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Message de violet91 posté le 06-11-2008 à 22:50:34 (S | E | F)
Me revoilà pour vous ,amis et amateurs fidèles, visiteurs et nouveaux..Très difficile de "fermer la page".. sur un extrait particulier. L'exotisme ,l'érotisme , "les mots derrière les mots". Three- starred work.
-------------QUINZE ANS ET DEMI , LE BAC. Version VII (dernière)------------------------
[...We look at each other. He understands what I've just said. Our expressions are suddenly changed, false, caught in evil and death.
..I tell him to come over me, tell him he must possess me again. He comes over. He smells pleasantly of English cigarettes, expensive perfume, honey, his skin has taken on the scent of silk, the fruity smell of silk tussore, the smell of gold , he's desirable. I tell him of this desire. He tells me to wait a while. Talks to me, says he knew right away, when we were crossing the river, that I'd be like this after my first lover, that I'd love love, he says he knows now I'll deceive him and deceive all the men I am ever with. He says for him he's been the cause of his own unhappiness. I'm pleased with all he's foretold and say so. He becomes rough, desperate, he throws himself on me, devours the childish breasts, shouts, insults.I close my eyes on the intense pleasure. I think : He's used to it, this is his occupation in life, love, nothing else. His hands are expert, marvellous, perfect. I'm very lucky, obviously, it's as if it were his profession, as if unwillingly he knew exactly what to do and what to say. He calls me a whore..he says I'm his only love, and that's what he ought to say, and what you do say when you just let things say themselves, when you let the body alone, to seek and find and takes what it likes, and then everything is right, and nothing's wasted, the waste's covered over and all is swept away in the torrent,in the force of desire.
--The sound of the city 's so near, so close, you can hear it brushing against the wood of the shutters. It sounds as if they're all going through the room.I caress his body amid the sound,the passers-by. The sea, the immensity , gathering, receding, returning.
I asked him to do it again and again. Do it to me. And he did, he did..And it really was unto death. It has been unto death.
--He lit a cigarette and gave it to me. And very quietly, close to my lips, he talked to me.
And I talked to him too, very quietly. Because he doesn't know for himself, I say it for him, in his stead , because he doesn't know he carries within him a supreme elegance, I say it for him.
--Now, evening comes. He tells me I'll remember this afternoon all my life, even when I've forgotten his face and name. I wonder if I'll remember the house. He says : Take a look at it. I do....I can still see the face and I do remember the name.....]
-------------------------- Adapted from " THE LOVER " by MARGUERITE DURAS .(Prix Goncourt 1984)
Le passage peut vous paraître un peu long ..mais il est atroce de " tailler " dans ce texte . Essayez de faire au mieux, sans vous décourager. Vous vous laisserez emporter très vite ,je le souhaite, par le plaisir .
Correction prévue le samedi 22 Novembre. Enjoy translating .violet.
Je préfère que vous preniez votre temps...
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violette19, postée le 10-11-2008 à 11:45:03 (S | E)
Merci,Violet,de ce bouquet final, de ce texte en apothéose,
Nous nous regardons . Il comprend ce que je viens de dire .Nos expressions ont changé tout à coup, fausses, trahissant le plus grand malaise .
Je lui demande de venir sur moi, je lui demande de me posséder une nouvelle fois . Il vient sur moi .Il a un parfum que j'aime, de cigarettes anglaises,un parfum de prix, une odeur de miel, sa peau est imprégnée de la senteur de la soie, du parfum fruité de la soie sauvage, du parfum de l'or, j'éprouve du désir pour lui . Je lui parle de ce désir . Il me demande d'attendre un peu . Me parle, dit qu'il le savait dès le début, pendant la traversée du fleuve, que je serais ainsi après mon premier amant, que j'aimerais l'amour, il le savait,dorénavant je le tromperais, lui et tous les hommes avec qui j'aurais une histoire . Il dit que pour sa part il a été l'artisan de son propre malheur . J'éprouve du plaisir à cette prévision, (du plaisir) à ce qu'il ait parlé ainsi . Il devient brutal,désespéré, il se jette sur moi, dévore mes seins d'enfant,crie, insulte . Je ferme les yeux tant le plaisir se fait intense . Je pense : Il en a l'habitude, c'est son occupation dans la vie, l'amour, rien d'autre . Il a des mains expertes,merveilleuses, parfaites . J'ai beaucoup de chance, c'est évident, c'est comme un métier pour lui, comme si, sans le vouloir, il savait exactement quoi faire et quoi dire . Il me traite de putain ... il dit que je suis son seul amour, que c'est ce qu'il devait dire, et qu'on dit toujours quand on laisse les choses parler pour elles-mêmes, quand on laisse le corps seul chercher, trouver et prendre
ce dont il a envie, alors tout va bien, rien n'est perdu, absolument rien,
tout est emporté dans le torrent, dans la force du désir .
Le bruit de la ville est là, si proche qu'on peut l'entendre frôler le bois des persiennes . C'est comme s'ils traversaient la chambre . Je caresse son corps au milieu du bruit, des passants . La mer, l'immensité, déferlant, refluant, revenant .
Je lui ai demandé de venir encore, et encore . Pour moi . Et il l'a fait, encore .. C'est allé vraiment jusqu'à l'épuisement . Jusqu'au bout des forces .
Il a allumé une cigarette, me l'a donnée . Et très calmement,contre mes lèvres, il m'a parlé .
Et je lui ai parlé aussi, très calmement . Parce qu'il ne s'en rend pas compte,je le dis pour lui, à sa place, parce qu'il ne sait pas qu'il porte en lui une élégance suprême, je le dis pour lui .
..Maintenant, le soir vient .Il me dit que je me rappellerai cet après-midi
toute ma vie, même quand j'aurai oublié son visage et son nom . Je me demande si je me souviendrai de la maison . Il dit : Regarde la . Je la regarde ...
Je suis encore capable de voir son visage et je me rappelle complètement son nom .
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 10-11-2008 à 14:00:16 (S | E)
soror mea..pour ce coup "d'envoi"..qui est celui d'une "maîtresse" (de Littérature!j'entends!)
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de nina80, postée le 10-11-2008 à 17:54:47 (S | E)
Hello Violet,
Nous nous regardons. Il comprend ce que je viens de dire. Notre expression a soudainement changé, fausse, avec un ressenti de mal et de culpabilité.
Je lui demande de venir sur moi et de me possèder encore. Il vient, il sent bon la cigarette anglaise, le parfum, le miel, sa peau a pris l'odeur de la soie, l'odeur fruitée de son tussore de soie, il sent l'or, il est désirable. Je dis ce que je ressens, il me demande d'attendre un moment. Il me parle, il me dit qu'il a tout de suite su, quand nous traversions le fleuve, que que je serais comme ça après mon premier amant, que j'adorerais l'amour. Il dit qu'il sait maintenant que je le tromperai comme je tromperai tous les hommes avec lesquels j'irai. Il dit qu'il a été la cause de son propre malheur. Je suis satisfaite de ce qu'il prévoit et je le dis.Alors, il devient violent, désespéré. il se jette sur moi, dévore mes seins de petite fille. Il lance des insultes. Je ferme les yeux, saisie d' un intense plaisir. Je pense "c'est ce qu'il fait d'habitude, l'amour est son occupation, l'amour et rien d'autre". Ses mains sont expertes, délicieuses, parfaites. Manifestement, j'ai beaucoup de chance, c'est comme si c'était son métier, il sait exactement quoi faire et quoi dire. Il me traite de putain, il dit que je suis son seul amour et qu'il le dit parce que c'est ce que vous dîtes quand vous laissez les choses parler d'elles-mêmes, quand vous laissez le corps, chercher, trouver et prendre ce qu'il aime. Alors, tout est bien, rien n'est perdu. Le mauvais est balayé dans le torrent par le force du désir.
Les bruits de la ville sont si près, si proches qu'on peut les entendre frapper le bois des volets.Il semble qu'ils vont envahir la chambre. Je caresse son corps au milieu des bruits de la ville, des passants. La mer, l'immensité, se rassemblent, s'éloignent et reviennent.
Je lui demande de me faire l'amour, encore et encore, il le fait, encore et toujours jusqu'à épuisement, jusqu'à la mort.
Il allume une cigarette, me la donne et doucement, tout prés de mes lèvres il me parle, je lui parle aussi, très doucement. Et, parce qu'il ne le sait pas, je le dis pour lui, à sa place. Il ne sait pas qu'il porte en lui une suprême élégance et je le dis pour lui.
Maintenant, le soir tombe. Il me dit que je me souviendrai de cet après-midi toute ma vie, même quand j'aurai oublié son visage et son nom. Je me demande si je me souviendrai de la maison. Il me dit "regarde la bien" Je la regarde.
Je vois encore son visage et je me souviens de son nom.
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Modifié par nina80 le 12-11-2008 16:39
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de dolfin56, postée le 10-11-2008 à 18:55:29 (S | E)
Hello violet, thanks for this last one!
wich one will have been the most difficult or/and the most pleasant: to translate or to live it?
...Nous nous regardons l'un l'autre.Il comprend ce que je viens de dire.Soudain, nos expressions changent,fausses, prises dans le mal et la mort.
....je lui dis de venir sur moi, lui dis qu'il doit me prendre encore. Il sent bon la cigarette anglaise, le parfum cher, le miel; sa peau a pris l'odeur de la soie,celle, fruitée de la soie de tussor,celle de l'or, il est désirable. Je lui fais part de ce désir, il me dit d'attendre un peu.Il me parle, me dit qu'il a su immédiatement, quand nous traversions le fleuve, que je serai ainsi après mon premier amant, que j'aimerai l'amour, il dit que maintenant,il sait que je le tromperai, que je tromperai tous les hommes avec qui je serai.Il dit qu'il a été la cause de son propre malheur.Je suis contente de tout ce qu'il prévoit, et je le lui dis.Il devient brutal, désespéré,il se jette sur moi,dévore mes seins d'enfant,crie, m'insulte.Je ferme les yeux sur le plaisir intense.Je pense: il a l'habitude de faire cela, c'est sa fonction dans la vie, faire l'amour, rien d'autre.Ses mains sont expertes, merveilleuses,parfaites. il est clair que j'ai beaucoup de chance, c'est comme si c'était sa profession, comme si, sans le vouloir, il savait exactement quoi faire et quoi dire. Il me traite de putain...il dit que je suis son seul amour, et que c'est ce qu'il doit dire et que c'est ce qu'on doit faire quand on laisse les choses se faire d'elles-mêmes, quand on laisse le corps libre de chercher, de trouver, et qu'il fait ce qui lui plait,et alors, tout est bon, rien à jeter,tout est balayé dans le torrent,dans la force du désir.
Le bruit de la ville, si près, si proche,on peut l'entendre frôler le bois des persiennes. on l'entend comme s'il allait traverser la pièce. je caresse son corps dans ce bruit, ce passage.La mer, l'immensité, se rassemble, s'éloigne, revient.
Je lui demande de recommencer, encore et encore, ce qu'il fait. et il l'a fait, encore et encore, et c'était réellement jusqu'à la mort, cela avait été jusqu'à en mourir.
Il a allumé une cigarette, me l'a donnée. et tout doucement, tout près de mes lèvres, il me parle.
Et je lui parle aussi, tout doucement.parcequ'il ne sait pas pour lui-même, je le dis pour lui, à sa place,parcequ'il ne sait pas qu'il porte en lui une élégance suprême, je le dis pour lui.
Maintenant, le soir tombe.Il me dit que je me souviendrai de cette après-midi-là toute ma vie, même quand j'aurai oublié son visage et son nom. Je me demande si je me souviendrai de la maison.Il me dit: regarde-la bien. ce que je fais...
je peux encore revoir le visage et je me rappelle le nom.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de TravisKidd, postée le 10-11-2008 à 19:18:16 (S | E)
[...On se régarde l'un l'autre. Il comprend ce que je viens de dire. Nos expressions sont soudainement changées, fausses, coincées dans le mal et dans la mort.
..Je lui dis de me surmonter, lui dis qu'il doit me posséder encore. Il s'approche. Il a l'odeur plaisante des cigarettes anglaises, du parfum cher, du miel, sa peau s'est pris l'odeur de la soie, l'odeur fruiteuse de "tussore" de soie, l'odeur de l'or, il est désirable. Je lui parle de ce désir. Il me dit d'attendre pendant quelque temps. Me parle, dit qu'il a su tout de suite, lorsqu'on traversait le fleuve, que je serais comme ça après mon premier amant, que j'aimerais fort l'amour, il dit qu'il sait maintenant que je le duperai et duperai tous les hommes avec qui je figurerai. Il dit que pour lui il a été la cause de son propre malheur. Tout qu'il m'a prédit me plaît et je le dis. Il devient brutal, deséspéré, il se jète sur moi, dévore les seins enfantiles, crie, insulte.Je ferme les yeux du plaisir intense. Je pense : Il y est habitué, c'est son occupation dans la vie, rien d'autre. Ses mains sont expertes, merveilleuses, parfaites. Je suis chanceuse, évidemment, c'est comme si c'était sa profession, comme si involontairement il savait exactement quoi faire et quoi dire. Il dit que je suis une pute..il dit que je suis sa seule amante, et c'est ce qu'il devrait dire, et que dit-on lorsqu'on laisse justement les choses se dire elles-mêmes, lorsqu'on laisse tranquille le corps, chercher et trouver et prend ce qu'il lui plaît, et alors tout est bien, et rien n'est perdu, les déchets sont couverts et tout en est balayé dans le torrent, dans la force du désir.
--Le son de la ville est si près, si proche, on peut l'entendre brosser contre le bois des volets. Il sonne comme s'ils parcourent tous la chambre. Je caresse son corps parmi le son, les passants. La mer, l'immensité, se rassemblant, s'éloignant, retournant.
Je lui ai demandé de le faire encore et encore. Fais-le-moi. Et il l'a fait, il l'a fait..et c'était vraiment jusqu'à la mort. Ca a bien été jusqu'à la mort.
--Il alluma une cigarette et me la donna. Et très doucement, près de mes lèvres, il me parla.
Et je lui parla aussi, très doucement. Parce qu'il ne le sait pas pour lui-même, je le dis pour lui, à son lieu , parce qu'il ne sait pas qu'il porte dans son intérieur une élégance suprême, je le dis pour lui.
--Maintenant, le soir arrive. Il me dit que je me souviendrai de cet après-midi pendant toute ma vie, même après avoir oublié son visage et son nom. Je me demande si je me souviendrai de la maison. Il dit: Jète-y un régard. Je le fais....Je vois toujours le visage et je m'en souviens bien du nom.....]
Mais, malheureursement, j'ai oublié l'addresse. L'addresse de cet homme, cet homme magnifique qui, en plus de m'avoir aimée avec une passion jamais vue auparavant dans cet univers terrestre, m'a promis de m'aider à traduire n'importe quel texte anglais en français. Je dois donc essayer de traduire ce texte toute seule, dans une solitude inimaginable. Ce sont les temps comme ceci où je me demande si la vie vaut la peine de la vivre.
Zut alors !!
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Modifié par TravisKidd le 10-11-2008 19:41
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Modifié par TravisKidd le 11-11-2008 05:14
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de habiba2000, postée le 10-11-2008 à 19:34:38 (S | E)
bonjour violet je m'excuse de ne pas avoir fini ce texte.
Nous regardons aux autres,il ecoute ce que je viens juste de dire.nos expressionsont soudainnement changées,faux,malà évil puis mort.je l'appelle pour qu'il vient envers moi,lui parler, il vient just de me possedé,il vient envers moi il a une odeur agréable de cigarettes anglaises,chéres,parfumés.une odeur de miel,sa peau a pris le parfum de la soie fruité,odeur de la soie sauvage,odeur de l'or, il est désirrable.je lui parle de ce désir,il me demande d'attendre un certain temps,me parle dit qu'il sait le droit chemin,lorsqu'ontraverse la riviére que j'adore.
après monpremier amour ,ce que j'ai aimé,aimé il dit il sait maintenant que j'allais ledecevoir lui et tous les hommes.je ne suis jamais avec.
il me parle de lui qu'il est la cause de son propre malheur.je suis ravie de lui car il est franc il dit tout,puis il devient brutal,désesperé,il se jette sur moi,dévore mes seins infantilles,crie des insultes.je ferme mes yeux pendant un instant avec plaisir.jepense,il est fait pour elle, c'est son occupation dans la vie,aimer rien d'autre,ses mains sont expertes,merveilleuses,parfaites je suis evidemment heureuse,comme si elle était son travail,comme si involontairemment il sait exactement ce qu'ilfait et ce qu'il dit ,il m'appelle une pute il me dit que je suis son amour unique,c'est ce qu'il devait dir,et qu'est ce que vous dite lorsque vous laissez les parlent à elle mème lorsque vous laissez la personne seul de chercher et trouver et prendre ce qu'elle veut et aussi aucune chose est droite et nul n'est perdu,il se perd et couvert plus et tout est emporter dans un torrent,dans la force du désir.
le bruit de la cité est tout près,si proche vuos pouvez l'entendre brosser contre le bois des volets,ces sons comme s'ils viennent d'une chambre je carresse son corp au milieu des sons.
les passants ,la mer l'immencité,reculation,collectivité retournant.
on se parlait que doit on faire après,et après,que faitil de moi ill'a fait ilfait et il etait vraiment à mort il a été dans la mort.
il fume une cigarette puis me la passe et tout doucementme ferme les lèvres et me dit.
et je lui parle,tout doucement,parcequ'il ne sait pasqui est il je parle à sa place parcequ'ilne sait s'il s'exerce aveclui un supreme élègance je lui dit.maintenant le soir vient,il me dit je n'oublierai pas cet après midi toute mavie,meme si j'oublirai son visage et son nom je me demande si j'oublirai la maison,il me dit regarde labien je le fait je peux encor voir le visage et je me souviens
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Modifié par habiba2000 le 10-11-2008 22:48
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de bonsai93, postée le 11-11-2008 à 10:55:57 (S | E)
Nous nous regardons. Il comprend ce que je viens de dire .Nos expressions changent subitement , fausses , avec un sentiment entre le mal et la mort .
Je lui dis de revenir sur moi , je lui dis de me posséder encore . Il vient sur moi .
Il sent bon la cigarette anglaise, le parfum cher ,le miel , sa peau a pris la senteur de la soie ,le parfum fruité du tussor de soie , l'odeur de l'or , il est désirable . Je lui parle de ce désir . Il me dit d'attendre un moment .Il me parle , dit qu'il savait déjà , quand nous traversions la rivière , que je serais comme ça après mon premier amant , que j'aimerais l'amour , il dit qu'il sait maintenant que j'allais le tromper et que je décevrai tous les hommes avec lesquels je serai .Il se dit qu'il était la cause de son propre malheur ; Je suis d'accord avec tout ce qu'il prévoit et je le lui dis . Il devient brutal ,et désespéré, il se jette sur moi , dévore ma poitrine d'enfant , il crie et m'insulte . Je ferme mes yeux dans un plaisir intense . Je pense : « Il a l'habitude , c'est son occupation dans la vie , l'amour , rien d'autre . Ses mains sont expertes , merveilleuses , expertes
J'ai de la chance, bien sûr , c'est comme si c'était son métier , comme si bizarrement il savait exactement ce qu'il fallait faire et ce qu'il fallait dire .Il me traite de putain .... il me dit que je suis son seul amour , et c'est ce qu'il doit dire , et ce qu'on doit dire quand on laisse les chose se dire elles-mêmes , quand on laisse le corps seul , sombrer et trouver et faire ce qu'il aime , et ensuite tout est bon , et rien n'est gaspillé , les déchets sont recouverts et tout est enlevé par le torrent de la force du désir
...............Le bruit de la ville est si proche , si près , qu'on peut entendre son frottement contre les volets de bois .C'est comme s'ils traversaient tous la pièce .
Je caresse son corps malgré le bruit , les passants . La mer , l'immensité , déferlant , refluant ,revenant.
Je lui avais demandé de le faire et de le refaire . De le faire pour moi; Et il l'a fait , il l'avait fait à en mourir ... et il a été à en mourir .
.............Il alluma une cigarette et me la donna . Et très doucement , contre mes lèvres ,il m'a parlé
Et je lui ai parlé aussi , très doucement . Comme il ne sait pas pour lui , je le dis pour lui ,à sa place,parce qu'il ne sait pas qu'il a en lui une élégance suprême , je le dis pour lui.
.......Maintenant le soir arrive .Il me dit que je me souviendrai de cet après midi toute ma vie ,même quand j'aurai oublié son visage et son nom . Je demande si je me souviendrai de la maison ? Il dit: regarde la...je le fais . Je peux voir encore le visage et je me souviens du nom ............
<i>Ce fut bon , quelle aventure , merci Violet pour tout Que vas-tu choisir maintenant pour faire fonctionner nos méninges et découvrir d'autres auteurs ??
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de eos17, postée le 11-11-2008 à 17:47:14 (S | E)
Bonjour Violet
Quel succès !Avec plaisir j'allonge la liste des candidates à la version .
...On se regarde .Il comprend ce que je viens de dire.Nos expressions ont soudain changé,fausses,piégées dans le mal et la mort .
...Je lui dis de venir, lui dis qu'il doit me prendre à nouveau .Il vient .Il sent bon la cigarette anglaise, le parfum cher ,le miel, sa peau a pris l'odeur de la soie ,celle fruitée du tussor de soie ,l'odeur de l'or ,il est désirable .Je lui fais part de ce désir .Il me dit d'attendre encore .Il me parle,me dit qu'il a su tout de suite,quand nous traversions le fleuve,que je serais ainsi après mon premier amour,que j'aimerais l'amour,il dit qu'il sait maintenant que je le tromperai etque je tromperai tous les hommes avec qui je serai .Il dit qu'il est la cause de son propre malheur .Je suis heureuse de tout ce qu'il me prédit aussi je le lui dis .Il devient brutal,désespéré,il se jette sur moi,dévore mes seins d'enfant,crie,insulte .Je ferme les yeux d'un intense plaisir .Je pense :il a l'habitude ,c'est son occupation dans la vie,l'amour, rien d'autre. Ses mains sont expertes,merveilleuses,parfaites . J'ai beaucoup de chance de toute évidence,c'est comme si c'était son métier,comme si, contre son gré, il savait exactement que faire et que dire .IL me traite de putain..il dit que je suis son seul amour,et c'est cela qu'il doit dire,cela qu'on doit dire quand on laisse les choses dites se faire ,quand on laisse le corps seul,chercher,trouver et prendre ce qu'il aime ,et là tout est bien,rien n'est perdu,les déchets sont couverts et tout est emporté dans le torrent,dans la violence du désir.(oh!là là..)
...Le bruit de la ville est si près ,si proche,on peut entendre le frottement contre le bois des persiennes .Il résonne comme s'ils traversaient la chambre .Je caresse son corps dans ce bruit,cette foule qui passe . La mer ,l'immensité qui vient,s'éloigne ,revient .
Je lui ai demandé de le faire encore et encore .De me le faire .Et il l'a fait doucement,il l'a fait ...Et c'était jusqu'à la mort .
..Il a allumé une cigarette et me l'a donnée .Et tout bas ,contre mes lèvres il m'a parlé .
Et moi aussi je lui ai parlé tout doucement .Parce qu' il ne sait pas pour lui,je le dis à sa place ,il ne sait pas qu'il porte en lui une extrême élégance,je le dis pour lui .
...Maintenant,le soir arrive .il me dit que je me rappellerai de cet apres midi toute ma vie,même si j'ai oublié son visage et son nom .Je demande si je me souviendrai de la maison .Il dit:regarde la bien .ce que je fais...je peux toujours voir le visage et je me souviens du nom....
etpour ce moment avec toi et M Duras .A bientôt
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de aud18, postée le 14-11-2008 à 10:50:14 (S | E)
Hello violet !
Nous nous regardons. Il comprends ce que je viens de dire. Nos mines ont soudainement changées, trompeuses, prises entre le mal et la mort.
Je lui dit de me prendre, lui dis qu'il doit encore me posséder. Il s'approche. Il sent l'odeur agréable de la cigarette anglaise, parfum de luxe, de miel, sa peau a pris la senteur de la soie, l'arôme fruité de la soie tussore, la fragrance de l'or, il est désirable. Je lui parle de ce désir. Il me dit d'attendre un instant. Il me parle, dit qu'il sait à l'instant, lorsque nous étions en train de traverser la rivière, que je serai comme ça après mon premier amant, que j'adorerai aimer, il dit qu'il sait maintenant que je le décevrai et décevrai tous les autres hommes. Il se dit qu'il a été la cause de son propre malheur. Je suis ravie de toutes ses prédictions et le lui dis. Il deviens violent, prêt à tout, il se jète sur moi, dévore mes puérils seins, cri, insulte. Je ferme les yeux avec ce plaisir intense. Je me dit : il est habitué à le faire, c'est son métier dans sa vie, l'amour, rien d'autre. Ses mains sont expertes, merveilleuses, parfaites. J'ai beaucoup de chance, évidemment, c'est comme si c'était son métier, comme si malgré lui il savait exactement quoi faire et que dire. Il me traite de putain...il dit je suis sont seul amour, et c'est ce qu'il devait dire, et ce que l'on dit quand on laisse parler les choses, quand on laisse aller son corps, pour rechercher et trouver et prendre ce qu'il aime, et puis après tout va bien, et rien n'est inutile, les restes sont recouverts et tout est emporté dans le torrent, dans la force du désir.
Le bruit de la ville est si près, si proche, on peut l'entendre effleurer les bois des volets. Il semble qu'ils sont tous en train de passer dans la pièce. Je caresse son corps au milieu du bruit, des passants. La mer, l'immensité, se rassemblant, s'éloignant, rentrant.
Je lui demande de le faire encore et encore. De le faire à moi. Et il l'a fait, il l'a fait...Et cela allait vraiment à la mort. Ça a été jusqu'à la mort.
Il a allumé une cigarette et me l'a donné. Et très calmement, près de mes lèvres, il m'a parlé. Et je lui ai parlé aussi, très doucement. Parce qu'il ne le savait pas lui même, je le dit pour lui, à sa place, parce qu'il ne sait pas qu'il porte en lui une élégance suprême, je le lui dit.
A présent, le soir tombe. Il me dit que je me rappellerai de cet après-midi toute ma vie, même quand j'ai oublié son visage et son nom. Je me demande si je me souviendrai de la maison. Il dit : regardes-la. Je la regarde...Je peux encore voir son visage et je me rappelle de son nom...
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de coferam, postée le 14-11-2008 à 18:06:38 (S | E)
Hello Violet91,
[...Nos regards se croisent. Il comprend ce que je viens de dire. Soudainement, nos expressions ont changé, fausses, trahissant nos pensées.
...Je lui dis de venir sur moi, qu'il doit me posséder encore. Il vient sur moi. Il sent agréablement la cigarette anglaise, assurément cher,
de miel, sa peau est imprégnée du parfum de la soie, d'un parfum fruité d'une catégorie de soie, du parfum de l'or...C'est enivrant de désir ! Je lui dis et je lui montre ce désir ! Il me dit d'attendre encore. Parle moi, dit qu'il savait, au moment où nous traversions le fleuve, que je serais ainsi aprés mon premier amour, que j'aimerais faire l'amour, et maintenant, il sait que je le décevrai comme je décevrai tous mes partenaires ! Il dit, quant à lui, qu'il a été la cause de son propre déplaisir. J'ai du plaisir à l'entendre parler ainsi de l'avenir. Il devient brutal, désespéré, il se lance sur moi, semble dévorer mes seins encore immatures, en criant et en m'injuriant. Mes yeux se ferment sous ce plaisir intense...et je pense : il est habitué à cela, c'est son occupation dans la vie, aimer, qu'aimer. Oh ! Ses mains...elles sont expertes, merveilleuses, parfaites ! J'ai beaucoup de chance, bien sûr, c'est comme si c'était sa profession, et comme si, involontairement, il savait exactement, quoi faire et quoi dire. Il m'appelle une pute, dit que je suis son seul amour, c'est ce qu'il devrait dire, ce que vous faites dire quand vous laissez les choses aller d'elles-même, quand vous laissez le corps seul, chercher,trouver et prendre ce qu'il aime, rien est perdu, tout se retrouve dans la force du désir.
Le bruit de la ville est proche, si près qu'on peut l'entendre frôler le bois des volets; cela semble traverser la chambre. Je caresse son corps au milieu des bruits, des passants. La mer, l'immensité, rassemblement, effacement, rentrant...Je lui ai demandé de le faire encore et encore...Fais-le moi. Et il l'a fait...il l'a fait...et il l'a encore fait jusqu'à épuisement.(certains, peu nombreux,en sont morts !)
Il a allumé une cigarette et me l'a donnée, et très calmement, près de mes lèvres, il m'a parlé. Je lui ai parlé aussi très tranquillement.
Il ne s'en rend pas compte, donc je le dis à sa place, parce qu'il ne sait pas qu'il porte en lui une élégance suprème, alors je le dis pour lui.
Maintenant le soir arrive, il me dit que je me souviendrai de cette après-midi toute ma vie, même quand j'oublierais son visage et son nom. Je me demande si je me souviendrai de la maison. Il dit Regarde-la...Je la regarde...je vois encore le visage et je me souviens du nom...]
Il faudra que je revoie la biographie de M.Duras !
Merci encore pour cette saga.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de pivoine91, postée le 16-11-2008 à 12:08:41 (S | E)
Bonjour Dear Violet91 !
C'est toujours avec grand plaisir que j'oeuvre car les propositions sont de qualité et permettent de s'évader de cette grisaille !
Voici donc le texte traduit :
Nous nous regardons. il comprend ce que je viens de lui dire. Nos expressions sont subitement modifiées, fausses engluées dans le mal et la mort.
...Je lui demande de venir sur moi, lui demande de me posséder à nouveau. Il me rejoint. Il sent l'odeur agréable de la cigarette anglaise, au parfum cher, de miel, sa peau a pris l'odeur de la soie, l'odeur fruitée de la soie tussor, la senteur de l'or, il est désirable. je lui parle de ce désir. Il me demande d'attendre quelque temps. Il me parle, il me dit qu'il savait déjà, dès l'abord, quand nous étions en train de traverser le fleuve, que je serais ainsi après mon premier amant, que j'avais aimé l'amour (aimer), il dit qu'il sait dorénavant que je le décevrai lui et tous les hommes avec lesquels je serai par la suite. Il dit qu'il a été à l'origine de son propre malheur. Je suis contente de tout ce qu'il me prédit et je le lui dis. Il devient brutal, désespéré, il se jette sur moi, il dévore mes seins d'enfant, hurle, profère des insultes. Je ferme les yeux face à l'intensité du plaisir. Je pense que c'est un habitué de ce genre de choses, que c'est là sa principale occupation dans la vie, l'amour et rien d'autre. Ses mains sont expertes, merveilleuses, parfaites. Je suis vraiment chanceuse. C'était comme si c'était son métier comme si involontairement il connaissait d'emblée les gestes à faire et les mots à prononcer. Il me traite de putain, me dit que je suis son unique amour et c'est ce qu'il doit dire et au moment voulu pour permettre aux choses de le dire d'elles-mêmes quand vous laissez le corps seul, s'abandonner, sombrer, trouver et prendre ce qu'il aime et là tout est en ordre, rien n'est gâché et tout est balayé dans le torrent, dans la force du désir.
...Les sons de la ville sont si proches, si près que l'on peut entendre leur frottement contre le bois des persiennes. Il résonnent comme s'ils allaient traverser la pièce. Je caresse son corps dans ce bruit, celui des passants. La mer, l'immensité se rassemblant, s'éloignant, revenant. Je lui demandai de m'aimer encore et encore... Il l'a fait, fait et refait...et cela pratiquement jusqu'à l'épuisement, la mort. Et cela a été effectivement jusqu'à l'épuisement, la mort.
Il a allumé une cigarette et me l'a donnée. Et, très calmement, penché sur mes lèvres, il m'a parlé. Et je lui ai parlé aussi, très calmement. Car ce qu'il ne sait pas pour lui, je le sais pour lui, à sa place car il ne sait pas qu'il émane de lui une suprême élégance. Je le sais pour lui.
.... Maintenant le soir descend, il me dit que je me souviendrai toute ma vie, même quand j'aurai oublié jusqu'à son visage et son nom, de cet après-midi. Je m'interroge sur le fait de savoir si je me souviendrai de la maison. Il me dit : "Regarde-la !"...Je le fais et je peux encore actuellement évoquer son visage et me rappeler son nom...
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de olisan, postée le 17-11-2008 à 15:35:06 (S | E)
Bonjour Violet91...
Nous nous regardons. Il comprend ce que je viens de dire. Nos expressions sont soudainement changées, fausses dans le mal et la mort.
Je lui dis de venir sur moi. Lui dit qu’il doit encore me posséder. Il vient sur moi. Il sent agréablement la cigarette anglaise, un précieux parfum, le miel, sa peau a pris la senteur de la soie, l’odeur fruitée de la soie, l’odeur de l’or, il est désirable. Je luis part de ce désir. Il me dit d’attendre quelque peu. Me parle, me dit qu’il savait, quand nous avions traversé la rivière, que je serais comme après mon premier amour, que j’aime l’amour, qu’il me connait à présent et que je le tromperai ainsi que tous les hommes avec qui je serai. Je suis heureuse avec tout ce qu’il prédit et dit aussi. Il devient grossier, héroïque, il se jette sur moi, dévore mes seins enfantins, hurle, injurie. Je ferme les yeux tant le plaisir est intense. Je pense : Il est habitué à le faire, c’est son occupation dans la vie, l’amour, rien d’autre. Ses mains sont expertes, fantastiques, précises. Je suis manifestement très chanceuse, c’est comme si c’était sa profession, comme si à contrecœur il savait exactement ce qu’il fallait faire et fallait dire. Il me traite de putain… que je suis son seul amour, et c’est ce qu’il doit dire, ce que vous devez dire quand vous laissez dire les choses, quand vous laissez le corps seul, rechercher toute chose juste, se perdre, ne rien perdre, se répandre dans le torrent, dans la force du désir.
Le son de la ville si près, si proche, vous pouvez l’entendre effleurant le bois des persiennes. Les sons semblent traverser la pièce. Je caresse son corps au milieu des sons passant. La mer, L’immensité, la réunion, fuyante, revenant…
Je lui ai demandé de le refaire à plusieurs reprises. Faites le moi, et il le fit, le fit, réellement jusqu’à la mort… Il est allé jusqu’à la « mort »
Il alluma une cigarette et me la donna. Silencieusement, j’ai fermé mes lèvres. Il me parla et je lui parlai aussi, très relaxée. Parce qu’il ne savait pas lui-même, je le dis pour lui, à sa place, parce qu’il ne savait pas, je lui dis qu’il portait en lui une extrême élégance.
A présent la soirée arrivait, il me dit que je me souviendrai toute ma vie de cette après-midi, même encore quand j’aurai oublié son visage, son nom. Je me demande si je me rappellerai de la maison. Il me dit , regarde la, je le fis. Je peux toujours voir le visage et je n’oublierai jamais son nom…
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de mamy40, postée le 18-11-2008 à 13:31:09 (S | E)
Hello Violet ! for me !
Nous nous regardons. Il comprend ce que je viens de dire. Nos expressions ont subitement changé, fausses, hésitant entre maléfice et mort. Je lui demande de venir sur moi, lui demande de me posséder une nouvelle fois. Il vient sur moi. Il a cette odeur plaisante des cigarettes anglaises, il sent le parfum cher, le miel, sa peau a pris l’odeur de la soie, l’odeur fruitée du tussor, l’odeur de l’or, il est désirable. Je lui parle de ce désir. Il me demande d’attendre un peu. Me parle, dit qu’il le savait depuis le début, pendant la traversée du fleuve, que je serais ainsi après mon premier amant, que j’aimerais l’amour, il le savait dorénavant, je le tromperais, lui et tous les hommes avec qui j’irais. Il dit que pour sa part il aura été l’artisan de son propre malheur. J’éprouve du plaisir à cette idée, à ce qu’il m’ait parlé ainsi. Il devient brutal, désespéré, il se jette sur moi, dévore mes seins d'enfant, crie, insulte. Je ferme les yeux tant le plaisir se fait intense. Je pense : il est habitué, c’est l’occupation de sa vie, l’amour, rien d’autre. Il a des mains expertes, merveilleuses, parfaites. J’ai beaucoup de chance, c’est une évidence, c’est comme un métier pour lui, comme si, sans le vouloir, il savait exactement ce qu’il faut faire et ce qu’il faut dire. Il me traite de putain… Il dit que je suis son unique amour, que c’est ce qu’il fallait dire, et que l’on dit toujours lorsqu'on laisse les choses parler par elles-mêmes, quand on laisse le corps chercher seul, trouver et prendre ce dont il a besoin, alors tout va bien, rien n’est perdu, absolument rien, tout est emporté dans le torrent, la force du désir.
Le bruit de la ville est là, si proche qu’on peut l’entendre frôler le bois des persiennes. C’est comme si les sons traversaient la chambre. Je caresse son corps au milieu du bruit, des passants. La mer, l’immensité, déferlant, refluant, revenant.
Je lui ai demandé de venir encore, et encore. De le faire pour moi. Et il l’a fait, l’a fait. On est allé réellement jusqu’à l’épuisement. Jusqu’au bout de nos forces.
Il a allumé une cigarette et me l’a donnée. Et très calmement, contre mes lèvres, il m’a parlé.
Moi aussi, je lui ai parlé calmement. Parce qu’il ne le sait pas, je le dis pour lui, à sa place, parce qu’il ne sait pas qu’il a en lui une suprême élégance, je le dis pour lui.
Maintenant, le soir descend. Il me dit que je me souviendrai de cet après-midi, toute ma vie, même quand j’aurai oublié son visage et son nom. Je me demande si je me souviendrai de la maison. Il dit : regarde-la. Je la regarde… Je peux encore voir son visage et je me rappelle de son nom…
and
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de swan85, postée le 18-11-2008 à 17:55:08 (S | E)
Hello Violet,
Nous nous regardons. Il comprend ce que je viens de dire. Nos expressions ont soudainement changé, fausses, rattrapées par le mal et la mort.
...Je lui dis de venir sur moi, je lui dis qu'il doit me posséder de nouveau. Il vient sur moi. Il sent bon la cigarette anglaise, le parfum coûteux,le miel, sa peau est imprégnée de l'odeur de la soie, du parfum sucré de la soie tussore, l'odeur de l'or, il est désirable. Je lui parle de son désir. Il me dit d'attendre un peu. Il me parle, il dit qu'il a su tout de suite, lorsque nous avons traversé le fleuve, que je serais ainsi comme après mon premier amant, que j'aimerais l'amour, il dit qu'il sait maintenant que je le tromperai et que je tromperai tous les hommes avec lesquels je serai.
Il sait qu'il a été la cause de son propre malheur.Je sui heureuse de tout ce qu'il a prédit et le dit. Il devient grossier, prêt à tout, il se jette sur moi, dévore mes seins d'enfant, hurle, m'insulte. Je ferme mes yeux en ressentant un intense plaisir.
Je pense : Il en a l'habitude, il occupe sa vie à cela, l'amour et rien d'autre. Ses mains sont expertes, merveilleuses, parfaites. Je suis très heureuse, manifestement, c'est comme si c'était sa profession, comme si involontairement, il savait exactement ce qu'il fallait faire et dire. Il me traite de putain... Il dit que je suis son seul amour et que c'est ce qu'il doit dire, et que c'est ce que vous dîtes lorsque vous laissez les choses parler d'elles-mêmes, lorsque vous laissez le corps chercher seul, trouver et prendre ce qu'il aime, et alors tout va bien, rien n'est perdu, aucun gaspillage et tout est balayé dans le torrent dans la force du désir.
Le bruit de la ville tout proche, d'où l'on peut entendre le frôlement du bois des persiennes. On aurait dit qu'ils allaient traverser la chambre. Je caresse son corps parmi ce bruit et les passants.La mer, l'immensité, le rassemblement, la fuite, le retour. Je lui ai demandé de recommencer encore et encore. De me le faire. Et il le fit, jusqu'à en mourir.
Il a allumé une cigarette et me l'a donnée.Très doucement, près de mes lèvres, il m'a parlé.
Et je lui ai parlé aussi très doucement. Parcequ'il ne se connaît pas, je le dis pour lui, à sa place, qu'il ne sait pas qu'il transporte une élégance suprême, je le dis pour lui.
Maintenant, le soir arrive. Il me dit, je me souviendrai de cet après-midi toute ma vie, même lorsque j'aurai oublié son visage et son nom. Je me demande si je me souviendrai de la maison. Il dit : regarde-là. Je le fais...Je peux encore voir son visage et je me rappelle bien de son nom.
Je pense que je vais me procurer ce livre en anglais, bien entendu.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 22-11-2008 à 21:16:04 (S | E)
Bonsoir à tous,amis fidèles,amateurs et nouveaux..d'abord toutes mes excuses d'avoir différé la correction, mais je savais que certains d'entre vous travailliez encore( un merci particulier à Traviskidd,notre Américain..qui s'adonne en transpirant à la littérature française et durassienne!) ou allez le faire .,puis famille et virus m'ont "achevée"! Celui de Duras ne me quitte pas .vous verrez le détail !Vous êtes si nombreux à montrer votre intérêt..Alors ,ce soir...on reste sur la même rive du Mékong (celle de l'amour)..et c'est,hélas, la dernière fois... Soyons indiscrets..
---------------QUINZE ANS ET DEMI , LE BAC .Version VII --------------------
-----[..On se regarde. Il comprend ce que je viens de dire. Le regard est altéré tout à coup, faux, pris dans le mal, la mort.
--Je lui dis de venir, qu'il doit recommencer à me prendre . Il vient. Il sent bon la cigarette anglaise, le parfum cher , le miel,à force sa peau a pris l'odeur de la soie, celle fruitée du tussor de soie, celle de l'or, il est désirable. Je lui dis ce désir de lui. Il me dit d'attendre encore. Il me parle, il dit qu'il a su tout de suite, dès la traversée du fleuve, que je serais ainsi après mon premier amant, que j'aimerais l'amour, il dit qu'il sait déjà que lui je le tromperai et aussi que je tromperai tous les hommes avec qui je serai. Il dit que quant à lui il a été l'instrument de son propre malheur. Je suis heureuse de tout ce qu'il m'annonce et je le lui dis. Il devient brutal, son sentiment est désespéré, il se jette sur moi, il mange mes seins d'enfant, il crie,il insulte. Je ferme les yeux sur le plaisir très fort. Je pense : il a l'habitude, c'est ce qu'il fait dans la vie, l'amour, seulement ça. Les mains sont expertes, merveilleuses, parfaites. J'ai beaucoup de chance, c'est clair, c'est comme un métier qu'il aurait , sans le savoir il aurait le savoir exact de ce qu'il faut faire, de ce qu'il faut dire. Il me traite de putain....il me dit que je suis son seul amour, et c'est ça qu'il doit dire quand on laisse le dire se faire, quand on laisse le corps faire et chercher et trouver et prendre ce qu'il veut, et là tout est bon, il n'y a pas de déchet, les déchets sont recouverts, tout va dans le torrent, dans la force du désir.
---Le bruit de la ville est si proche,si près,qu'on entend son frottement contre le bois des persiennes. On entend comme s'ils traversaient la chambre. Je caresse son corps dans ce bruit, ce passage. La mer, l'immensité qui se regroupe, s'éloigne, revient.
Je lui avais demandé de le faire encore et encore. de me faire ça. Il l'avait fait, il l'avait fait...Et cela en effet avait été à mourir. Et cela a été à en mourir.
--Il a allumé une cigarette et il me l'a donnée. Et tout bas contre ma bouche il m'a parlé.
Je lui ai parlé moi aussi tout bas.
Parce qu'il ne sait pas pour lui, je le dis pour lui, à sa place, parce qu'il ne sait pas qu'il porte en lui une élégance cardinale, je le dis pour lui.
C'est le soir qui vient maintenant. Il me dit que je me souviendrais * toute ma vie de cet après-midi, même lorsque j'aurais oublié* jusqu'à son visage, son nom. Je demande* si je me souviendrais* de la maison . Il me dit : regarde-la bien. Je la regarde...
Je revois encore le visage, et je me souviens du nom.....]
-------------------------- " L'AMANT " de MARGUERITE DURAS .( PRIX GONCOURT 1984).
* 1)J'ai respecté la modalité de l'auteur.
* 2)J'ai préféré penser "wonder", comme si elle se posait la question tout haut à elle-même.
Voilà donc ce que vous attendiez après tous vos efforts . Un merci infiniment chaleureux à tous de partager ce que la "grande " Marguerite Duras donne à partager..au rythme de l'étreinte amoureuse et du mouvement éternel des vagues.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 22-11-2008 à 22:32:58 (S | E)
Voilà..le plus dur...j'en ai au moins pour deux heures!....mais " vous le valez bien!"
LA CHAMBRE Ici,"c'est un lieu de détresse,naufragé "(cf.sur ce thème : Proust, Barthes..)Point de vue filmique et explication des choix:
1)Pronoms de la réciprocité :each other (à 2), one another(à plus..) .-They love each other (a couple)/ " Love one another !".(human beings)
# pronoms réfléchis(myself...ourselves..)-Look at you! Look at yourself! " Tu t'es vu quand tu as bu?"(in the mirror)."He throws himself": il se jette :l'Anglais n'a pas de v.pronominaux .- I wash, comb['km],blow-dry and brush my hair.
2 )"Our expressions are changed " are changed et pas "have changed" : de l'extérieur/définitif/inéluctable.have changed serait passager,relatif ,avec dynamique et espoir de retour à "la normale".
3 ) "caught" (to catch) :sont attrapées ,prises,prisonnières. Cf."Catcher in the Rye" : "L'attrape-coeurs",remarquable ouvrage américain (1951) de Jérôme D. SALINGER(1919-écrivain qui vit reclus..une seule interview en 40 ans) : angoisse de l'adolescence et découverte de la vie avec sa dureté,de l'incommunicabilité : il faut" faire "avec"les choses qui peuvent ne pas aller.
[.Je serais juste l'attrape-coeurs et tout. D'accord,c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça, d'accord. D'accord,c'est dingue".
Je me permets de conseiller aussi dans les "nouvelles" : "A perfect day for banana-fish", "Teddy"et "Franny and Zoey" tout aussi intéressantes sur le sens de la vie et les questionnements de l'enfant/ado. Ne pas confondre avec un autre bel ouvrage "L'arrache-coeur' " de Boris Vian(1953).
4 ) "Caught in evil [' vl]and death ": le mal,la mort ,l'enfer(Hell). Evil : le Mal> Devil(le Diable)> Devilish (diabolique).Mots abstraits anglais :pas d'article. Life, love, desire,happiness, unhappiness..(sauf recatégorisation "this desire" et aucun autre). Ces amants(cf.films de Louis Malle, Truffaut) sont comme damnés, maudits ensemble ,définitivement "à en mourir". Cf."Les damnés"" La Caduta degli dei" 1969 de L.Visconti avec suprême Dirk Bogarde : le décadence noire (des dieux)a l'air d'exalter, mais dénonce la perversion et la montée du fascisme. Alors que la dégénerescence de "Mort à Venise" ("Morte a Venezia") sublime la beauté et l'idéal esthétique.1971.(roman de Thomas Mann "Der Tod in Venedig" 1912 et symphonie n°5 splendide de Gustav Mahler toujours présents)Lien Internet
L'adagietto me résiste!..Lien Internet
En revanche ,je ne résiste pas par amour pour Kathleen Ferrier,partie beaucoup trop tôt et cet autre bouleversant "Chants pour enfants morts"(Mahler avait perdu sa petite fille..)
5 ) Un point sur les subordonnants : WHAT(relatif :ce que) et THAT (ici et effaçable :conj.subord.:que)
6 ) Un point sur les temps et les modaux. Comme l'image récurrente toujours actuelle et présente,la scène initiatique va comme se multiplier,se figer aussi à l'éternité.Temps global : présent simple/3e sg avec "s"(says,tells) ou "es"(does,goes,dressses,watches,cries,has,is)
-ligne 17: pretérit ou simple past (révolu)[bravo à Violette pour son présent de narration]flash back sur la scène.:image dans l'image "we were crossing"(past continuous descriptif):mise en abyme(cf.tableau des Arnolfini de Van Eyck-voir ce qui se passe dans le miroir(Techniques)- National Gallery- Lien Internet
-retour au présent et à l'impératif "Take a look at it.I do."(V.éludé:raccourci "automatique" avec l'auxiliaire.(54 ans vont s'écouler jusqu'au "I can still remember..)
-Futur simple will='ll :cela arrivera de toute façon,one day.C'est écrit (et l'auteur le sait).
-"I've forgotten": bilan de l'oubli :futur antérieur français = quand j'aurai oublié..
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 23-11-2008 à 01:08:41 (S | E)
Suite n°2.(une pensée émue pour Bach)
6)Point sur le dernier temps employé : parfaitement circonscrit: retour au présent simple et emphatique : résurgence de l'aux. do pour remplacer un adv " really,certainly,perfectly". ou expression very much. Je m'en souviens parfaitement (à jamais).
-Point sur les modes et modaux : "I'd love love= I would love (conditionnel présent : aux.Would + inf.sans to) - Would you like to listen to Mahler's superb adagietto ?- Certainly, we all would!" J'aimerais l'amour (de toute façon).
# past parfect: I'd loved :j'avais adoré..=I had loved: aux.had +P.Passé rég.ou irrég. I'd written to you, hadn't I ? Mais ,je t'avais écrit, rappelle-toi.(remarquez la pertinence de ma traduction du "tag"!Intonation descendante...cela ,vous ne l'entendez pas !)
- Mode subjonctif. WERE à toutes les personnes au UK.Aux US, "ils" disent was et were..comme un preterite.Forme de l'hypothétique "it's as if it were his profession". # it sounds as if they are all going through the room " 2 prests :superposition quasi surréaliste.
- - Si nous avons toutes nos facultés :we hear,feel,smell,see,taste (perceptions branchées aux neurones!: temps simples)..on entend tout,même ce que l'on ne veut pas entendre! (conversation dans une rue bruyante,je veux dire..) parasites avec. Mais capacité particulière ,donc zoom sur la perception :> "You can hear it brushing (P.Prst descriptif et pas juste infinitif)( M.D est gentille : elle ne nous oublie pas "Hey! Prick up your ears!"(great film by Stephen Frears.1987) elle nous invite dans la chambre..à écouter la rue !!)---"I can still(non interruption)see the face.." Pas la peine de traduire 'je peux'
-"He must (ordre absolu)possess me " # he needn't possess me : ce n'est pas ou plus la peine...He mustn't ..:il n'a pas le droit de..# he can't..il n'a pas le droit , la possibilité ou la capacité.
-"he ought to say..(merci sitelle qui me manque sur le site).modal du conseil qui tient lieu d'avis.(il serait bien que.;) # he should : il devrait : modal du conseil teinté de contrainte morale. -You shouldn't speak like that,you know! Should a aujourd'hui tendance à passer dans les deux cas.
7)Champ sémantique de sensualité et plaisir: (pour une fois..) L'enfant est précoce et très sensuelle,a aussi l'attrait du luxe: "I tell him." :pourtant, maîtresse d'une situation qu'elle découvre.Il obéit ."pleasantly,perfume(industriel:very expensive too) ,honey(sweet),scent (natural),silk(soft),fruity (tasty),tussore,"the smell of gold "??(like "the smell of money?"qui n'en a pas"pour certains individus en France..)yellow, mellow (like a peach/ el melocoton en Spanish Lien Internet
)doré et moëlleux )/ lover/love love (music)/desirable:desire/close my eyes Pleased/intense pleasure/the sea...: do it again/...
8 ) Métaphore récurrente chez M.D : la mer, les vagues qui lèchent ,qui "sucent" le sable.L'océan fait l'amour à la terre. Les vagues de plaisir : le crescendo jusqu'au "climax"['klmks] "culmination".Cf.André Pieyre de Mandiargues Nouvelle "LA MAREE" 1962(film subversif de Borowczyk),le poétique "Lullaby"(berceuse) de Le Clézio("Désert":superbe) et ne pas manquer Lucien CLERGUE(1934-) (assistant de Cocteau,à 20 ans ,ami de Picasso pendant 30 ans)Académie des Beaux Arts 2006(comme Yann Arthus-Bertrand) et membre de l'Institut 2007,notre "maître" photographe ,fondateur des Rencontres d'Arles depuis Juillet 1968: voir "NEE DE LA VAGUE"1968 "GENESE"1973 très beau livre de nus au bord de la mer avec textes de Saint John Perse.
9 ) Emportés dans les flots du "torrent","in the force of desire"..
"Sur ces belles paroles et images"...guess what?....je suis encore plus fatiguée qu'eux!...Have a good night if not already asleep..and see you tomorrow! Exhausted violet
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 23-11-2008 à 13:02:35 (S | E)
..and on the top of it...it is snowing!..Bon dimanche à tous et soyez prudents. Je reviendrai tout à l'heure .dans ce lieu de chaleur..humaine!
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de dolfin56, postée le 23-11-2008 à 13:43:36 (S | E)
Bonjour violet, Bonjour et bon dimanche à tous
Tandis que nous,( en tout cas )je dormais du sommeil du juste,seule dans la nuit étoilée tu ciselais, au cordeau comme toujours,les commentaires tant attendus de ce (hélas) dernier morceau d'anthologie du merveilleux roman de M.Duras, l'Amant.
pour ce plaisir partagé, et tout l'enrichissement linguistique, artistique, littéraire,..etc... qui va avec!
photo de Lucien Clergue:" le nu foudroyé".Lien Internet
cliquer , sous la photo, sur "voir la photo".
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de dolfin56, postée le 23-11-2008 à 14:35:43 (S | E)
Adagietto 5è symphonie de Mahler "mort à Venise".
Lien Internet
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de dolfin56, postée le 23-11-2008 à 14:42:06 (S | E)
les "kindertotenlieder" (chants pour enfants morts de G.Mahler.)Lien Internet
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 23-11-2008 à 15:27:43 (S | E)
Merci,dear dolfin..les musiques ? Je reviens vers vous..ou plutôt vers eux.
10 ) "He is used to it" habitude encore "vivante".
To be used to + BV-ING : être habitué à (faire.)(se conjugue à ts les tps)
-He is used to making love.
- I am not used to smoking "la moquette!" (travis,it is a slang expression which means " a joint ",marijuana..or anything illicit ).I would not try either..
# forme "fréquentative" = habitude dans le passé.C'est fini!.USED TO =INF.
- The Chinese lover used to live in Paris,two years ago.
- Believe me! When I started English at the age of 11, I used to dislike it (because of the teacher, of course!!).That lasted (for)a whole year...When I was 12/13, I fell in love with it!(thanks to a great unforgettable teacher ,too!).and I couldn't live without it ever!
11 ) En Anglais anglais!!..double "l" à marvellous,traveller "...(and so on and so forth).On n'élide rien!(c'est une double palatale comme à la paëlla!)
12 ) A perfect Chinese lover (not always Latin, you see..) Subjonctif anglais donc.
-Verbes de perception en particulier:
-"It is as if it WERE his profession".
-It looks as if..
-It sounds as if..
-It looks as if..
- It feels as if..
-It smells as if . ."L'empire des sens" en fait ,mais pas mortel celui-là,comme la sublime "corrida de l'amour" de Nagisa Oshima(1976)."à en mourir"
13 ) Expert : tout naturellement: comme si il avait la " science infuse".. Unwillingly(will< volo Lat.)Sans chercher à le vouloir. (to be good-willing(de bonne volonté), unwilling(réfractaire)) A "will" est un testament (les dernières volontés). Il a un don= gifted,talented.
14 ) Les recettes- recipes= ['resipiz ]: infinitifs anglais.
- To know what to do, when to do , how to do..(cf."How to be an Alien"(1958) by George Mikes ,a Hungarian in London! (1912-1978)comment ne pas avoir l'air d'un extra-terrestre en GB quand on vient du "Continent" où l'on mange de l'ail,embrasse tout le monde,roule à droite..!"Un de ces temps prochains", je vais vous y faire goûter..!
- How to eat green English peas on the top of your fork...!
15 ) "He calls me a whore"-il me "traite"!.. une seconde..effacé immédiatement par "his only love, his special(faux-ami),his unique['j'nk] love..for ever. Traduire l'adv. only dans un groupe verbal par "ne..que" : -I'll only have tea,thank you (no biscuit['biskit]): je ne prendrai que ...
16 ) Propositions infinitives( < Latin,Alld..)
-A) Sans "to" :"you just let things say themselves" .(laisser faire, permettre. I let you go.. / I let you choose whatever you like.je te laisse choisir ce qui te plaît./ I make you all work hard for me.and so do I, myself! V.de perceptions : I can hear him sing( je perçois,mais n'y prête guère attention)
-B )Très forte pression, autorité: je vous soumets!Avec TO.
-Je veux et j'exige (veuzéjexige!) / Moi vouloir toi.
- I want you to come.Un peu plus poli,mais tjrs déterminé: I'd (would)like you to come
Dans les 2 cas A et B ,le sujet est le roi(ou la reine) de toute façon.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 23-11-2008 à 15:40:58 (S | E)
Lien Internet
Great many thanks to you dolfin...tu as su trouver 5.50mn de pure splendeur avec Visconti et Mahler(adagietto) et les "Kindertotenlieder". J'espère que Kathleen Ferrier ,l'Anglaise autodidacte( qui ne parlait aucune langue étrangère)va être accessible. OUI!!! Pareille voix fauchée...quelle absence !Heureusement les Cd la rendent immortelle. VITE,OUVREZ LE LIEN ..fermez les yeux.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de swan85, postée le 23-11-2008 à 15:55:07 (S | E)
beaucoup VIOLET pour tous les éclaircissements que tu nous donnes afin de nous aider à mieux comprendre et à aimer tous ces beaux textes et pour le temps que tu consacres à tes sujets. Vraiment
Quel sera le prochain auteur ?
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Modifié par swan85 le 23-11-2008 15:55
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de dolfin56, postée le 23-11-2008 à 16:53:52 (S | E)
de Lien Internet
les "kindertotenlieder" chanté, cette fois par Kathleen Ferrier, un autre morceau.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 23-11-2008 à 17:28:38 (S | E)
En musique, c'est encore plus merveilleux..
17 )Rough['rf] :rude, brutal,stormy and violent like the sea.(la mer est mauvaise = rough)
- # tough ['tf): dur ,coriace ,like a car, a school with "bad bully-boys",rugby../ abstrait aussi : unyielding(qui ne cède pas,inflexible)/hard/harsh.
18 ) Le cannibalisme en amour: un peu excessif mange,c'est une image,bien sûr,puisqu'ils sont à croquer (une image encore)He devours like a beast..il devient wild." Il aime à la folie"
19 ) childish breasts: child's breasts..petite connotation "perverse" ?.Des seins d'enfant..voyant les photos de M.D,adulte..ce n'est plus le cas. D'autre chanteuse anglaise bien connue "se lamente " de ses éternels "petttits trucs comme ça!" Mais ,certains aiment les femmes androgynes (vous savez ce que cela cache?!!)
20 ) An insult = a whore,a bastard (sorry!) # an injury(ies):faux ami: une blessure.
21 ) Pronom personnel 'he',éludé> écriture automatique,accélération des gestes.
22 ) To deceive (faux ami)= to mislead = to lead astray:induire en erreur,amener l'autre à sa perte: "tromper",faire croire que..# to betray :trahir,tromper.(a betrayal." Betrayal" 1983,film adapté de Harold Pinter(semi-autobiographical) = trahison," adultère"["In every life..for every love..with every trust..there is a risk of Betrayal"]mais avec "mon" Jeremy Irons..que ne ferait-on pas!!..
# to disappoint (faux ami aussi): décevoir J'ai été "disappointed" d'entendre J.Binoche dire("Juliette fait son cinéma") que J.Irons était "obsédé sexuel",voire "culotté" dans le genre!..avec "sa suprême élégance?"
23 ) Point sur le sens de "on"(omo,ominis lat.Quidam).You dans le texte ou vous.
-On =je :Eh! ben! violet! on fait une de ces corrections!On "bosse fort"
-On = you :tu ou vous voyez dit-elle aux lecteurs.On me comprend bien?
- On = he ,she On s'y croit. On s'y voyait déjà,dites donc.On ne se prend pas pour rien ..
- On = we.En France ,on aime le café,la mode,la cuisine ,l'amour,pas vrai?
-On = they :En GB,on boit du thé ,de la bière et on aime "les bouillottes"( hot water bottles :George Mikes!)ou les Françaises!
24 ) Deux mouvements apparemment antynomiques : violence (brutalité,irrespect,douleur) et plaisir. " "Eros-Thanatos"(cf.ballet de Béjart) : l'amour -la mort. "Il doit faire beaucoup l'amour pour lutter contre la peur" .Climax,culmination, orgasm ['gzm = 0oo]]. [A quinze ans, j'ai eu ce visage prémonitoire de celui que j'ai attrapé ensuite avecl'alcool dans l'âge moyen de ma vie. L'alcool a rempli la fonction que Dieu n'a pas eue.......j'avais à quinze ans le visage de la jouissance et je ne connaissais pas la jouissance. Ce visage se voyait très fort...] [ Si je n'avais pas écrit, je serais devenue une incurable de l'alcool, l'alcool tue,l'acool a tué] . Elle ferme les yeux sur son "intense pleasure" ['plz]Prononcer :pléjeu(r). L'enfant est précoce et apte : comme si ,cosmiquement,elle se fondait aux éléments.(vulgairement "sea, sex and love")."à en mourir",chacun à sa manière.
25 ) Suprématie du corps:The body est comme personnifié, si on le laisse faire tout seul alone ,l'écoute,le suit..il sait. Je m'abandonne à lui ,confiamment,sans résistance,attentive..alors..il "parle",il cherche "to seek"(sought,sought)comme un limier(plus rien n'existe) jusqu'à l'infinitésimal..et il trouve ""what it likes "(il a ses exigences).S'épanouit.Se calme. Proximité et douceur peuvent se réinstaller : close ['kls]to,quietly.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 23-11-2008 à 19:14:00 (S | E)
"Until darkness falls"..ce qui est le cas. J'arrive ,je crois au dernier volet.Merci, amies dolfin et swan de votre soutien au long de ma progression..
26 ) Everything..and all sont à leur place.
27 ) To waste :gaspiller,perdre."Rien ne se perd"(pas de suite ici ,comme chez Lavoisier..ou alors tout" se transforme" ..en plaisir Over : la boucle est bouclée.
28 ) To sweep,swept,swept : balayer( un balai : a broom,pas the groom (le marié)..même si une chanson cockney dit " Here comes the bride ,big, fat and wide,here comes the groom as thin as a broom " à chanter sur la Marche Nuptiale de Mendehlsson!
29 ) balayés,emportés par the torrent ( strong stream,"Missouri Breaks" duo fabuleux Marlon Brando /Jack Nicholson by Arthur Penn .1976)
30 )La chambre et "outside -inside" /Lien Internet
. Richard Rogers;contraire de l'architecture de la City et Tribunal de Bordeaux "inside-outside:"bâtiments tout vitrés : de la rue,on voit les gens travailler.(cf "Matchpoint"de W.Allen)Lien Internet
(pas la Mairie de Bordeaux,le Tribunal!)
-The sound :la perception.("the sound of music :la mélodie du bonheur")(pas le noise) : c'est l'ambiance. Ils sont là ,à s'aimer, amid = amidst( in the middle)pendant que la ville s'active et les frôle "brushing"-the passers-byles passants "honnêtes" ou pas..sont si proches ,so close to themqu'on les croirait (through) traverserla chambre. Comme dans une fragile parenthèse,ces amants-là sont dans ce compartiment, peu isolés.A contre-temps ,aussi..quand les gens de la rue grouillent et s'activent pour gagner "une misère".
31 )To do it again and again..he did..he did..Vocabulaire "simple",comme celui d'une enfant..;jusqu'à ce que mort s'en suive.."unto death"unto,until, till. A en mourir : l'amant de la Chine du Nord est mort à une quarantaine d'années ,après un mariage et une vie "arrangés", toujours amoureux de l'enfant du bac.[.. il lui avait dit que c'était comme avant, qu'il l'aimait encore, qu'il ne pourrait jamais cesser de l'aimer, qu'il l'aimerait jusqu'à sa mort". Dernières lignes du roman : conversation téléphonique "des années après la guerre"] et ,elle ,l'enfant devenue cette vieille dame de 70 ans, puis de 79 ans "L'amant de la Chine du Nord" 1993..s'est-elle jamais remise de "cet amour-là" ? Ce même personnage sous d'autres noms n'est-il pas toujours présent dans les amours impossibles? "Till death us do part": promesse solennelle de mariage : to speak a marriage vow.avant d'être l'un des plus prisés feuilletons british. "Jusqu'à ce que la mort nous sépare".(Book of Common Prayer)
32 )Come close to me > to caress['k'rss]:joli mot chic et caressant.(to embrace,aussi pour enlacer:le Français!!)= to stroke;(caresser) Enorme danger to strike,struck,struck :frapper fort( a strike au bowling: well done toutes les quilles sont tombées!),a stroke :une attaque(cérébrale) > a sunstroke une insolation. Surtout ne pas se tromper de mot, pas de geste! Caress..
32 ) I say for him ,in his stead(instead: au lieu de): à sa place : elle le valorise peut-être,lui dit peut-être pour la première fois de sa vie (à lui)qu'il a "a supreme elegance" ("cardinale" est très fort; M.D aime aussi "les grands mots magnifiques" au milieu de son langage faussement simple ,lui avoue aussi comme "desirable",qu'il lui plaît.(elle ne parle pas d'amour).Et ,elle a le "pouvoir des mots"(écrivain à venir),de la situation. "sublime,forcément sublime".-an extreme smartness (UK)
33 ) Within :dans un temps donné.A l'intérieur d'un espace,comme en soi(ici).
34 )Now...comes (prst simple)l'usage serait plutôt "is coming".Constat "froid",suivi des énumérations..he tells me ,I wonder..
35 ) Sub.temporelles anglaises avec principales au futur : chronologie logique dans les faits.
- Drôle "d'attelage" :I'll remember(mémoire consciente)when I have forgotten...:futur antérieur français;present perfect anglais(ici: sinon : I will have forgotten).
-I'll send you a romantic postcard when (as soon as) I am in Haworth (West Yorkshire : the Brontë's parsonage Lien Internet
). Such a supreme place to visit and to wander,ramble(errer,se balader) around in the wind !
36 ) I wonder (à moi-même) # (I ask him). Je doute qu'elle s'adresse vraiment à lui..elle devrait (ought to) objecter : mais non,je me souviendrai de vous..mécanique? interrogation à voix haute ? Vision de la future "écrivaine"?
-------54 ans s'écoulent---------
37 ) retour à la réalité (1984) : I can still (jamais le souvenir ne l'a quittée)see (très clair, comme au premier jour)" the"( très fort,sur le plan littéraire car ambigü à la fois assez glacial,comme dépossédé du Chinois et obsédant "the" ,le fameux visage(Please,go and fetch the dustbin in "the"(our) garage), comme s'il n'y en avait qu'un: fléchage contextuel) : comme en macro photo) face..I can still remember the name (pas "his")(peut-être pudeur et surtoutpossibilité d'auteur de lui donner d'autres vies). C'est du passé : l'image semble immense dans sa mémoire, devant ses yeux. Elle a pourtant parlé du corps tout au long du livre..
38 ) I DO remember (= perfectly,absolutely).
39 ) Idées de cadeaux : Biographie de Marguerite Duras par LAURE ADLER. / CD Dans "La Bibliothèque des Voix" "La jeune-fille et l'enfant" (lu par M.D,elle-même )
Temps de vous dire : I DO love English.
-------------------- I DO love Marguerite Duras."Ecriture qui explore la mémoire, les sentiments, les pulsions, l'amour et la haine, l'ivresse et la mort,le désir,le mensonge et la violence". L'oeuvre a suscité et continue de susciter de nombreuses polémiques entre l'admiration et la haine,l'encensement et le sarcasme"." Je n'ai jamais écrit, croyant le faire, je n'ai jamais aimé,croyant aimer, je n'ai jamais rien fait qu'attendre devant la porte fermée".
Pour tout cela, je l'adore..et suis ravie que vous m'ayez manifesté votre plaisir .Certains ont acheté le livre, d'autres s'y sont replongés et dans d'autres romans... Quel bonheur! je souhaite que mes liens vous fassent aussi cet effet là.
------------------------I DO thank you all pour toutes ces semaines passées avec moi..je n'ai pas craint ces heures de travail : quand j'aime ,j'aime. A la prochaine fois. Your violet.
Lien Internet
merci de dérouler jusqu'au bout..
-Lien Internet
Le 3 mars 1996,rue ST Benoît, elle emporte son image avec elle...et nous laisse tout cela...Après avoir ouvert le lien, cliquez sur "écouter un extrait",fermez les yeux et laissez vous partir, la retrouver un instant sur un texte sublime lui aussi.Lien Internet
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violette19, postée le 23-11-2008 à 19:23:40 (S | E)
Merci Violette de ce si beau travail et de tes explications subtiles, merci des liens ! Merci aussi aux lecteurs , élèves et commentateurs de ce bel extrait.
Tant occupée que j'étais, j'ai tardé à tout découvrir mais cela en valait la peine . Bonne fin de journée à tous .
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de swan85, postée le 23-11-2008 à 20:42:23 (S | E)
Tout déroulé et vu le site "chapitre" que je ne connaissais pas. Merci encore VIOLET.
Bonne soirée.
Réponse: Quinze ans et demi, le bac Version VII de violet91, postée le 23-11-2008 à 21:06:49 (S | E)
Dr Freud..dans son éloge..ma "grande" soeur m'a absorbée ! Moi, c'est violet!!! Soror mea, I do thank you for your words....you'll have to go back to the entire comments.
-Merci encore à toi aussi ,dear swan. Bonne soirée.
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