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    Extrait de 'La Religieuse'

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    Extrait de 'La Religieuse'
    Message de riemann posté le 03-11-2018 à 09:09:57 (S | E | F)
    Bonjour à toutes et à tous.
    J'ai du mal à comprendre cet extrait de "La Religieuse" par Diderot :

    "Certainement je valais mieux que mes sœurs par les agréments de l'esprit et de la figure, le caractère et les talents; et il semblait que mes parents en fussent affligés. Ce que la nature et l'application m'avaient accordé d'avantages sur elles devenant pour moi une source de chagrins, afin d'être aimée, chérie, fêtée, excusée toujours comme elles l'étaient, dès mes plus jeunes ans j'ai désiré de leur ressembler."

    Il me semble que dans la première phrase la narratrice dit qu'elle est meilleure que ses sœurs, mais dans la deuxième elle dit qu'elle veut leur ressembler... La partie grasse est particulièrement difficile
    à comprendre. Est-ce quelqu'un peut trouver une autre façon de dire tout ça ou simplement me dire en quelque mots ce que la narratrice dit ?

    Merci d'avance !

    -------------------
    Modifié par riemann le 03-11-2018 09:10




    Réponse : Extrait de 'La Religieuse' de michel1969, postée le 03-11-2018 à 10:24:53 (S | E)

    La narratrice vaut mieux ( a de meilleures qualités ) que ses sœurs ce qui est un désavantage pour elle par rapport à l'opinion de ses parents ( qui sans doute préfèrent des enfants ordinaires ) . Donc ses parents l'aiment moins que ses sœurs et c'est pour ça qu'elle voudrait leur ressembler .



    Réponse : Extrait de 'La Religieuse' de jij33, postée le 03-11-2018 à 12:13:13 (S | E)
    Bonjour riemann
    Pour compléter :

    "Certainement je valais mieux que mes sœurs par les agréments de l'esprit et de la figure (= j'étais plus intelligente et plus belle que mes sœurs) , le caractère et les talents (= plus facile à vivre et plus douée dans de nombreux domaines); et il semblait que mes parents en fussent affligés (ses parents s'étonnent de la voir si différente du reste de la famille et cela les attriste, comme si elle était le vilain petit canard parmi une famille de cygnes, alors que c'est le contraire : c'est elle qui a développé le plus grand nombre de qualités, naturellement et par son travail et sa volonté de se perfectionner : "la nature et l'application"). Ce que la nature et l'application m'avaient accordé d'avantages sur elles devenant pour moi une source de chagrins, afin d'être aimée, chérie, fêtée, excusée toujours comme elles l'étaient, dès mes plus jeunes ans j'ai désiré de leur ressembler (elle aurait préféré ne pas avoir autant de dons et de qualités pour ne pas sortir de l'ordinaire et être aimée de ses parents. Elle aurait préféré ressembler aux autres membres de sa famille et ne s'en distinguer en rien)."
    (Cela dit, bien que croyante convaincue, la narratrice a une très haute opinion d'elle-même et ne connaît guère la modestie ! )

    Est-ce un peu plus clair pour vous ? Bonne fin de semaine.



    Réponse : Extrait de 'La Religieuse' de riemann, postée le 03-11-2018 à 14:59:13 (S | E)
    Oui, c'est beaucoup plus clair !

    Merci beaucoup à vous deux !



    Réponse : Extrait de 'La Religieuse' de riemann, postée le 03-11-2018 à 20:56:55 (S | E)
    Bonsoir.
    Je me permets de vous poser encore une question, j'espère que ça ne vous dérange pas.

    Alors, la narratrice appris que le mari de sa mère n'est pas son vrai père. Elle parle avec sa mère :

    "-Eh, bien ! maman, lui dis-je, rendez-moi vos bontés; rendez-moi votre présence; rendez-moi la tendresse de celui qui se croit mon père.
    -Peu s'en faut, ajouta-t-elle, qu'il ne soit aussi certain de votre naissance que vous et moi. Je ne vous vois jamais à côté de lui sans entendre ses reproches; il me les adresse, par la dureté dont il en use avec vous; n'espérez point de lui les sentiments d'un père tendre. Et puis, vous l'avoureai-je, vous me rappelez une trahison..."

    ..."-Mais celui à qui je dois la vie... ?
    -Il n'est plus; il est mort sans se ressouvenir de vous; et c'est le moindre de ses forfaits..."

    La phrase en bleu je ne comprends du tout : est-ce qu'il est certain de sa naissance ou non ?
    Ensuite, la mère a dit que elle entend toujours ses reproches mais après elle dit qu'il est mort...
    Pourriez-vous paraphraser ce petit extrait ?

    Merci d'avance.



    Réponse : Extrait de 'La Religieuse' de jij33, postée le 04-11-2018 à 00:41:14 (S | E)
    Bonsoir riemann
    "Peu s'en faut, ajouta-t-elle, qu'il ne soit aussi certain de votre naissance que vous et moi."
    "Peu s'en faut" signifie "presque". La mère dit à Suzanne que l'homme qu'elle prenait pour son père a des soupçons sur sa naissance : il en sait presque autant que Suzanne et sa mère sur ce sujet.
    Celui à qui Suzanne doit la vie n'est pas M. Simonin, mais l'homme qui a été l'amant de sa mère. C'est lui qui est mort. Les reproches que la mère entend, elle imagine les entendre parce qu'elle est rongée par le remords d'avoir trompé son mari.
    Bonne soirée.



    Réponse : Extrait de 'La Religieuse' de riemann, postée le 04-11-2018 à 11:54:24 (S | E)
    Bonjour jij. Je comprends, merci beaucoup pour votre aide.



    Réponse : Extrait de 'La Religieuse' de jij33, postée le 04-11-2018 à 12:03:10 (S | E)
    Avec plaisir, riemann !




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