[Italien]Pétrarque-Laure
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Buonasera a tutti
Une bien modeste participation !!
Que le pleur des oiseaux,
ou la verte ramure
bruissant au vent d'été,
ou l'écho murmurant
d'une onde claire et pure
qui s'entend d'un ruisseau
fleuri et ombragé...
Je....
continua....
à suivre...
A presto et
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de fiofio1, postée le 11-09-2013 à 22:31:50 (S | E)
Ciao deca ! Benvenuta nel club dei poeti in erba !
Ce que j'admire surtout c'est votre courage : vous exprimer en hexasyllabes est encore plus difficile que tenter l'aventure déjà périlleuse des alexandrins car il faut trouver deux fois plus de rimes ! Incroyable ! Bravo !
Le plus beau c'est que vous donnez déjà l'impression de devoir réussir !
Pour ce qui concerne la compréhension du poème italien, on voit bien que vous n'avez pas de problèmes, mais pour réaliser l'exploit que vous avez entrepris il vous faudra beaucoup de patience.
Ce que vous avez fait est déjà une preuve de vos capacités. Et même si vous vous arrêtez là, c'est déjà très bien.
La suite est un travail de bénédictin = un lavoro da certosino = un travail qui demande beaucoup d'application.
A bientôt !
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de fiofio1, postée le 11-09-2013 à 23:02:03 (S | E)
Je m'adresse maintenant a mathea !
Vous aussi vous êtes surprenante. On voit bien que la lecture et la compréhension de ce magnifique sonnet de Pétrarque vous ont inspirée.
On remarque quelques rimes et plusieurs alexandrins bien équilibrés. Surtout vous avez su trouver des images et des métaphores originales.
Je vous félicite volontiers car j'ai appris que vous étudiez sérieusement l'italien depuis moins de trois ans !
Si vous avez le courage de persévérer à ce rythme, vous irez très loin.
J'espère vous voir devenir une habituée du site : vous devriez déjà proposer quelques tests.
Bravo, à bientôt !
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de deca3, postée le 12-09-2013 à 20:09:53 (S | E)
Cari saluti !!
Quand les pleurs des oiseaux
ou la verte ramure
bruissant au vent d'été,
ou l'écho murmurant
d'une onde claire et pure
parviennent d'un ruisseau
fleuri et ombragé...
Là je m'assois, pensif,
plein d'amour et j''écris ;
Le ciel me la donna
et la terre me la cache,
je la vois et l'entends,
la perçoit, encore vive,
répondre de si loin
à mon cœur en dérive.
Oh ! Pourquoi te détruire,
Laisse ton heure venir
dit-elle avec pitié,
et pourquoi de tes yeux
ce fleuve douloureux.
Ne te désole pas...
mes yeux clos sur la terre
ici au paradis
s'ouvrent à la lumière....
Francesco
Fiofio
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Modifié par deca3 le 13-09-2013 17:00
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Modifié par deca3 le 24-09-2013 13:46
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de fiofio1, postée le 13-09-2013 à 15:10:06 (S | E)
Bravo deca3 !
Votre travail est très intéressant : vous avez réussi à résumer les quatorze alexandrins du sonnet, soit en théorie vingt-huit hexasyllabes, en seulement vingt-quatre vers de six pieds... mais vous avez tout traduit sauf la métaphore "doloroso fiume" = "fleuve douloureux".
Nous avons donc un rythme irréprochable et quelques rimes : c'est déjà bien.
Je vous conseillerais de corriger les petites imperfections suivantes:
- Vers 1 : Enlevez "Que le pleur" et mettez "Quand les pleurs"...
- Vers 6 : Remplacez "me parvient" par "parviennent".
- Vers 8 : Effacez "je suis assis" et écrivez "Là je m'assois"
- Vers 19 : "Infliger" conviendrait mieux que "accrocher"
Quoi qu'il en soit, vous avez su traduire les mots, les pensées, les sentiments. Joli travail !
A bientôt !
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de deca3, postée le 13-09-2013 à 17:55:30 (S | E)
Buongiorno a tutti !
Cher Fiofio,
Un grand merci pour l'intérêt que vous portez à nos travaux.
Et bon week-end !
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de fiofio1, postée le 23-09-2013 à 17:11:03 (S | E)
Chers amis,
La proposition de ma propre traduction ne va pas tarder. Bien sûr, quand nous l'aurons sous les yeux, nous y trouverons toujours quelque chose à redire...
Mais revenons d'abord sur la belle interprétation de jod. Ses mots plaisent à l'oreille et parviennent au cœur.
Cependant, nous devons nous persuader que la poésie ne tolère pas la médiocrité, c'est pourquoi il suffit d'un vers boiteux ou d'une rime imparfaite pour dévaluer l'ensemble.
Le vers sept de jod "Je veille, j'écoute et sens sa présence, toujours", avec la meilleure volonté du monde ne peut pas avoir moins de treize pieds.
Je propose : "J'écoute, je sens que sa présence toujours"... --> Cela n'est pas plus beau, mais il y a douze pieds...
Vers dix, toujours pour le rythme je propose : "Dit-elle, en compatissant à ma détresse".
D'autre part, on peut penser qu'il est dommage de ne pas avoir traduit la belle métaphore : "doloroso fiume"...
Enfin, des rimes pauvres comme "été" et "adaptée", ou "pleurs" et "heure" sont tolérées mais apportent la preuve qu'on n'a pas pu trouver mieux...
Quoi qu'il en soit, le sonnet de jod mérite déjà d'être considéré comme une poésie. C'est déjà bien. BRAVO !
Ce qui est encourageant pour nous, c'est que Victor Hugo lui-même trouvait le moyen d'améliorer ses propres poésies un, deux ou trois ans après le premier jet !...
A bientôt !
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de fiofio1, postée le 24-09-2013 à 11:30:48 (S | E)
Chers amis, c'est maintenant mon tour de passer sur la sellette !
Je sais déjà ce qui n'est pas parfait mais quand il s'agit de ménager la chèvre et le choux, cela est plus difficile que dans la fable de La Fontaine !
Et pour le moment, je suis incapable de faire mieux.
Dans le doux isolement de ce lieu, François imagine la présence de Laure : il lui semble qu'affectueusement elle le console.
Si j'entends les oiseaux ou quelque branche verte
Tout doucement bercée dans l'aube encore timide,
Ou le rauque murmure de l'onde limpide
Frôlant la fraîche rive, de fleurs recouverte,
Là je m'assieds, j'écris, tourmenté par l'amour.
Celle que le ciel montra, la terre la cache,
Mais je la vois, je l'entends, vivante toujours,
Répondant aux soupirs que la douleur m'arrache.
"Las ! Pourquoi si longtemps veux-tu te consumer ?"
Dit-elle apitoyée. "Et pourquoi donc verser
De tes yeux attristés, un fleuve douloureux ?
Ne pleure pas sur moi; éternels désormais
Sont devenus mes jours en ce ciel lumineux :
Quand j'ai semblé fermer les yeux, je les ouvrais."
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de jod47, postée le 25-09-2013 à 10:55:59 (S | E)
Buongiorno a tutti voi!
J'ai bien tenu compte de tes conseils ,et plus je corrige, plus j'ai d'admiration pour tous les poètes..(Mais comment font-ils!!? ).Merci cher fiofio pour tout le travail que cela t'a donné..
Voici donc ma "nouvelle proposition", il n'y a pas de grand changement mais normalement ( ! ) il ne devrait pas y avoir un "excès" de pieds.. (j'espère...)
Si se lamentent les oiseaux, si le feuillage
Se meut avec douceur au zéphyr de l’été,
Si le rauque murmure de l’onde agitée
S’entend sur les bords frais et fleuris du rivage,
Où assis, pensif, j’écris le coeur plein d’amour,
Elle, que le ciel nous offrit, sous terre gît.
Attentif, je sens sa présence qui toujours,
Si loin qu’elle soit, à ma douleur réagit:
"Oh! Pourquoi te détruire avant que vienne l’heure?
Dit-elle, en compatissant à ma détresse.
A quoi bon dans tes yeux ce fleuve de douleur ?
Ne sois pas attristé; alors que la vie cesse
Nos jours en mourant entrent dans l’éternité
Et nos yeux clos s’ouvrent dans cette immensité."
Une petite explication pour "attentif": je tenais à employer "veiller" parce que dans le sonnet, Pétrarque utilise "veggia"= veggiare ( mot obsolète aujourd'hui)qui signifiait "vegliare"= veiller, être attentif cf:Zingarelli. Il m'a semblé qu'il représentait à lui seul: l'attente et l'écoute..
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de chilla, postée le 26-09-2013 à 02:00:24 (S | E)
Cher fiofio,
Merci pour ces beaux vers, ils chantent et ils sont cristallins.
Ce que j'ai retrouvé dans ton texte par rapport au texte italien, c'est la sonorité des mots et la progression claire dans le récit : la description de la nature d'abord, sereine et apaisante ; d'une image humaine, celle du poète, seul et résigné, encore très épris de Laura mais d'un amour non plus charnel ; de Laura elle-même, désormais figure céleste, Laura qui de son vivant l'avait presque toujours repoussé, de si loin s'adresse à lui avec compassion, l'accompagnant et le consolant dans sa grande détresse.
Tout cela cher fiofio tu as su nous le distiller avec des mots simples et efficaces.
Je voudrais quand même répondre sur "l'avantage" qu'aurait la langue italienne, par rapport à la langue française, sur la métrique en poésie.
C'est vrai que l'italien peut toujours compter sur ses "parole tronche" pour atteindre le nombre de pieds ( cependant, cela a ses contraintes et ses règles !). Mais si le français n'a pas cette 'facilité' de couper les mots, je pense qu'il en a d'autres d'avantages : ceux de ne pas prononcer toutes les lettres par exemple (un grand handicap pour l'italien), ou celui d'avoir un "e" muet. Le calcul est vite fait ...
Nous avons en commun une chose : le rythme. C'est lui qui donne au vers toute sa musicalité, comme la partition la donne à une chanson ou le mouvement du corps à une danse.
Réponse: [Italien]Pétrarque-Laure de fiofio1, postée le 26-09-2013 à 11:45:35 (S | E)
Chilla pour ta participation constructive !
Et merci aussi pour ton analyse indulgente de mon travail.
Et surtout, n'oublions pas de remercier Pétrarque dont l'art a émerveillé nos aïeux, sait encore nous étonner et saura charmer nos descendants !
Merci à tous ceux qui s'intéressent à notre forum et bravo à ceux qui ont participé à cet exercice difficile.
Et merci à tous ceux qui ne confondent pas l'argot, le patois, le baratin, le sabir, le langage familier ou vulgaire, le charabia, le jargon, l'embrouillamini, et le baragouin avec l'art poétique.
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