[Italien]Les pleureuses !
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Message de jacqui posté le 13-08-2020 à 17:35:54 (S | E | F)
Les pleureuses !
Depuis des siècles, dans toutes les cultures, dès la plus haute antiquité, des femmes, très rarement des hommes, exerçaient une activité «professionnelle» (rémunérée ou indemnisée ou récompensée) qui consistait à extérioriser le chagrin des familles endeuillées lors des funérailles de leur défunt; généralement, ce groupe, plus ou moins important, se plaçait en tête du cortège funèbre.
Il s’agissait d’une déambulation théâtralisée et «sonorisée» par des chants aux musiques gémissantes et languissantes...
En France, cet usage a perduré, en divers lieux, jusque vers le milieu du XXème siècle et même un peu plus longtemps en ce qui concerne certains villages corses («voceru» et «lamentu»)...
En Italie, cette tradition existait aussi !
Je vous la présente à travers un passage de Wikipedia italien, et vous propose de le traduire en français ! L’exercice de la version est très pertinent pour comprendre et intégrer le passage d’un système linguistique à un autre en évitant les pièges et les lourdeurs que peut générer la proximité (souvent plus apparente que réelle) de deux langues.
Je divise l’extrait en quatre morceaux finalement assez courts. Je proposerai ma traduction vers la fin août en ajoutant le second passage... et ainsi de suite !
Auguri a tutti e buon Ferragosto !
Bien cordialement... (à faire ou avant ou après, bien évidemment !!!).
Jacqui
Traduction
«Le repute e le prefiche»
1) L’uso di persone che piangono i morti era praticato in tempi recenti nell' Italia meridionale e si è conservata almeno fino agli anni '50 ad esempio nei paesi della Grecìa salentina, dove esistevano le “chiangimuerti” o "rèpute" e dove si sono tramandate delle famose nenie di origine greca; queste donne entravano nella casa del defunto e iniziavano a gridare disperatamente.»
Continua/à suivre !
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de opera3556, postée le 13-08-2020 à 19:07:40 (S | E)
Bonjour Jacqui !
Sympa l'exercice ;)
Voici ma proposition.
"Les pleureuses
Que des personnes pleurent les morts était une pratique courante encore récemment en Italie méridionale, au moins jusqu'à la fin des années cinquante, comme par exemple dans la Grecìa Salentina (région des Pouilles) où se trouvaient les "chiangimuerti" ou "rèpute", et où se sont transmises certaines des berceuses célèbres d'origine grecque ; ces femmes entraient dans la demeure du défunt et se mettaient à gémir désespérément."
Malgré des recherches, impossible de trouver une traduction satisfaisante du titre... Hâte de voir les autres propositions !
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de olivia07, postée le 14-08-2020 à 12:58:00 (S | E)
Buongiorno a tutti,
Non si può dire "le prefiche" (che sono piangitrici professioniste)?
Lien internet
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 14-08-2020 à 14:24:44 (S | E)
Ciao Olivia!
« Piangitrice » è la parola più italiana per quella francese!
Infatti le « prefiche », le « repute » o magari le piagnone sono parole contestualmente meridionali e di stampo dialettale.
Ecco quanto si può precisare in merito !
Ora c’è da tradurre il passo in fondo alla mia presentazione !
Forza e buon Ferragosto!
Amichevolmente !
//
Bonjour à tous!
Le mot d’Olivia07 est plus italien et générique que les trois autres carrément plus locaux et surtout dialectaux ( à part, peut-être, «prefica») ...
La version (passage à traduire en français) est au bas de ma présentation !
Bon 15 août !
Amicalement à tous !
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de olivia07, postée le 15-08-2020 à 09:45:47 (S | E)
Mille excuses, jacqui. Je n'avais pas lu jusqu'à la fin et avais cru qu'il fallait traduire le texte en italien. Je vous remercie d'avoir proposé ce texte. Le sujet est passionnant.
Voilà ma proposition:
Les pleureuses.
Le recours aux services de personnes qui pleurent les morts était encore en usage jusqu’à une époque récente en Italie méridionale et a perduré au moins jusqu’aux années 50, par exemple dans les villages de la Grèce Salentine où existaient les pleureuses appelées "chiangimuerti" o "rèpute" et où se sont transmis les célèbres chants funéraires d’origine grecque ; ces femmes entraient dans la maison du défunt et commençaient à pousser des cris désespérés.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de chocolatcitron, postée le 15-08-2020 à 12:18:35 (S | E)
Buongiorno Jacqui !
Bonjour à tous les participants !
«Le repute e le prefiche»
1) L’uso di persone che piangono i morti era praticato in tempi recenti nell' Italia meridionale e si è conservata almeno fino agli anni '50 ad esempio nei paesi della Grecìa salentina, dove esistevano le “chiangimuerti” o "rèpute" e dove si sono tramandate delle famose nenie di origine greca; queste donne entravano nella casa del defunto e iniziavano a gridare disperatamente.»
Voici ma proposition de traduction (j'ai, parfois, raccourci ou développé les idées pour une meilleure compréhension, j'espère ne pas avoir trahi le sens du texte) :
« La réputation des personnes en deuil »
Le recours aux "pleureuses"* fut pratiqué ces derniers temps, au sud de l’Italie, et a perduré, au moins jusqu’aux années cinquante, par exemple, en Grèce Salentina*, où « les pleureuses des morts, » existaient et où (prônait ) « la réputation », et où des chants funèbres d’origine grecque s’étaient transmis ; ces femmes entraient dans la maison du défunt, et commençaient à se lamenter désespérément.
Pleureuses = femmes rémunérées pour pleurer les morts, afin de préserver sa "réputation familiale".
Grèce Salentina = au sud du talon des Pouilles.
Merci Jacqui, me revoilà à Delphes, célèbre pour ses pleureuses… Le temps et l’espace se sont confondus… en une seconde . Travail de traduction difficile, mais très intéressant.
Prenez soin de vous !
Grazie mille.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de elleenne, postée le 18-08-2020 à 11:23:54 (S | E)
Bonjour Jacqui et merci de nous proposer ce passionnant nouvel exercice.
Bonjour à tous,
ci-dessous ma proposition de traduction :
«Le repute e le prefiche»
1) L’uso di persone che piangono i morti era praticato in tempi recenti nell' Italia meridionale e si è conservata almeno fino agli anni '50 ad esempio nei paesi della Grecìa salentina, dove esistevano le “chiangimuerti” o "rèpute" e dove si sono tramandate delle famose nenie di origine greca; queste donne entravano nella casa del defunto e iniziavano a gridare disperatamente.»
Les pleureuses professionnelles.
L'emploi de personnes qui pleurent les morts était une coutume pratiquée dans un passé récent en Italie méridionale et qui a perduré au moins jusqu'à la fin des années 50, notamment dans les provinces de la Grèce Salentina (enclave linguistique composée à l'origine de neuf communes dans les Pouilles du sud en Italie, où subsiste le griko : un dialecte dérivé du grec), où existaient les pleureuses de mort rémunérées nommées "chiangimuerti" ou "repute" et où se sont transmis les célèbres chants funèbres d'origine grecque ; ces femmes pénétraient dans la maison du défunt et commençaient à crier désespérément.
A noter, deux vidéos sur YouTube très intéressantes sur ce sujet :
- Répute, prèfiche e chiangimuerti del Salento (images anciennes).
- Terre del Salento : TdS 20130315 - Prefiche, repute, chiangimuerti. Lamentatrici nel Salento (reportage)
Très bonne journée à vous tous.
Elleenne
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de nicole18, postée le 20-08-2020 à 11:21:20 (S | E)
Bonjour à tous,
Merci à Jaqui en cette fin d'été de nous avoir livré cet exercice de traduction (facile au premier abord) sur un sujet fort intéressant ! et merci aussi à Elleenne pour nous avoir indiqué les 2 sites sur internet qui abordent ce sujet !
"les Plaignantes et les Pleureuses"
1/ Le recours à des personnes pour pleurer les morts était pratiqué encore récemment en Italie du Sud et s'est perpétué au moins jusqu'à la fin des années 50 comme dans les villages de la Grèce Salentine où oeuvraient les "chiangimuerti" ou les "rèpute" et où de célèbres lamentations d'origine grecque se sont transmises; ces femmes pénétraient dans la maison du défunt et commençaient à pousser leurs jérémiades.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de alkane, postée le 20-08-2020 à 22:08:23 (S | E)
Bonsoir à tous
Merci beaucoup pour cet exercice ,Jacqui, qui m'a permis de découvrir la Grèce salentine entre autres et merci à Elleenne pour les liens donnés
Ecco la mia traduzione :
1) L’uso di persone che piangono i morti era praticato in tempi recenti nell' Italia meridionale e si è conservata almeno fino agli anni '50 ad esempio nei paesi della Grecìa salentina, dove esistevano le “chiangimuerti” o "rèpute" e dove si sono tramandate delle famose nenie di origine greca; queste donne entravano nella casa del defunto e iniziavano a gridare disperatamente.»
Faire appel à des personnes qui pleurent les morts était habituel encore récemment en Italie méridionale et l'usage s'en est conservé jusqu’à la fin des années 50 à l'exemple des villages de la Grèce salentine dans lesquels existaient les "pleureuses" et les "raconteuses de vie "et où se sont transmises les fameuses complaintes d'origine grecque. Ces femmes entraient dans la maison du défunt et commençaient à crier désespérément.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 21-08-2020 à 07:26:51 (S | E)
Bonjour à tous !
Vos participations sont des plus encourageantes ! Bravo!
Merci à Elleenne pour ses références et l’excellent reportage dont voici le lien direct.
Lien internet
Je proposerai ma traduction d’ici une semaine et lancerai la deuxième partie!
Buon fine settimana !!!
Amicalement,
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 21-08-2020 à 10:27:39 (S | E)
Voici deux liens pour le film-documentaire réalisé sur ce sujet par Cecilia Mangini à partir d'un scénario coécrit par elle même et Pier Paolo Pasolini (1959 / 1960):
- Sur Vimeo:
Lien internet
ou bien
- Sur Youtube:
Lien internet
Buona giornata!
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 23-08-2020 à 16:06:36 (S | E)
Bonjour à toutes et à tous !
D’abord merci de votre participation motivée et des recherches pertinentes fournies par certaines d’entre vous !
Voici donc, aujourd’hui, ma proposition de traduction !
Nous sommes, ici, face à un passage a priori facile à comprendre, mais dont la traduction en français est en fait beaucoup moins évidente qu’il n’y parait ! En effet, nous sommes dans un contexte où quelques explications ou précisions s’imposent pour le lecteur «néophyte » et qui sont moins impératives pour le lecteur plus « initié »!...
TRADUCTION :
« Les pleureuses (1)...
Avoir recours à des professionnelles pour pleurer les morts était une pratique en usage, il n’y a pas encore si longtemps, en Italie du Sud. Elle y a perduré au moins jusqu’aux années cinquante comme, par exemple, dans les villages de la « Grèce salentine » (2) où existaient les « chiangimuerti » et les «rèpute» (1) grâce auxquelles se sont perpétuées les célèbres nénies (3) grecques. Ces femmes entraient dans la maison du défunt et se mettaient alors à crier désespérément. »
(1) Les trois mots -PREFICA, CHIANGIMUERTI, REPUTE- ont pratiquement le même sens ; « prefica » est moins dialectal et son origine latine est « praefica », dans l’Antiquité, femme payée pour pleurer aux funérailles . Il y a aussi le mot PIAGNONA qui vient du masculin pluriel PIAGNONI, les disciples de Savonarole.
(2) En italien, la GRECÌA SALENTINA, avec l’accent tonique écrit et prononcé sur le Ì se distingue de la GRECIA ... et la langue qui y est parlée est un dialecte grec, le GRIKO ( entre 15000 et 30000 personnes le « pratiquent » aujourd’hui...)
Lien internet
(3) Pour les NÉNIES », je vous renvoie à ce site!
Lien internet
Dans un tout prochain message, je vous joins le deuxième passage à traduire !
À très très bientôt donc!
Amicalement à toutes et à tous!
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 24-08-2020 à 07:08:16 (S | E)
Bonjour à tous !
Voici la seconde partie de la version !
Bon courage et bonne participation !
Je donnerai ma proposition de traduction d’ici une quinzaine de jours environ...
Bien cordialement à toutes et à tous !
Jacqui
TRADUCTION (2ème partie):
« 2) Subito dopo iniziavano a cantare le lunghe cantiche, in cui non si disdegnava il richiamo ad antiche figure mitologiche greche, tra le quali spiccano Caronte e Tanato; le prefiche grike provenivano soprattutto da Martano. A Calimera si ricorda la figura di Lucia Martanì (proveniente da Martano), donna martanese residente a Calimera. Le ultime rèpute di cui si abbia conoscenza furono Cesaria e Assunta de Matteis, anche loro di Martano, i cui lamenti furono raccolti da Luigi Chiriatti. Il documentario " Stendalì - Suonano ancora " diretto da Cecilia Mangini, con il soggetto di Pier Paolo Pasolini riprende uno degli ultimi riti di canto funebre. »
À suivre / Continua
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de chocolatcitron, postée le 24-08-2020 à 13:09:51 (S | E)
Buongiorno Jacqui, e grazie mille !
Buongiorno a tutti voi !
« 2) Subito dopo iniziavano a cantare le lunghe cantiche, in cui non si disdegnava il richiamo ad antiche figure mitologiche greche, tra le quali spiccano Caronte e Tanato; le prefiche grike provenivano soprattutto da Martano. A Calimera si ricorda la figura di Lucia Martanì (proveniente da Martano), donna martanese residente a Calimera. Le ultime rèpute di cui si abbia conoscenza furono Cesaria e Assunta de Matteis, anche loro di Martano, i cui lamenti furono raccolti da Luigi Chiriatti. Il documentario " Stendalì - Suonano ancora " diretto da Cecilia Mangini, con il soggetto di Pier Paolo Pasolini riprende uno degli ultimi riti di canto funebre. »
Ecco la mia traduzione:
Peu de temps après avoir commencé à chanter les longues litanies, dans lesquelles on ne rechignait pas à rappeler les figures mythologiques de la Grèce antique, parmi lesquelles se distinguent Charon et Tanato (= Thanatos ?) ; les pleureuses venaient principalement de Martano. Calimera se souvient de la figure de Lucia Martanì (de Martano), une femme martanaise vivant à Calimera. Les dernières « rèpute » dont on se souvient, furent Cesaria et Assunta de Matteis, également de Martano, dont les lamentations ont été recueillies par Luigi Chiriatti. Le documentaire « Stendalì - elles jouent encore » réalisé par Cecilia Mangini, avec le sujet de Pier Paolo Pasolini, on reprit l’un des derniers rites du chant funèbre. »
Vi auguro una bella settimana !
Arrivederci.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de olivia07, postée le 24-08-2020 à 13:49:37 (S | E)
Toujours aussi passionnant!
Voilà ma proposition:
Immédiatement après, elles commençaient à chanter de longs cantiques, dans lesquels on ne dédaignait pas de faire référence à d’antiques figures mythologiques grecques, parmi lesquelles Charon et Thanatos ; les pleureuses « grike » étaient surtout originaires de Martano. A Calimera, on se souvient de la figure de Lucia Martani, une femme née à Martano, vivant à Calimera. Les dernières pleureuses professionnelles dont on a connaissance furent Cesaria et Assunta de Matteis, elles aussi de Martano, dont les lamentations furent recueillies par Luigi Chiriatti. Le documentaire « Stendalì (Suonano ancora) » (« Elles sonnent encore ») mis en scène par Cecilia Mangini, sur un texte composé par Pier Paolo Pasolini à partir des textes de lamentations de la tradition orale grecque, reprend l’un des derniers rites de chant funèbre.
Stendalì signifie « elles sonnent encore », en griko, un dialecte encore parlé aujourd’hui dans une sorte d’enclave hellénophone que l’on appelle la « Grecìa Salentina, dans le Salento.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de paprikana, postée le 25-08-2020 à 00:37:32 (S | E)
Bonsoir jacqui !
Juste pour : prefiche, mon dictionnaire corrige : prefica
Chi participa a un funerale chi piange la morte di qualcuno chi si lamenta, prefica
Qui participe à un enterrement qui pleure la mort de quelqu'un qui se plaint, parent/e du défunt.
bonne soirée !
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de olivia07, postée le 25-08-2020 à 07:28:03 (S | E)
"prefiche" est le pluriel de "prefica": le prefiche
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 25-08-2020 à 09:05:48 (S | E)
Et oui! Olivia a raison !
Les pleureuses étaient toujours plusieurs !!!... au moins deux!!!...
Le nombre pouvait dépendre aussi, quand les populations GRIKE étaient plus importantes, de la condition sociale de la famille du défunt... même si le contexte rural offrait une vie infiniment plus modeste... comme il y a quelques décennies, pour les funérailles (et les mariages aussi ... seule la couleur des tentures extérieures et intérieures changeait : on passait du noir avec bandes argentées ou dorées au pourpre...) , il y avait la première classe, la seconde, la troisième... c’était aussi vrai du reste pour prendre le train !!!... et sur les tgv!!!... TUTTO IL MONDO È PAESE !!!...
Donc : UNA PREFICA mais un groupe de PREFICHE !!!
Bonne journée à tous !
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 25-08-2020 à 12:29:57 (S | E)
Bonjour Paprikana !
Permettez-moi de corriger votre phrase italienne et sa traduction: j’ai oublié de le faire dans ma précédente réponse !
« Chi partEcipa a un funerale, chi piange la morte di qualcuno, chi si lamenta, prefica
Qui participe à un enterrement, qui pleure la mort de quelqu'un, qui se plaint, PLEUREUSE. »
Relisez le tout premier message et surtout l’introduction qui le précède: vous constaterez que la définition de votre dictionnaire reste très imprécise !
Bien cordialement à vous!
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de elleenne, postée le 25-08-2020 à 17:32:18 (S | E)
Bonjour Jacqui et bonjour à tous,
voici ma petite contribution :
Aussitôt après elles commençaient à chanter de longs cantiques dans lesquels on ne dédaignait pas le rappel des antiques divinités funéraires grecques, parmi lesquelles se distinguent Charon (Caronte) et Thanatos (Tanato). Les pleureuses dites grecques (grikes) provenaient surtout de Martano (commune italienne située dans la région de Lecce dans les Pouilles en Italie du sud). A Calimera (ville située également dans la province de Lecce), on se rappelle de la dénommée Lucia Martani (provenant de Martano), femme martanese résidant à Calimera. Les dernières pleureuses dont on ait connaissance furent Cesaria et Assunta de Matteis, elles aussi de Martano, dont les lamentations furent recueillies par Luigi Chiriatti. Le documentaire "Stendali' – Ils résonnent encore" dirigé par Cecilia Mangini sur un sujet de Pier Paolo Pasolini reprend un des ultimes rites de chants funèbres.
Bonne continuation à tous et merci encore à Jacqui de nous stimuler dans notre apprentissage de la langue italienne.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de nicole18, postée le 25-08-2020 à 18:59:44 (S | E)
Bonjour à tous !
merci à Jaqui pour tous ces liens internet qui m'ont fait découvrir cette tradition de la région des Pouilles ...
voici ma contribution :
2/ Tout de suite après, elles commençaient à chanter des cantilènes sans fin dans lesquelles on hésitait pas à faire appel aux figures antiques de la mythologie grecque parmi lesquelles Charon et Thanatos reviennent souvent; les pleureuses "grike" étaient principalement originaires de Martano. A Calimera, on se souvient de la figure de Lucia Martini (originaire de Martano) une "Martanaise" habitant à Calimera.Les dernières pleureuses dont on a connaissance furent Cesaria et Assunta de Matteis, elles aussi originaires de Martano,dont les lamentations furent recueillies par Luigi Chiriatti. Le documentaire
"Stendalì- elles chantent encore " sous la direction de Cecilia Mangini, sur un texte de Pier Paolo Pasolini, reprend l'un des derniers rites de chant funèbre.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de paprikana, postée le 28-08-2020 à 22:20:28 (S | E)
Bonsoir olivia07 !
Merci pour l'indication du pluriel !
Bonsoir jacqui !
Merci à vous pour la correction de la phrase italienne et de sa traduction.
mon dictionnaire, est un dictionnaire électronique !
Je ne connais pas grand chose en Italien, je suis débutante !
Bonne soirée !
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 29-08-2020 à 10:55:26 (S | E)
Paprikana!
Bonne persévérance dans la découverte et l’étude de l’italien !
L’aborder par le biais des pleureuses est original: vous vous plongez directement dans la langue et la civilisation très concrètement envisagées ...en décantant et en approfondissant , la persévérance aidant (beaucoup de «an »!) vous saurez, petit à petit, y arriver... le site italien - facile est là , avec d’autres moyens aussi, pour vous y aider!
Bonne journée et bon courage !
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 01-09-2020 à 17:09:58 (S | E)
Ciao a tutti !
Me voici avec la traduction que je vous propose pour le deuxième passage concernant « les pleureuses »!
TRADUCTION (2ème partie):
« 2) Subito dopo iniziavano a cantare le lunghe cantiche, in cui non si disdegnava il richiamo ad antiche figure mitologiche greche, tra le quali spiccano Caronte e Tanato; le prefiche grike provenivano soprattutto da Martano. A Calimera si ricorda la figura di Lucia Martanì (proveniente da Martano), donna martanese residente a Calimera. Le ultime rèpute di cui si abbia conoscenza furono Cesaria e Assunta de Matteis, anche loro di Martano, i cui lamenti furono raccolti da Luigi Chiriatti. Il documentario " Stendalì - Suonano ancora " diretto da Cecilia Mangini, con il soggetto di Pier Paolo Pasolini riprende uno degli ultimi riti di canto funebre. »
« Dans la foulée, elles entonnaient de longs chants religieux (1) où l’on ne répugnait pas à évoquer d’antiques figures mythologiques grecques parmi lesquelles se détachent Charon et Thanatos(2). Les pleureuses « grike » étaient originaires essentiellement de Martano (3). A Calimera (4), où elles résidaient, on se souvient encore de Cesaria et Assunta de Matteis (5), elles aussi de Martano : leurs «lamenti» (6) furent recueillis par Luigi Chiriatti. Le documentaire «Stendalì-suonano ancora » ((6) réalisé par Cecilia Mangini (5) dont le scénario de Pier Paolo Pasolini reprend l’un des derniers rites funéraires, les mirologues (7). »
(1) «Le cantiche» : on pourrait mettre en français le mot latin « cantica» (qui est aussi pluriel)… mais l’on ferait un savant mélange de latinisme et d’italianisme !... mais, après tout, vu le contexte, pourquoi pas !
(2) Charon est le batelier transporteur de l’âme d’un défunt lui faisant franchir le Styx et l’Achéron qui séparent le monde des vivants de celui des morts (mythologie, «Enfer» de Dante dans la «Divine Comédie») ; Thanatos est son frère … mais il a aussi d’autres frères et sœurs… dont Hypnos!
(3) (4) Martano et Calimera: deux gros bourgs (au sud des Pouilles), qui font parie partie de la communauté gricanophone.
(5) Site à consulter :
Lien internet
Cecilia Mangini :
En français :
Lien internet
En italien :
Lien internet
(6) Lamento: Chant exprimant la tristesse, la plainte.
Voir plus haut l’excellente intervention d’Elleenne et le documentaire en question dans son entièreté: rappel: Lien internet
(7) Mirologues: En Grèce (et donc dans les terres d’Italie du Sud où se parle le griko –encore un peu du moins : espérons tout de même sa non extinction…!-), chant que les proches parents d'un défunt entonnaient lors des funérailles.
Merci de vos propositions !
Voici (enfin !) la suite et la fin (d’où sa longueur) du «reste à traduire » ... dans mon message suivant !
Bien amicalement à tous !
Jacqui
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 01-09-2020 à 17:28:23 (S | E)
... e subito dopo...
Voici la fin du texte à traduire!
Cette fois ma proposition finale... dans quinze jours... et nous passerons à autre chose!!! Ouf!
Bonnes traductions et amicalement à tous!
Jacqui
“3) Segnalazioni della sopravvivenza di tale uso si hanno in tempi ancora più recenti in Calabria, dove fino agli anni '80, in alcuni paesi di montagna dell’entroterra vibonese e del cosentino nonché in Basiliacata, era possibile assistere a tali strazianti scene.
In Sardegna, specialmente in alcune zone dell'interno, le donne (non necessariamente parenti ma spesso dell'ambito familiare) erano dedite al cosiddetto rito chiamato "atìtu“ o ”atìtidu" in lingua sarda.
Si piangeva il defunto tessendone le lodi, esaltando la disperazione per la perdita, senza peraltro esserne richiesti dai congiunti del defunto, solo per una semplice forma di partecipazione collettiva al lutto. Le “atitadoras” (termine che designa prefiche in lingua sarda) potevano alle volte ricevere un compenso.
Anche nel Nord Italia, fino al secondo dopoguerra, venivano impiegati bambini nei funerali – soprattutto orfani accolti in istituti religiosi, dietro compenso per l'istituto di appartenenza: si ponevano gli orfanelli a camminare, e possibilmente piangere, subito dietro al feretro.”
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de olivia07, postée le 02-09-2020 à 14:11:39 (S | E)
Voici ma traduction:
Des rapports font état de la survivance de tels usages à une époque encore plus récente en Calabre où, jusqu’aux années 80, dans certains villages de montagne de l’arrière pays vibonais mais aussi du Consentino en Basilicate, il était encore possible d’assister à de telles scènes déchirantes.
En Sardaigne, en particulier dans certaines régions de l’intérieur, les femmes (pas nécessairement des parentes, mais souvent des proches de la famille) étaient vouées à un rite analogue appelé « atitu » ou « atitidu » en langue sarde.
Elles pleuraient le défunt en chantant ses louanges, en exaltant le désespoir de la perte, sans toutefois être sollicitées par les parents du défunt, uniquement pour une simple forme de participation collective au deuil. Les « atitadoras » (terme qui désigne les pleureuses en langue sarde) pouvaient parfois recevoir une rémunération.
Dans le Nord de l’Italie aussi, jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, des enfants étaient employés lors des obsèques - surtout des orphelins recueillis dans des institutions religieuses, moyennant une rémunération pour l’institution à laquelle ils appartenaient. Les orphelins marchaient et éventuellement pleuraient juste derrière le cercueil.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de elleenne, postée le 03-09-2020 à 21:05:30 (S | E)
Bonjour Jacqui et bonjour à tous,
à mon tour de vous proposer une traduction pour cette troisième partie (que j'ai trouvée la plus difficile) :
Des signalements de la survivance d'un tel usage ont été faits dans des temps encore plus récents en Calabre et jusqu'à la fin des années 80 dans quelques villages de montagne de l'entre-terre Vibonèse et du Consentino. De même en Basilicate, il était possible d'assister à de telles scènes déchirantes.
En Sardaigne, tout spécialement dans quelques zones de l'intérieur, les femmes (pas seulement parentes mais plus souvent dans l'entourage familial) étaient dédiées au soit-disant rite appelé "atitu" ou "atitidu" en langue sarde.
On pleurait le défunt en chantant ses louanges, en exaltant la désespération pour sa perte, sans pourtant que cela soit demandé par le conjoint du défunt, seulement pour une simple forme de participation collective au deuil. Les "atitadoras" (terme qui désigne les pleureuses en langue sarde) pouvaient quelquefois recevoir une rémunération.
Dans le nord de l'Italie également, jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale, des enfants étaient employés pour les funérailles, surtout des orphelins recueillis dans des institutions religieuses, avec une rémunération pour leur institution d'appartenance. On amenait les orphelins qui marchaient et parfois même pleuraient derrière le cercueil.
Amicales pensées à tous.
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 05-09-2020 à 14:05:38 (S | E)
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de chocolatcitron, postée le 06-09-2020 à 01:36:09 (S | E)
Bonjour Jacqui et bonjour à tous.
“3) Segnalazioni della sopravvivenza di tale uso si hanno in tempi ancora più recenti in Calabria, dove fino agli anni '80, in alcuni paesi di montagna dell’entroterra vibonese e del cosentino nonché in Basiliacata, era possibile assistere a tali strazianti scene.
Des signalements de survivance d'un tel usage ont eu lieu encore plus récemment en Calabre, où jusqu'aux années 1980, dans quelques coins de la montagne de l'arrière-pays du Vibonese et du Consantino, pas seulement en Basiliacata, on pouvait assister à de telles scènes déchirantes.
In Sardegna, specialmente in alcune zone dell'interno, le donne (non necessariamente parenti ma spesso dell'ambito familiare) erano dedite al cosiddetto rito chiamato "atìtu“ o ”atìtidu" in lingua sarda.
En Sardaigne, spécialement dans certaines zones de l'arrière-pays, les femmes (non forcément parentes mais souvent des proches de la famille), étaient destinées au rite appelé "atitu", ou "Atitidu" en langue Sarde.
Si piangeva il defunto tessendone le lodi, esaltando la disperazione per la perdita, senza peraltro esserne richiesti dai congiunti del defunto, solo per una semplice forma di partecipazione collettiva al lutto. Le “atitadoras” (termine che designa prefiche in lingua sarda) potevano alle volte ricevere un compenso.
On pleurait le défunt, en chantant ses louanges, en exaltant le désespoir de la perte, sans pour cela être sollicité par les proches du défunt, seulement pour renforcer une simple ambiance de participation collective au deuil. Les "atitadoras" (mot désignant "les pleureuses" en sarde, se voyaient aussi gratifiées d'une rémunération.
Anche nel Nord Italia, fino al secondo dopoguerra, venivano impiegati bambini nei funerali – soprattutto orfani accolti in istituti religiosi, dietro compenso per l'istituto di appartenenza: si ponevano gli orfanelli a camminare, e possibilmente piangere, subito dietro al feretro.”
En Italie Septentrionale aussi, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, les enfants étaient aussi recrutés pour les funérailles surtout parmi les orphelins recueillis par les institutions religieuses, moyennant une rémunération pour l'institution à laquelle ils appartenaient : les orphelins déambulaient et parfois même pleuraient juste derrière le cercueil.
Belle semaine à tous !
Merci Jacqui pour nous avoir fait découvrir les particularités de cette coutume ancestrale.
Prenez soin de vous et à bientôt !
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de nicole18, postée le 07-09-2020 à 16:56:54 (S | E)
Bonjour à tous,
Voici ma participation :
3/ La survivance de cette tradition a été signalée encore plus récemment en Calabre , où jusqu'à la fin des années 80, dans certains villages de montagne de l'arrière-pays du Vibonais ainsi que dans la région du Cosentino en Basilicate, on pouvait assister à de telles scènes poignantes.
En Sardaigne , surtout dans certaines régions de l'intérieur, les femmes ( pas nécessairement des parentes mais souvent des proches du milieu familial) s'adonnaient au rite appelé "atìtu" ou "atìtidu" en langue sarde.
On pleurait le défunt en chantant ses louanges, en exaltant le désespoir de la perte, sans pour autant en avoir été prié par les parents du défunt, mais seulement pour participer collectivement au deuil. Les "atitadoras" (mot qui désigne en langue sarde les pleureuses) pouvaient certaines fois être rétribuées.
En Italie du nord également, jusqu'à la fin de la 2de guerre mondiale,on avait recours à des enfants pour les funérailles - surtout des orphelins recueillis dans les instituts religieux, avec à la clé une rétribution pour l'institut concerné : les petits orphelins se devaient de marcher, et éventuellement de pleurer, juste derrière le cercueil.
Encore un grand merci, Jacqui, pour nous avoir fait découvrir ses traditions ...
Réponse : [Italien]Les pleureuses ! de jacqui, postée le 08-09-2020 à 09:16:55 (S | E)
de vos propositions de traduction : d’ici la fin de semaine je «verserai aux débats » la mienne !
Bien amicalement et bonne journée !
Jacqui
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