phénoménal .

    22 ) To be this or that tall ! Comme to be hungry, thirsty , to be , quoi ! Ou le traducteur a brusquement une défaillance dûe à Dieu sait quoi ou il ne s'est pas relu ou 'un instant , un instant seulement ', ' à côté de ses pompes , il y a ses pieds ' ! Pensait-il à un iule( ah les mots croisés : sorte de mille-pattes > un iule en a deux paires déjà ..alors qu' est-il arrivé à' la jeune - fille blanche , aux veines vertes aux poignets ´ ( Francis Jammes ) ? My God ! Si les British voulaient bien se conformer au système métrique ...ce serait moins compliqué pour certains, pour nous tous, en fait . Bravo à tous d'être allés ,comme moi, chercher l'équivalence . Frôler ( close avec un sss [ 'kls] les six foot ou feet : approcher du mètre quatre vingt . Taille de mannequin !

    23 ) She hardly dared [dd] look at the boys : to dare, durst , durst est devenu dare, dared / durst( rare), dared. L'auteur écrit ce que l'on nous a enseigné : auxiliaire modal de l'audace + infinitif sans to : Judith n'osait guère ...C'est tout juste si ..., en fait , elle les a quand-même bien regardés , la coquine ! Énormes , pas vraiment : pas des King Kong , Hulk ou Shrek ( voyez , j'ai des connaissances ) . Toujours déifiés : immenses, gigantesques , comme les héros de' Fall of giants' 2010 by Ken Follett - ' La chute des géants ' ( trilogie). On peut aussi trouver to dare to ...

    * danger : hardly est négatif que vous le voyez ou pas ! Attention au tag ( ça tombe toujours aux examens):
    - It hardly rained in Brittany last August , did it , dolfine ? - une demi-journée de bruine en 3 semaines !

    24 ) Yellow-headed , wild - looking : vous maîtrisez les adjectifs composés . Alors pour revenir une de mes favorites , vous pouvez traduire ' Yeux bleus , cheveux noirs ' M.D qui elle aussi est très prisée en master, Roxane ...non , ils ont fait simple ' Blue eyes , Black hair '(1986) en fait , cela attire l'œil de ne pas avoir d.adjectifs composés et se vend sans doute mieux -
    Duras et ses belles images 1986 ' her love of loss' ( la perte )

    25 ) To choke : 2ème os du texte ...je m'y attendais ! Quand les Français veulent glisser un 'shocking' , ils éclatent avec un 'tchoking ' ...alors c'est à s'étouffer . s'étrangler ...remarquez !..to choke [ k ] contient un ch dur et un 'o' diphtongué . To shock [ k] , un ch doux et un 'o' bref comme ...en français , finalement .( oreille) Such a shock indeed !

    26 ) Fearful blush : rougissement ( rosissement )d'émotion , de choc , donc, d'où mon elle rougit de panique : je me mettais à sa place ! Comme 'Ciel ! Mon mari !'. Mais Judith serait-elle à la hauteur ( sans jeu de mots )? En plein dans la situation de ses interminables désirs !
    A blush est émotionnel ; a flush est dû à un effort physique .

    27 ) Went all through her : la parcourut tout entière . Dans tous ses états, Judith . Cela laisse deviner les fortes expériences de l'auteur .

    28 ) She could feel : une petite redite : les modaux de perceptions ne se traduisent pas généralement . Elle a les sens en éveil : nous le savons . I see : je vois ( car pas aveugle) I can see stars ! Je vois des étoiles ( la nuit est claire) ou 36 chandelles ! dans cette occasion particulière . Elle sentait ( ajoutez 'encore ´ si vous voulez insister)

    29 ) Them observing [ b 'zvi] , questioning , conferring : feel somebody + BV -ING : ces 3 participes présents ( pas gérondifs , ici = I feel like dancing ) insistent sur la durée ; le poids de ces regards , des questions la concernant...et de toute la petite 'conférence ' qui va avec ! Ah ! Ils ont retrouvé leur voisine ! Ils vont pouvoir l'épater encore ...ou seront-ils contents ? L'un d'eux l'espérait-il ? Pour épater ...les rôles vont être inversés ! Judith a cet atout pour se donner la force et leur être supérieure : elle est une 'pro ' du patinage .

    30 ) ...et je vais dîner ! A perfect half circle on the outside edge : 3eme os du texte ! mon petit doigt m'alertait : je sentais, je savais que le bord de la rivière n'y était pour rien . Charlie appelle cela 'that turn thing ' ...je voyais bien une difficulté technique , alors fiat lux , la lame extérieure du patin ! Je vérifie dans Google moi aussi , de temps en temps : pas de terminologie spéciale sinon ' une carre( côté de lame) intérieure pour démarrer un axel . Talva dit 'un dehors ' ...j'ai trouvé une carre extérieure et cette jolie photo de couple où tous deux sont sur carres extérieures ( to me , anyway ). Des connaisseurs près de vous ? Et je n'ai certes pas le numéro de portable de Candeloro!

    Sur ce ...je descends de mon perchoir ...j'ai une petite faim ! Have a good meal or digestion ! See you

    And now it is 00.22 AM Bon matin ...euh ...Have a good night all and nice discoveries , later .
    ( Je comprends bien ...Lucile, pour le petit extrait . )



    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 31-10-2013 à 12:29:44 (S | E)
    Bonjour chers tous , from here and there( scattered) all over the world,

    Je viens de relire de près mon travail d'hier soir et d'y apporter quelques légers ajouts . En partance pour 'mon' petit bout d'Angleterre favori ( des anglicistes especially) au quartier latin , je vais profiter aussi de ce splendide soleil et belles couleurs de Paris .
    A ce soir ...
    Have a very nice sunny day , too !



    Réponse: The gods and the goddess/Version de bibi62, postée le 31-10-2013 à 16:22:45 (S | E)
    for all.
    Have a nice day.



    Réponse: The gods and the goddess/Version de car2bar, postée le 31-10-2013 à 23:41:47 (S | E)
    La beauté de ta traduction, la richesse de tes commentaires,
    la pertinence de tes remarques. Quel travail formidable !

    Merci



    Réponse: The gods and the goddess/Version de zodiac97500, postée le 01-11-2013 à 13:43:32 (S | E)
    Good morning  
    Well ! Rainy and windy outside .
    The perfect weather to sit in front of the computer and watch you correction plus take some time to have a look on the links .Wonderful ! the part with  Romeo and Juliet . A lot of these timeless moments of intoxication ; these breatheless moments also ; you can see the souls understanding each other .These moments where there is  no need for the human language .
    The actress plays really well .
    http://youtu.be/EuVu9bb0gHQ
    Thank you Violet   



    Réponse: The gods and the goddess/Version de violet91, postée le 01-11-2013 à 15:43:52 (S | E)

    Hello dear all and have a nice day off despite rain and circumstances ,

    Sorry , je ne reviens que maintenant , car hier , j'ai profité à fond ( entirely) de mon petit coin anglais du quartier latin , de la beauté des lieux ...et alors , je me suis laissée retenir par Emmanuel ...qui faisait vibrer les siècles et l'air de la nuit . Un transport du côté d'Esmeralda et Quasimodo ! Nous nous y serions crus ! Je parle du bourdon [ fa dièse] de Notre-Dame, 2ème plus gros d'Europe ( refondu - mars 2013 - avec les 8 autres cloches de la Tour Nord ) .

    31 ) Merely [ ´mli] : ( purely , solely ) simplement , seulement , purement .# merrily [ ´mrili] = joyfully .

    32 ) Hey ! Hey ! [ h] Hi ! : ces adverbes exclamatifs sont à franciser . Hé ! Ohé ! - Hi = je pensais à ' Coucou ' , mais vu que Charlie était presque vert de dépit , j'ai opté comme vous , pour 'salut !' Des jeunes de dix-huit ans le diraient aussi aujourd'hui ! A mon ' goût ', cela fait jeune 'branché ' sans doute aussi , fallait-il un tempo monosyllabique pour compléter les deux autres . Un peu étonnant que Charlie , 'classy ' comme il tient à l'être , ne dise pas 'Hello !' L'agacement point .( poindre)..

    33 ) Cautiously [ ' ksli] : ( caution) avec précaution , prudemment ; prudente . Judith entre dans une mise en scène ...

    34 ) No doubt [ ' dt ] ( b muet ) ( latin dubitare > français : dubitatif ...comme disait mon cousin limousin P.Desproges ' Je suis dubitatif, car le doute m'habite'.) diphtongue bien ouverte 'a-o', en tout cas . Pas , plus le moindre doute ! Allons ! Honestly, Judith ...vous aviez dit les avoir ' recognized ' dans la minute !...Ah ! ' La comédie de mœurs ' ( Molière )!

    35 ) Charlie was calling her : pour ma part , bien que le prénom ne soit pas en italiques , j'ai choisi notre gallicisme : c'était Charlie qui ..( emphase qui peut répondre à son désir secret) .

    36 ) To nod - nodded- nodding [ nd ] : dire oui de la tête , hocher la tête ( oui), approuver de la tête . Il est plus rapide en anglais ( !) de dire oui que non de la tête = to shake ( shook , shaken ) one's head in refusal .
    Pourtant , les spécialistes de langage et gestes des bébés disent que le 'non ! ' de gauche à droite vient en premier : le biberon trop chaud ( bottle) ou cuillerée ( spoonful) ne plaît pas ? Ainsi 'le bébé est une personne (Françoise Dolto dixit et quoi de plus vrai )! ( DVD - documentaire / même titre du réalisateur Bernard Martino sait manifester et échapper à la chose ! Puis viendra s'il est francais et choisit les labiales 'mmm' ~4 mois? Maman ou 'p' paraît-il plus facile à émettre Papa, puis les dentales : tata, dada, et un peu plus tard un 'non !' ferme et catégorique . Plutôt phase 2/3 ans ! De toute façon , comment voulez-vous qu'un bébé prononce cet infernal ' wi ' o-u-i ...; beaucoup d'anglophones n'y arrivent jamais : alors c'est charmant ' wou-i ' ou dans un français impeccable ' Je te verrai à hou-it heures !´
    Les vocalisations des bébés suivant les pays ne sont pas les mêmes : quelqu'un(e) saurait-il me donner la référence du livre et de l'émission qui passa il y a plus de dix ans à la télévisoin ? Passionnant . Ce n'est pas ' L'oreille et la vie ' d'Alfred Tomatis .
    -Look at that emotional American baby ! 'It's just a song ! ' Il vous tire les larmes ! Incredibly cute !
    ....Lien internet
    . 2.13 Poor ' sweetie pie'

    ........
    36 ) To beckon [' bekn] : faire signe de s'approcher , prier de bien vouloir venir ( de la main). Gardez la diphtongue pour la charcuterie .

    37 ) They could bear ( bear,bore, born(e)) , : ce modal de la capacité de l'instant se traduit , puisque Judith est gagnée par la panique et l'incapacité d'émettre un son . Eux , ils pouvaient supporter , ils n'avaient aucun problème à ..Ils 'traversaient les éléments '.

    38 ) Her skating est un gérondif nominalisé . Son patinage en leur direction : towards [ tu'wdz] or toward : préposition : vers ( direction ) . Southwards/ Northwards ...forwards / backwards . Pour le métro londonien ( Tube) , vous trouverez ' Northbound, Southbound, Eastbound, Westbound : destination ...
    Woolf's writing : l'écriture de Virginia Woolf marqua un réel changement dans l'écriture ' classique ´britannique : ' Promenade au phare ' - 'To the lighthouse'/ ' Les vagues ' 'The waves' qui , à juste titre , inspira 'notre' académicienne française qui ne siégea d'ailleurs jamais sous la Coupole ( 1981-Ah ! le discours d'investiture par d'Ormesson ), belge Marguerite Yourcenar ( Brussels. 1907-1987 .Maine USA) qui les préfaça dans une grande édition .
    " Âme , petite âme ... tâchons de mourir les yeux ouverts ! ' Les mémoires d'Hadrien ' 1951 .

    ...To Joe and Elisa especially :Lien internet
    . 4.59 de bellissima vista and Italian .

    38 ) Faintness [' fntnis] and anguish [ 'ngwi ] : faint : contient faillir: défaillance ( malaise , affaiblissement/ to faint : s'évanouir ) et 'anguish ' ( 'Angst' Hélène Cixous, encore)= agony ( cf.Greene), torment, distress, suffering : toute expression de l'angoisse envahissante .

    39 ) Peevishly [ 'pi:vili] : d'un ton revêche = both childish and querulous, acrimonious, bad-tempered, grumpy ... Charming !!!

    40 ) I say : moi je ...! Pas si simple ! Ma parole ! Dites-donc ! ( comment cela se fait-ce ?! que vous Judith ...)

    ---Oh ! Gosh ! Je terminais en beauté et woilà !!! Zoup ! Tout effacé !! So unfair ! ---------

    41 ) Dumb [ dm] 'b' muet, c'est le cas de le dire ! Muette , Judith ! Incapable d'émettre le moindre son ( to utter ) ! Étouffer , s'angoisser , paniquer, et tout et tout : comment trouver de la voix face à un choc pareil et ce Charlie 'le magnifique ' ! Superficiel et un peu fat , tout de même ! Alors , je la vois : comme devenue idiote , ne sachant plus comment elle s'appelle : hébétée , abasourdie ( qui contient bien 'sourd' pas vrai ?)

    42 ) You are Judith Earle , aren't you ? Là je vais me lasser et vous sanctionner . Si l'on choisit de prononcer un 'tag' , c'est qu'on veut entrer en dialogue ( yes,no questions) et qu'on y met un poids plus ou moins lourd de certitude ou pas . D'ailleurs , il y a 4 schémas intonatoires ; je vous propose ici le 2 :
    You ARE Judith Earle ( voix descendante : Mariella en est quasi certaine ) , aren't [ nt] you ? ( inflexion montante : elle demande confirmation , malgré tout ) Et il faut laisser place à la réponse qu'elle va ainsi obtenir ! Elle force Judith à parler . Please , évacuez vos 'n'est-ce pas ?' mécaniques , même si vous en voyez encore ( rarement ) traduit ainsi . C'est mauvais , sorry .Vous perdez toute occasion de montrer votre osmose avec la pensée anglaise : c'est de la linguistique !
    Mais vous êtes bien Judith Earle ['l] , c'est bien ça ? je crois bien , pas vrai , hein ? ( suivant le niveau de langue) Judith peut répondre 'oui ' ah ! oui, je suis ! Yes ( I am) !

    43 ) Ces deux 'yes ' redoutables qui se suivent et ne se ressemblent pas : 4 eme os du texte et quel os ! Le premier amorcerait - Yes I am ( Judith Earle ) / quant au 2ème : Rosamond L est très forte : elle joue, agençant les tournures et appliquant une syntaxe qui m'a laissée admirative . A nous d'être attentifs ! Femme ou homme , vous êtes pour la plupart ,'partis comme un seul homme '. Le traducteur aussi , - lui peut-être pour raccourcir ...- vous en version , vous vous êtes fait piéger ( trapped ) Jusqu'où dans le texte , fallait -il remonter pour rebondir avec un 'Yes , I do ' ...well , remember ' she doesn't recognize us ' et voilà ! Le présent simple .
    Pour moi , il est plus vivant qu'elle dise 'si, si , je vous reconnais ' . Elle veut bien montrer qu'elle aussi , elle les avait reconnus ! ( Oh ! Combien !)

    44 ) She felt tears smart (v) under her eyelids : proposition infinitive avec sensory verb . To smart : brûler , piquer , faire mal de façon aiguë . Des larmes douloureuses .

    45 ) To hang ( hung, hung) one's head : baisser la tête ( with shame :de honte ). Dissimuler tout ce qui l'étrangle : la violence émotionnelle des retrouvailles , le secret dévoilé , sa pudeur , sa dignité , sa vexation de ne pas contenir ses larmes , sa honte ,donc ...

    46 ) Entendez-vous le bruit du mot ' pang' [ ' p ] ? Il éclate comme un bang , un boum ! Un coup au cœur ! Elle est touchée ! -' Frappe au ventre ', disait Agrippine à son fils Néron ( Tacite) - Touchée au plus profond ! A pang of joy and misery ! Tous avons trouvé naturel qu'elle soit submergée par la joie , la jubilation , l'allégresse plutôt pour revenir à la sémantique du divin : on entendrait un 'Alleluia' ! But a pang of joy and ...misery [ mizri ] , pourquoi allait -elle être si pathétique, ont dû penser certain(e) s ? Est-elle compliquée ! Mais , non , elle est passionnée ( et écrivaine , sait parfaitement faire son introspection et restituer l'imbroglio de ses sentiments .) 7 ans qu'elle vit avec eux dans la tête , qu'elle les rêve , les désire , 7 ans qu'ils continuent d'être ses phares ...alors qu'eux , ils ne sont pas du genre sans doute à se retourner nostalgiquement vers le passé ; ces trois ne se sont sans doute pas vu grandir , ils évoluent à Londres et ne peuvent qu'y connaître l'exaltation d'une
    jeunesse insouciante . Enfouie dans la mémoire de l'enfance , Judith ! Oubliée peut-être même ! Ah ! Comme elle a souffert et souffre en cet instant de délivrance , pourtant ! To feel miserable [ mizrbl ] : se sentir so sad , so unhappy, wretched, pathetic, desparate..
    # Pauvreté : poorness ( poor), pauperism( pauperised) , penniless, broke, dire straits .

    ...To Mandela and hardworking Roxane Lien internet
    .8.10mn Brothers in arms Live.1988

    47 ) They could not understand : ils ne pouvaient ( en effet ) pas comprendre ! ( impossible ici d'envisager un conditionnel : ils ne le pourraient pas ; Judith garde ses secrets et ne va pas se lancer dans quelle tirade explicative que ce soit , dont ils n'ont rien à faire ! ) .
    Le texte original , sorry , disait : 'they would not understand' . C'est certain , ils ne comprendraient pas !

    Et cette fois , me voilà au bout de mes peines . J'espère avoir éclairé au mieux la teneur de ce superbe et intense passage ! Avoir répondu aussi aux questions que vous vous posiez ! Être allée si possible au delà .
    Je n'ai repris ce travail qu'à 23h ...il est presque 2h a.m . Moi aussi , j'ai les yeux qui brûlent de sommeil ...
    Je reviendrai demain pour les couleurs et les agréments . Mon travail sera achevé .
    Je vous remercie encore du plaisir que vous me faites en appréciant mes choix de textes et à 'vous y frotter ' . Encore bravo ! Vous avez raison de vous reposer !!!

    Vous devez tous dormir du sommeil du juste ...je vous rejoins ! Have sweet dreams !See you tomorrow .

    ........................... ..........................Your Violet.



    Réponse: The gods and the goddess/Version de mamou3, postée le 02-11-2013 à 05:54:09 (S | E)

    Dear Violet,
    Comment dire simplement merci pour ton travail considérable et sublime.  Une traduction remplie de sensibilité, une correction riche et démontrant ta connaissance profonde de cette littérature anglaise si poétique, les photos, extraits musicaux ou théâtraux, liens divers.  Quelle recherche dans tes commentaires ! Un vrai bonheur, à lire comme un livre....
    Merci de partager tout ça avec nous..



    Réponse: The gods and the goddess/Version de lucile83, postée le 02-11-2013 à 21:02:10 (S | E)
    Hello

    Mister Clapton, the best
    Lien internet





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