Lisez bien ce texte deux ou trois fois afin de pouvoir répondre facilement aux questions qui suivront... Bonne lecture !
Quel temps ! Toute la nuit, il a plu, et le vent soufflait si fort que la fenêtre de notre chambre, qui ferme mal, remuait tant qu'elle pouvait. Pour comble de malheur, la cheminée de la salle à manger s'est éteinte; maman a été obligée de la rallumer, et elle n'y arrivait pas ! Je lui ai bien offert de l'aider, mais elle m'a répondu comme à chaque fois : "Reste donc tranquille, Aline !", et elle nous a donné notre petit déjeuner au lit, pour que nous ne prenions pas froid. J'aime ça, moi, faire la grasse matinée ! Rudy est venu nous rejoindre, ma sœur et moi, avec son oreiller et son album de Mickey. Il s'est mis au bout du lit, mais Estelle faisait exprès d'étendre ses pieds très loin pour qu'il ne puisse pas s'asseoir. Elle lui en veut et voici pourquoi... C'est parce qu'hier, papa a rencontré M. Novembre, le professeur de Rudy, et M. Novembre lui a dit que Rudy l'avait bien fait rire. Il lui avait demandé en calcul (ils en sont à la division) : "Tu as huit cerises et tu les partages avec ta sœur. Combien t'en reste-t-il pour toi ?" Rudy a réfléchi. "Ca dépend : si c'est avec Aline, j'arriverai bien à en garder six ; mais si c'est avec Estelle, elle ne m'en laissera sans doute pas plus de deux !" Papa a raconté cela à maman, pendant le dîner, et on a tous ri sauf Estelle qui était furieuse. "Je reconnais que c'est vexant pour toi," lui a dit maman, "mais cela t'apprendra, ma petite, à être plus gentille avec ton frère !" Extrait de La Maison des petits Bonheurs de C. Vivier
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